Offrant certainement la vue la plus spectaculaire au Mont Habitant, le sommet de La Tuque s’ouvre sous nos pieds et par-delà notre regard. Le pitch initial est engageant. Les conditions de neige qui prévalent justifient largement le déplacement. C’est magnifique cette saveur de printemps précoce!
La granuleuse légère est superbe. Et lorsque le soleil sort (pas longtemps…) et force le thermomètre dans sa zone positive, le party commence. Au lieu d’une fine poudreuse frivole, la neige se soulève en plaques plus lourdes et est projetée de part et d’autre de nos skis. On carve festivement. On rêve déjà à l’eau d’érable.
Le beau soleil nous fait faux bond tôt dans la journée, malheureusement. La grisaille reprend son trône. Cependant, la température reste au dessus des moyennes saisonnières. Il en ira de même demain (samedi) et dimanche.
Il fait assez chaud pour se délester des couches superflues. Ce week-end, laissez vos gants chauffants à la maison. La position face au soleil lors des remontées est idéale: yeux fermés, goggles relevés, soucis oubliés et sourire élargi sont autant de signes que la vie est quand même pas si pire.
Dans la Grande-Allée-Bas, le profilage de la piste donne des ailes aux enfants qui se voient déjà sur un podium. Mikael Kingsbury devrait se surveiller!
Mont Habitant ne manque pas d’alimentation en eau pour la fabrication de neige. Le chalet, quant à lui, est spacieux; sa terrasse extérieure au premier étage est invitante avec ses tables face aux pentes et au soleil. Plusieurs familles de canards ont élu domicile sur l’étang. Après tout, l’hiver est clément cette année!
Avec une pente digne des plus belles accélérations, le départ de La Tuque s’ouvre d’une manière qui tolère mal le doute. Ce skieur ne ralentit même pas avant de s’engager dans le pitch. J’ai à peine le temps de prendre la photo que déjà il est hors de ma vue.