En images: Mont Blanc, 6 avril

Je suis venu en espérant trouver les artefacts de la tempête d’il y a deux jours… Les seuls artefacts que j’ai trouvés sont ceux d’une saison chiche en précipitations neigeuses. Le paysage montre bien combien peu il a neigé. Cependant, sur les pistes de Mont Blanc la neige honore le printemps. Elle n’est pas à son meilleur, mais elle est là!

À l’ouverture, le maigre +1 degré ne suffit pas encore à ramollir la neige. Justement, la neige, sa texture, sa couleur et sa sonorité sous les skis donnent envie que le soleil sorte au plus vite. Ce n’est pas désagréable en attendant que la température monte. Il faut se rappeler que la saison se termine aujourd’hui à Mont Blanc, pour cause de conditions devenues marginales. Par contre, tout au long de la journée on skie sur des surfaces acceptables avec quelques zones se dénudant de plus en plus (herbes, sol boueux, roches). Rien pour nous empêcher d’avoir du fun.

L’équipe de compétition n’abandonne pas. C’est la fin, mais l’esprit sportif exige d’aller jusqu’au bout. Le bout c’est: neige mouillée et tracé de slalom limité. Ce qui laisse aux simples mortels de mon acabit quatre pistes…

Signe que les conditions de neige en phase terminale et le nombre de pistes n’ont pas de quoi écrire à sa cousine, les skieurs et planchistes demeurent longtemps à placoter au débarcadère. Le sentiment d’urgence de devoir profiter d’un enneigement de rêve sont dissipées depuis longtemps. Mais Mont Blanc est bon joueur: le billet journalier est à 30$ et aucune fausse promesse n’est faite. Pour cette somme, l’expérience de glisse est tout à fait honnête.

À mon arrivée, avant l’ouverture de la station, je jette un regard sur ce qui a été une bonne destination cet hiver. Avoir réussi à offrir du ski de qualité du début à la fin de l’hiver est remarquable. Sur la neige qui a survécu, j’observe les 50 tons de blancs: de sale à beige, de brun à gris, de défoncé à ferme. La totale finale.

Histoire de respecter la tradition, ce télémarkeur réussit la plus enlevante des traversées du mini-étang naturellement formé.

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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.