Belalp, un village et station de ski situé dans le canton du Valais en Suisse, se trouve à environ 2100 mètres d’altitude et offre 56,1 km de pistes. Il est réputé pour son ambiance familiale et sa proximité avec le glacier d’Aletsch.
Depuis la ville de Brig, une route de montagne typiquement suisse grimpe en lacets sur une quinzaine de minutes pour atteindre le village de Blatten, situé à 1300 mètres d’altitude. Le trajet est tout simplement spectaculaire: en seulement quelques kilomètres, on gagne près de 700 mètres de dénivelé, avec une vue de plus en plus dégagée sur les sommets aux alentours.
Blatten est le point de départ de la télécabine menant à la station de Belalp. Lors de ma visite, fin mars 2025, le ciel est d’un bleu éclatant, l’air est frais, et le stationnement est quasi vide – une belle promesse pour une journée de ski paisible.
Dans la gare des télécabines, je récupère facilement mon forfait de ski grâce à une borne automatique, puis je prends la remontée en direction de Chiematte (2047 m), l’endroit idéal pour débuter la journée. À ce temps-ci de l’année, c’est ici que se trouve le front de neige. Il y a quelques restaurants, une zone pour débutants et un panorama déjà très impressionnant. Passé la barre des 2000 mètres, plus aucun arbre: le paysage devient lunaire, entièrement blanc, avec les pistes qui ondulent entre les panneaux pour nous orienter d’un lieu à l’autre. La station est bien conçue, à taille humaine, c’est facile d’y trouver ses repères. Chaque remontée mécanique dessert seulement deux ou trois pistes, ce qui évite toute confusion.
Je me dirige vers le haut du domaine, accessible uniquement via deux téléskis. La montée se fait progressivement: d’abord le télésiège Kelchbach jusqu’à Schönbiel (2300 m), puis une courte descente vers Bruchegg (2130 m), où débute le long télésiège Sparrhorn. Celui-ci grimpe jusqu’à Hohbiel à 2680 m. De là, le vrai plaisir commence.

Pour aller encore plus haut, deux téléskis vous tendent les bras: l’un vers Sparrhorngrat (2880 m), l’autre vers Hohstock (3118 m). Je recommande de commencer par les pistes rouges autour du téléski de Sparrhorngrat, idéales pour s’échauffer avant d’éventuellement se lancer sur les pistes noires plus abruptes du côté du Hohstock.


Personnellement, j’ai pris un immense plaisir à alterner les descentes entre ces deux secteurs. On est ici dans la partie la plus élevée de la station, entourée de falaises verticales impressionnantes qui rappellent un peu les Dolomites, mais à échelle plus réduite. À chaque sommet, les panoramas sont à couper le souffle, avec en prime une vue plongeante jusqu’à Brig, tout en bas dans la vallée où le printemps s’est déjà bien installé – un contraste saisissant.

Au sommet du Hohstock, une surprise attend les skieurs: un tunnel creusé dans la roche traverse la montagne pour donner accès à une autre face, avec une piste noire technique et un itinéraire freeride. Malheureusement pour moi, à la sortie du tunnel, un épais brouillard réduisait considérablement la visibilité. Seul, sans connaître le terrain, j’ai préféré ne pas prendre de risque. Mais même à pied, la traversée du tunnel est une expérience en soi.





Une des pistes qui reflète parfaitement les caractéristiques du domaine skiable. Avec le soleil qui adoucissait les sections plus abruptes, les virages s’enfonçaient de plus en plus dans la neige, offrant ainsi une glisse de plus en plus agréable.
La seule partie du domaine inaccessible aujourd’hui était la piste #14 menant à Aletschbord. La petite remontée mécanique Farrichlift n’étant pas en service, il aurait fallu marcher pour revenir vers les pistes ouvertes. Ce sera pour une prochaine visite – mais je recommande vivement ce détour si les conditions le permettent.
Aletschbord, c’est un lieu enchanteur perché au bord de la falaise, avec une petite chapelle blanche, l’Hôtel Belalp, et une vue sur la moraine du glacier d’Aletsch. L’hôtel, ouvert été comme hiver, a une histoire riche: fondé en 1858 par le pionnier du tourisme Leopold Bürcher, il a accueilli des visiteurs dès le XIXe siècle, dont le célèbre alpiniste John Tyndall. Entièrement rénové en 2019, l’hôtel conserve son charme d’antan tout en offrant un confort moderne, notamment grâce à son restaurant panoramique.

Je termine ma journée en beauté au restaurant Chalet Sepp à Chiematte, après une dernière descente sur des pistes désertes et impeccablement entretenues.

Ce que je retiens de ma journée à Belalp :
- Le calme absolu sur les pistes: aucune attente aux remontées mécaniques.
- Les vues vertigineuses sur la ville de Brig et les falaises abruptes autour du Hohstock.
- Le plaisir de skier dans un décor sauvage et spectaculaire, avec très peu de monde.
- L’impression unique d’être le premier à découvrir chaque piste, chaque panorama.
Belalp est une perle encore méconnue, parfaite pour les skieurs en quête d’authenticité, de solitude, et de paysages grandioses. Une journée parfaite… et un endroit que je reviendrai explorer, sans aucun doute.








