« De toute façon, ce n’est pas mon problème cette usine qui s’est effondrée sur les employés. » « Quand ce sera fini, jette-le par la fenêtre! » « Qu’ils s’arrangent entre eux-autres, c’est leur faute s’il y a la guerre dans leur pays. » « C’est une femme, elle fait ce qu’elle peut. »

Vous sentez vous confortable en lisant ces quelques lignes? J’ose espérer que non, enfin, moi, je ne le suis pas. Donna Carpenter ne serait surement pas confortable non plus, du moins, on peut le supposer. Qui est-elle? La co-fondatrice et P.D.G. de Burton. Aux travers des années, cette compagnie de snowboard a beaucoup misé sur le développement durable et la responsabilité sociale. J’aurais bien aimé dire: « Moi, je le savais! », mais la réalité est que, peut-être comme vous, je le découvre.

Travailler pour Burton, c’est de la zoothérapie avec des chiens dans les bureaux, de la kombucha bio gratuite et à volonté, des jardins bios pour cultiver ses légumes. C’est aussi des « snow days »; il neige à plein ciel, on ferme et tout le monde à la montagne! Ce sont de beaux avantages, mais Burton, c’est bien plus qu’une bonne ambiance de travail.

Ayant une femme comme P.D.G, aucune surprise d’apprendre que la place faite aux femmes dans le leadership de l’entreprise est bien établie. Un groupe de direction se rencontre tous les mois pour améliorer cette place et organiser des activités telles qu’une journée spéciale de planche pour les femmes. N’allez pas croire qu’il n’y en a que pour les femmes non plus! Burton est une compagnie qui tend vers l’équité entre tous.

Burton s’efforce de redonner à la communauté sous différentes formes. En 2014, plus d’un million de dollars en valeur de marchandise à été donné à des gens dans le besoin pour se tenir au chaud. Les gens qui en ont profité sont de différents milieux: des réfugiés, des membres de la communauté LGBTQ ou encore des femmes récemment sorties de prison.

À l’interne comme à l’externe

Une entreprise n’est pas plus forte que le plus faible de ses maillons. C’est aussi un adage que Burton a bien compris. Toute la chaîne de fournisseurs, de sous-traitants et de partenaires est validée et vérifiée régulièrement. Des évaluations en fonction du pays et du type d’entreprise sont répétées à fréquence variable selon le dernier score qu’ils ont obtenu. Pour ceux qui connaissent « International Labour Organisation », tous les gens impliqués dans la chaîne de Burton doivent respecter ces normes.

En plus de vérifier la responsabilité sociale des membres de la chaîne, les produits aussi font l’objet d’évaluations très strictes. Le respect de l’environnement, le niveau de dangerosité, la qualité des ingrédients composant ses produits sont vérifiés.

En bref, Burton désire respecter autant la nature que la vie. Notre terrain de jeu, c’est la nature, la neige, la vie sauvage. Tout comme Burton, j’espère que nous pourrons continuer d’y jouer encore très longtemps. Choisir Burton, c’est penser au futur de tous et chacun. Faisons ensemble de chaque journée, la journée de la terre, de la femme, de la lutte à la pauvreté, de l’acceptation sociale, notre journée.

La Workingstiff

J’ai eu la chance d’avoir dans les mains cet été la planche Burton Workingstiff 2018. Vous l’aurez deviné, le cœur de la conception de ce produit est en fonction de la vision et la mission de Burton.  Il n’y a pratiquement aucun déchet produit lors de sa fabrication grâce à la technologie « ReRez ». En effet, un processus de déconstruction des résidus de fabrication permet de les trier et de les retourner dans la production.

La résine utilisée pour faire adhérer les différentes couches de la planche s’appelle SuperSap®. Formulée à base de matériaux de type biologique, elle réduit l’empreinte carbone de la fabrication. Comparer à une résine à base d’époxie, c’est une diminution de 50% de l’empreinte.

Je le mentionnais plus tôt, notre terrain de jeu c’est la nature et nous désirons la conserver. Une forêt sans arbre, ça manque d’un petit quelque chose. Tout le bois utilisé dans l’assemblage de la planche est de catégore FSCtm. Cet acronyme siginifie « Forest Stewardship Council » et s’engage à maximiser les politiques de développement durable quant à l’utilisation de la forêt.

Bien que certains produits ou matériaux soient importés, la fabrication de la planche se fait entièrement en Amérique du Nord. Bien sûr, le contrôle qualité peut en être une des motivations, bien qu’avec toutes les évaluations de leurs partenaires, il pourrait être fait ailleurs. Le désir de redonner à la communauté dicte d’avantage ce choix. L’argent de la vente des planches Burton revient dans les mains d’américains qui, à leur tour, la dépense ici.

Les caractéristiques

Assez parlé de fabrication, il est grand temps de regarder le produit fini. Le système d’attache des fixations « Burton Channel System » permet l’utilisation des fixation « EST » ou « ReFlex », tous deux très appréciés des planchistes. Burton propose des videos pour expliquer l’installation de chaque système. La plus part des planches de poudreuse misent sur la largeur de la spatule, « taper » et la position reculée. La Workingstiff utilise aussi la position reculée, mais elle est unique en son genre pour la flottaison. En effet, une raideur accrue sur le devant de la planche permet de la faire sortir de la neige. Ensuite, le système « Filet-O-Flex » vous donne toute la souplesse nécessaire pour contrôler l’arrière de la planche. L’expression “surf des neiges” prend tout son sens avec de telles caractéristiques. Tout le contrôle s’effectue avec le pied arrière, tout en souplesse, tout en contrôle. La rigidité devant et l’agilité derrière ou comme le dit Burton, “Business in the front, surf in the back”.

Finalement, l’aspect esthétique, sobre mais aussi vivant plait. On voit bien les différentes zones grâce aux couleurs changeantes. Sur la partie la plus raide, vers l’avant, une forêt en filigrane a été ajoutée. La partie verte représente la souplesse, la section avec laquelle on contrôle les mouvements.

J’ai bien hâte de comparer les caractéristiques avec la réponse sur neige. Je suis un planchiste assez pesant qui aime les planches très raides. Surfer de la poudreuse sur une Burton Workingstiff, des fixations Burton Genesis et des bottes Burton Driver X, aurais-je cette chance? Vivement la grosse neige!

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Samuel Petit
Samuel fait de la planche depuis 25 ans. Il a débuté dans sa cour arrière, le Mont-Saint-Anne. En ski à ses débuts, la planche est devenue son principal choix de glisse. Adepte de vitesse, de poudreuse et de sous-bois, il surfe partout où il y a assez de dénivelé. Il a un bon esprit d’analyse et de technique pour les tests en tous genres.