Accompagnée par un skieur aguerri doté d’excellentes aptitudes de coach, je me suis rendue à la station de ski La Réserve, à St–Donat-de-Montcalm. Mon collègue s’était planifié quelques défis et m’en avait réservé d’autres !
Vaincre le vertige et la pente
La piste La luge-haut descendue en matinée se présentait avec une surface dure. Le soleil n’avait pas encore eu le temps de faire œuvre utile. Le récit de la descente de cette piste s’inscrit sous le thème d’une succession de décisions qui n’ont pas contribué à une descente avec aisance, il faut bien que je me l’avoue! La descente a commencé avec une prise de vertige par rapport à la pente que j’ai considérée abrupte, s’est poursuivie rapidement avec une crainte d’amorcer les virages au bon moment… et s’est terminée beaucoup trop en bordure de piste. S’en est suivie une décision qui se voulait la bonne: m’asseoir, me repositionner et me relever pour reprendre mes virages vers le centre de la piste : ne plus jamais me rendre jusqu’au moment où je dois prendre cette décision! Ce qu’il faut retenir de ma descente, qui a pris tout son sens et qui est à propos dans tellement de contextes autres que le ski: pourquoi remettre à plus tard ce qui doit être fait maintenant ? La morale de l’histoire de cette descente: ne pas remettre le virage à plus tard, parce que plus tard, il sera trop tard et aussi large que la piste La luge-haut puisse être, elle a sa fin, elle également!
Mon collègue accompagnateur n’acceptant pas que je demeure avec des craintes par rapport à cette piste m’a vivement encouragée… voir presque obligée à effectuer un retour en après-midi, après-midi lors duquel un dénouement a été plus heureux entre cette piste et moi!
Vaincre la crainte des sous-bois
Pensant naïvement que le défi du jour était accompli, un peu de ruse de mon collègue expert m’a entrainée vers la piste Sous-Bois. C’est qu’il voulait savoir de quel bois je me chauffais et surtout, s’il me restait une réserve de courage. Ce que je retiens d’une descente dans une piste de sous-bois constituée de bosses, c’est que pour ne pas me retrouver dans le pétrin, il faut visualiser la route à parcourir, procéder une étape à la fois et célébrer toutes les victoires de la descente: une bonne décision de tracé, un virage réussi, une zone moins couverte de neige contournée avec habileté. Suivre les propositions de tracé du skieur expert, mais accepter de devoir parfois passer par un trajet représentant moins de défi. Malgré le défi rencontré, j’ai été prise en délit flagrant d’éclat de rires, de sourire… et d’un grand soupir de soulagement, une fois la piste terminée.
D’autres genres de défis à la station La Réserve
Accompagnée d’un skieur expert en télémark, ce dernier a pu atteindre son objectif de la journée: la descente de la piste Chute libre-haut et Pirouette-haut. Vous aurez sans doute interprété, avec raison, que je l’ai attendu en bas et que je me suis contentée du rôle de photographe à ce moment. Voyez l’agilité!
Située dans Lanaudière, la station de ski La Réserve a encore de belles journées de ski à offrir en cette fin de saison. Les conditions ont été changeantes entre la matinée et l’après-midi, passant d’une surface plus dure, damée, à des conditions printanières lorsque la température a grimpé de quelques degrés. La neige s’est ramollie et a permis un autre genre d’expérience de descente. En cette fin mars, la couverture de neige demeure suffisante et intéressante à la station. Le sol des environs urbains et des vallées plus basses en altitude n’est plus enneigé, mais ce n’est pas le cas à St-Donat!
Marie-Eve effectue sa deuxième participation sur ZoneSki. Pour se présenter, elle se décrirait comme une sportive de loisir. Marie-Eve apprécie l’ensemble des sports d’hiver et ce, depuis plusieurs années. Concernant le ski alpin, ce qu’elle préfère, c’est diversifier les montagnes, en explorer de nouvelles et développer ses aptitudes. ZoneSki jumelle bien deux de ses intérêts: l’écriture et le ski.