Aujourd’hui, j’ai pris la meilleure décision depuis longtemps: celle de découvrir le Massif de Charlevoix par un samedi frisquet! Le mot est faible, puisqu’à mon arrivée à la station vers 9h45, le mercure indiquait -26°C. En raison des conditions météo dignes du pôle nord, la station était fermée la veille. En ouverture progressive, les télécabines étaient accessibles à partir de 10h00 puis les télésièges à partir d’environ 11h00. La luge était ouverte et le secteur hors-piste fermé.
Le froid en aura éloigné plusieurs puisque le stationnement était très peu garni, ce qui m’a permis de garer ma voiture à seulement quelques pas de la télécabine. Il va sans dire que l’attente aux remontées mécaniques a été nulle ou très courte tout au long de la journée. Étant bien habillé, la météo ne m’a pas incommodé outre mesure.
Accompagné de Julie, une skieuse occasionnelle, j’allais enfin parcourir cette réputée montagne pour la première fois (super!) sur une neige damée de qualité extra-moelleuse (absolument génial!) avec un beau ciel dégagé laissant découvrir un paysage à couper le souffle (I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E!).
La vie est bonne, c’est mon anniversaire, et il n’y a qu’un mot pour décrire mon sentiment : bonheur!
Bonheur bleu
Je le savais, j’ai vu beaucoup de photos au fil du temps et on me l’a tellement dit… Il n’en demeure pas moins que je n’avais pas pu m’imaginer à quel point la vue du ciel bleu et du fleuve pouvait y être pittoresque! Le Massif de Charlevoix n’a certes pas l’exclusivité des beaux paysages au Québec, mais il se démarque assurément de par sa grande proximité du fleuve Sainte-Laurent. Ce qui étonne le plus, c’est que la vue soit aussi belle, sinon davantage, rendu presqu’au bas des pistes.
J’ai remarqué que les bâtisses du sommet, de la base ainsi que le Club Med étaient de couleur et d’architecture plutôt sobre. C’est comme si on avait voulu que les installations se fondent à la nature et au décor sans trop vouloir la déranger. Moi qui m’attendais à y voir des infrastructures d’un grand chic moderne qui rappelle des hôtels dernier cri, je fus agréablement surpris d’y découvrir un cachet un peu plus naturel, voire traditionnel, bien en phase avec la région.
Bonheur blanc
Mère-nature a l’habitude d’être généreuse dans les parages, et cette année n’y fait pas exception puisque déjà 335 cm de neige sont tombées sur la montagne depuis le début de l’hiver. Avec toute cette neige ainsi que les précipitations des derniers jours, on ne pouvait s’attendre qu’à des conditions optimales, et ce fut le cas! Les pistes damées étaient moelleuses et les pistes en bosse et les sous-bois étaient pleins de neige encore fraîche. Pour bien en profiter, des guides d’une gentillesse et d’une générosité exceptionnelle conseillent les skieurs au sommet quant aux meilleures itinéraires de pistes à emprunter en plus de répondre aux questions des gens.
Puisque le grand air donne faim, nous avons dîné à la cafétéria située au chalet du sommet. D’abord, elle est jolie, spacieuse et bien aménagée, mais surtout, on y sert autre chose que des pogos, de la poutine et des hamburgers. J’ai choisi ce qui est, parait-il, un classique de la place: le spaghetti bolognese, accompagné d’un excellent potage. Julie a choisi des cannellonis au fromage et épinards. C’est peut-être le prix d’un repas dans un restaurant moyen de gamme, mais c’est absolument succulent! Le Massif semble avoir initié une tendance il y a quelques années en étant parmi les premières stations de ski à offrir autre chose que du fast food ou des menus du jour plus ou moins convaincants.
Bonheur vert
Étant accompagné par une skieuse débutante ayant moins de 10 sorties à son actif, je ne vous cacherai pas mon appréhension à l’amener sur une si grosse montagne. Si nous avions précédemment visité le Mont Sainte-Anne pour se préparer au Massif de Charlevoix, je réalise aujourd’hui que nous nous somme trompé, n’ayant pas fait les choses dans le bon ordre!
Le constat est le suivant : la station possède plusieurs pistes faciles très accessibles. Bref, on ne les a pas coloré en vert sur la carte des pistes pour rien, pour le plus grand bonheur de Julie qui a adoré parcourir ces longues descentes douces de plus de 5 km. De mon côté, je me suis également gâté en skiant quelques pistes intermédiaires, dont la Desjardins dans laquelle je me suis laissé aller à des virages rapides.
Voici l’itinéraire vert (dans le sens de facile) que nous a conseillé un guide et qui est, selon nous, le plus approprié pour les enfants et les débutants : La Jean-Noël – La Gagné – La Combe – l’Ancienne.
Notre coup de coeur vert : l’Échouage.
J’ai déjà hâte de revenir au Massif de Charlevoix, d’autant plus que je n’en ai découvert aujourd’hui qu’une toute petite partie d’un endroit qui en a tant à offrir! Je le répète : que du bonheur!