En images: Sommet St-Sauveur, 6 février

Une journée comme il y en a eu peu cet hiver. Du soleil mur à mur avec une température presque printanière. Un grand volume de visiteurs honorent la maxime latine: carpe diem! Très facile à saisir en effet, cette journée en est une de celles dont on voudrait qu’elle ne se termine jamais. Cependant, les jambes en décident autrement.

Les effets lumineux sont spectaculaires. Ça fait un peu oublier que la neige naturelle est parcimonieuse. Les canons ont bien recouvert le domaine et il n’y a aucun endroit qui laisse à désirer. Les surfaces reflètent cet état de chose: rapidité, dureté et neige granuleuse qui s’envole sous les carres en virage. Donc, de la belle glisse technique!

Étant donné que les conditions font appel au meilleur des skieurs et des planchistes, Johanne et Gordon en profitent pour prendre une leçon. Ils ne sont pas déçus de cette heure en compagnie d’un pro. Prochaine étape: faire affuter les skis! Et demain ils skieront à nouveau, histoire de pratiquer le contenu de la leçon.

Les bosses sont désertées aujourd’hui. Si vous les aimez ultra rapides, dures et profondes, gâtez-vous. Je vous regarderai d’en bas! C’est précisément ce que feront les visiteurs assis devant le chalet, alors qu’ils se font bronzer la binette. On en a bien besoin.

À Sommet St-Sauveur on croise régulièrement les jeunes du programme Ski-Études de l’école secondaire Augustin-Norbert-Morin, de Ste-Adèle. Semblant disciplinés, fougueux et pas mal trop rapides pour mon goût, les jeunes s’en donnent à cœur joie. Les pistes où ils s’entraînent sont fermées au public, histoire de les laisser déployer leurs ailes sans nous décoiffer.

Dès l’ouverture, les volutes de neige qui s’envolent au passage des skieurs donnent le ton. C’est rapide, enivrant et engageant. Vers midi, l’achalandage ne démord pas; au contraire, le stationnement continue de se remplir. Aux remontées, aucun désagrément. Tout roule à la perfection et on ne perd pas de temps en attente. Il faut dire que le domaine skiable est vaste pour la région, ce qui a pour effet de bien répartir le volume de visiteurs.

Alors que Mère Nature continue de nous bouder, ou de nous punir de je-ne-sais-quoi, la station compense en force avec une fabrication de neige épique. La piste est fermée; lorsqu’elle réouvrira, sa base aura monté de beaucoup de centimètres!

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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.