Le yoyo thermométrique
Hier dans les Laurentides, on a eu droit a une anomalie préfigurant le printemps. On en a tous profité. La neige humide se prêtait à toutes les tortures que les skieurs voulaient lui infliger. En mi-journée, la balance des pouvoirs avait commencé à s’inverser. La neige se transformait déjà et on savait ce qu’il en serait le lendemain, aujourd’hui. On ne s’est pas trompé; ce matin avec -22 degrés au thermomètre et un ressenti de -34, il fallait être particulièrement têtu (ou naïf) pour venir sur les pistes. Je suis les deux. Bien que nous soyons très peu nombreux à avoir bravé le vent et le froid, Belle-Neige met à notre disposition des pistes… dures, très dures. Qu’on ne s’y méprenne pas, l’entretien des pistes lui-même n’y est pour rien. Le yoyo météo est à blâmer. La station a fait ce qu’elle pouvait, et elle l’a bien fait. Le corduroy est au rendez-vous à l’ouverture. Il se dégrade progressivement, mais inexorablement.
Zones fermées
Belle-Neige est un petit bijou d’aventure. Normalement. Aujourd’hui, les sous-bois et les secteurs d’aventure sur neige naturelle sont fermés; le béton neigeux ne pardonne pas. Dommage, car c’est un vrai régal d’accéder aux pistes Orignal et Dynamique lorsqu’elles sont praticables. Je rêve à ce qu’elles ont dû être hier avec de la neige molle! Même chose pour la Pic-Bois. Je reviendrai. Habituellement, les enfants peuvent se régaler du Sentier des toutous. Passez votre tour, mes petits lapins, car c’est dur, dur là-dedans!
Et alors?
Cette journée est malgré tout plutôt agréable. C’est la relâche et plusieurs visiteurs ne se sont pas empêchés de venir skier. C’est tant mieux. Je n’ai aucun regret moi non plus. Je passe une grande partie de ma journée sur les pistes bleues, et même vertes. Je travaille ma technique puisque ce n’est pas une de ces journées d’ivresse sur skis mémorable durant laquelle chaque virage est un délice de douceur… Les prochains jours devraient bénéficier d’une température plus clémente et d’un peu de nouvelle neige. J’ai visité Belle-Neige régulièrement depuis des années. Je n’ai jamais été déçu de l’accueil. Aujourd’hui cependant, j’ai une impression négative lorsque je me bute à un chalet fermé jusqu’à 9h05. Après 90 minutes d’auto, j’aurais bien aimé pouvoir aller aux toilettes. Je dois attendre 45 minutes. Les employés visibles à l’intérieur semblent ne pas apercevoir que nous sommes plusieurs à faire le pied de grue dehors. Il fait -34 au vent… Alors, nous ouvrir la porte 5 minutes après l’ouverture officielle de la station n’est pas exemplaire. Notez que toutes les stations que j’ai visitées cet hiver donnent accès à leurs toilettes bien avant l’ouverture des remontées.