Destination
À une heure de Genève et à un peu plus de deux heures de Lyon, la commune de Morzine-Avoriaz est une station de ski qui fait partie du domaine des Portes-du-Soleil, à cheval sur la France et la Suisse, reliant ainsi 12 stations sur un domaine skiable de 650 km, soit 306 pistes au total.
Malgré le fourmillement de skieurs que l’on voit en fin de journée dans le village ou le matin pour accéder aux remontées, on se croise bien peu sur les pistes à cette période de fin de congés scolaires.
La station de moyenne montagne qui s’est développée autour de deux magnifiques villages, Morzine-Nyon-Les Gets se situe entre 1550 et 2019 mètres d’altitude tandis que la station d’Avoriaz créée dans les années 1960 par Jean Vuarnet a sa base à 1800 mètres et s’élève jusqu’à à 2300 mètres sur les hauts forts.
Cette année, la station s’est agrandie pour mieux profiter d’un versant splendide sur les sommets d’Avoriaz qui ouvre sur les Dents du Midi et le massif du Mont Blanc. Deux télésièges se croisent pour profiter pleinement de la pleine largeur de ce secteur. Celui qui vient d’ouvrir (Les Cases) est moins exposé au vent, ce qui permet aux skieurs d’accéder en tout temps à ces nouvelles pistes. C’est dans la neige folle que nous nous y sommes régalés à répétition après les plus belles chutes de neige de la saison d’après les locaux. Quelle chance!
Ambiance
En bas, dans le village qui se trouve à 1000 mètres d’altitude, on se balade au milieu des jonquilles. Durant notre séjour, la limite pluie-neige a oscillé autour des 1400 mètres d’altitude, nous permettant ainsi de faire du ski dans des conditions féeriques sur Avoriaz : 120 cm de neige et du soleil de mars sur plusieurs journées. Nous qui rêvions de faire du beau ski et de nous prélasser en terrasse, rêve exaucé!
Les vacanciers semblent avoir autant de plaisir d’être à ski que sans et un verre à la main, à danser en chaussures de ski sur la musique mixée d’un DJ animateur de foule. On voit vraiment que l’expérience « montagne » va bien au-delà du ski aujourd’hui.
Nouvelle réalité météorologique et perspectives
L’envers du décor a bien sûr été des pluies torrentielles à plus basse altitude et dans la vallée.
On observe donc que tout comme au Québec, les phénomènes sont plus « intenses »; les fortes précipitations sont souvent accompagnées de très forts vents (100 km/h et qui contraignent la station à fermer certains secteurs), ce qu’on ne connaissait pas il y a quelques années.
Notre séjour a été très révélateur d’une tendance au réchauffement climatique qui contraint les stations à planifier la connexion de leurs stations de moyenne et haute montagne ainsi qu’à diversifier leurs activités sur 4 saisons. Vélo de montagne, rafting, restauration de qualité, air frais attirent aujourd’hui les touristes de toute l’Europe à l’année.
Nous avons donc baigné dans cette actualité effervescente autour des élections municipales imminentes en France et le sujet du développement des stations divise ses résidents.
La gourmandise des promoteurs immobiliers dans les projets d’envergure de construction d’un gros porteur peut fait peur tandis que d’autres envisagent cette réalité inéluctable en mettant de l’avant les énergies vertes et la diminution de la circulation routière.
L’avenir des stations de ski est en train de se dessiner, nul doute!