En regard de sa croissance constante, l’avenir de la randonnée alpine présente des défis considérables. Ainsi, les impacts environnementaux doivent demeurer au centre de nos préoccupations. Au quotidien, on observe régulièrement des randonneurs qui ne sont pas familiers avec des pratiques respectueuses de l’environnement. Déchets, bruits, étalement des sentiers d’ascension, destruction de la végétation, érosion sont autant de signes qui trahissent le manque de compréhension d’une pratique respectueuse du milieu naturel.

Il importe de partager nos connaissances sur le sujet en tout respect de chacun. Un petit conseil d’ami donné à un autre randonneur fait sans doute plus de chemin qu’une remontrance culpabilisante. La pratique Sans Trace est une excellente base sur laquelle nous pouvons nous appuyer. De plus, elle fait consensus dans le monde du plein air. 

Un autre enjeu de la croissance rapide de notre sport est l’utilisation des terres non publiques. La Fédération Québécoise de la Montagne et de l’Escalade met à disposition une carte des lieux où la pratique du ski de randonnée alpine est autorisée. Les terres publiques (terres de la Couronne) sont quant à elles généralement accessibles sans autorisation.

Cependant, il faut savoir que ces terres sont souvent partagées entre divers types d’utilisateurs: pourvoiries, ZEC, parc national, etc. Ainsi, le fait qu’une montagne ne soit pas privée n’en fait pas automatiquement un lieu ouvert aux randonneurs alpins. Il est impératif de respecter les droits d’accès autant aux terres publiques que privées. Une utilisation non autorisée d’un site pourrait compromettre l’accès à d’autres. Chaque pratiquant est responsable de s’assurer que le site qu’il s’apprête à visiter est ouvert au public.

Le Mont Alta à Val-David est une propriété privée, dont l’opération en rando alpine se fait selon un horaire défini.

Ultimement, il incombe à chaque membre de la communauté de randonneurs alpins de faire sa part pour que le sport continue de se développer harmonieusement. Si nous ne parvenons pas à prendre nos propres responsabilités au quotidien, dans l’exercice de notre sport, d’autres entités le feront à notre place: administrations municipales, gouvernement, association de propriétaires, pourvoiries, etc. Des décisions importantes concernant notre sport, et prises par des gens qui ne le pratiquent pas, pourraient aller à l’encontre de nos intérêts.

Il est crucial de maintenir des relations cordiales avec les propriétaires de sites de randonnée, et de respecter leurs choix quant à l’utilisation de leurs propriétés. Ajoutons à cela la grande responsabilité qui nous incombe de représenter notre sport comme une activité sécuritaire et respectueuse de l’environnement.

Voici quelques outils afin de poursuivre votre instruction sur les différents aspects de la pratique de la randonnée alpine:

Article précédentRando alpine: événements, formations et activités 2024
Article suivantLa randonnée alpine en toute sécurité
Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.