La chaleur est une sensation bien personnelle. Il est possible de la ressentir à -30 après avoir pratiqué le court rayon lors d’une descente inclinée. Au lendemain d’une tempête, il suffit tout simplement d’être trop excité et d’exploser les premières traces fraîches. En ce 13 avril mémorable au Mont SUTTON, pour avoir chaud, on avait simplement à s’asseoir sur le siège d’un remonte-pente et se laisser bercer au sommet. Le soleil s’occupait de nous dorer la couenne. Le mercure a atteint plus de 15 degrés Celcius. Enfin, c’est l’été !

6 remontées offrant 57 pistes plus que praticable nous permettaient de brasser un gros sel sur une étonnante couverture de neige. Comme presque l’entièreté du domaine était accessible, les sous- bois, fer de lance de la station, généraient toujours autant de bonheur. Pour les connaisseurs, pouvez-vous croire que le haut de la Bou-bou était ouvert et tout aussi agréable qu’en hiver ?

Difficile de ne pas être heureux avec un tel terrain de jeu. Bien sûr, la terre s’approche dangereusement de la surface, mais c’est très timide pour les secteurs 4, 7.

L’opportunité qui s’offrait aux vrais de vrais, c’est-à-dire les derniers guerriers au combat qui protègent notre fabuleux sport de glisse contre l’éventuelle fin de saison, était le Défi Réal.

À 16h30, l’engouement se dessinait sous nos yeux :

L’attente au télésiège 2

Événement annualisé grâce à l’héritage de la famille Boulanger, la station s’engage à demeurer ouverte tant et aussi longtemps qu’il y aura 2 skieurs à chaque 2 chaises… ou au soleil couchant.

2 aux 2 chaises, quota respecté!

Plus souvent qu’à son tour, ce défi est poussé à l’extrême limite en fin de saison, provoquant parfois l’annulation, faute de conditions gagnantes. Aujourd’hui ce fut un retentissant succès ! Le nouveau record à battre est désormais 19h33, qui fût l’heure du coucher de soleil. À partir de 18h30, on est tombé en mode « sportif ». Les choses étaient sérieuses et on descendait de haut en bas sans se poser de question. On a persévéré et puisé les dernières ressources du corps.

Merci à tous le personnel du Mont SUTTON de poursuivre l’initiative et permettre d’y vivre ce moment épique, dont plusieurs se souviendront longtemps.

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Jean-François Harrington
Skieur de 35 années d’expérience et plus, le Valinouët a littéralement fait son éducation. Bonnes habitudes acquises au jeune âge, ce chasseur de neige bouillonne la veille d’une généreuse bordée. Donnez-lui le choix entre la montagne enneigée ou la plage ensoleillée, il optera pour le dénivelé boisé, vous suggérant au passage de prendre la même décision!