La dernière journée d’ouverture de la saison 2023-2024 aura été à l’image de cette saison: particulière. Deux versants, deux mondes. Au sud, presque plus de neige, des conditions printanières et des zones à découvert où il faut retirer les équipements pour poursuivre notre progression. Au nord, une meilleure couverture neigeuse, des conditions hivernales variables.
Nombreux sont les panneaux de signalisation nous rappelant que, malgré le mercure près du point de congélation, les conditions de glisse ne sont pas optimales. Toutefois, les obstacles et découverts sont tous très bien indiqués et puisque les conditions ne se dégradent pas à vitesse grand V comme les traditionnelles journées de ski de printemps, on ne se fait pas prendre par un obstacle qui aurait fait irruption pendant la journée.
L’achalandage est nul, l’attente aussi malgré le peu de remontées mécaniques ouvertes. Les quelques adeptes présents sont majoritairement des abonnés saisonniers venus profiter de cette dernière journée.
La Mélanie Turgeon est exceptionnellement belle pour un 21 avril, restant accessible sur toute la largeur sauf au tout début de la piste. Ayant été travaillée mécaniquement, la surface y est plus molle que les pistes non travaillées, qui elles croustillent bien sous les planches. Le mercure ne semble pas vouloir passer au positif pour aider les surfaces. Ce sera pour une autre saison, le ski de printemps au printemps!
Les skieurs les plus agressifs sont ceux qui s’en sortent le mieux aujourd’hui, surtout dans les parties les plus pentues. Sur les plans moins inclinés, les virages s’enchaînent plus aisément.
Les nuages sont très présents, quelques flocons tombent même du ciel. Heureusement, les vents sont très faibles au sommet.
Du côté sud, la Dolce Vita et le début de la Familiale jusqu’à la remontée La Tortue étaient déserts et très agréable à skier. La neige plus printanière donnait envie de s’y attarder. Dans la Pichard, pour redescendre à la base côté sud, on constate que le printemps est bien installé de ce côté de la montagne.
C’est à quelques mètres de la base, tout près des garages de la machinerie que se termine cette journée. Il manque de neige pour aller plus loin. Il sera resté somme toute plus de neige qu’il aurait été possible d’espérer tout au long de la drôle de saison qui se termine aujourd’hui. Qui aurait pu parier qu’on allait skier un 21 avril?