J’en ai entendu parlé souvent mais je n’avais encore jamais eu la chance d’aller voir ce qu’il en est réellement du mont Hereford. Situé à environ une heure de Sherbrooke près de la municipalité de East Hereford, la montagne est vraiment juste à côté de la frontière américaine. Le site est super accessible avec le stationnement directement au bord de la route et le sentier d’ascension commençant à partir du stationnement. Aucune approche ou presque n’est nécessaire pour commencer à monter vers le versant des Piments.

Arrivés un peu en retard par rapport à notre horaire, moi et Jérôme avons donc décidé de n’explorer uniquement que le versant des Piments. En effet, le site comprend deux versants soit celui des Piments (piments doux et forts) ainsi que le versant des 3 Dames. Ce-dernier nécessite cependant une approche d’un peu plus de 5km pour se rendre à la base de la montagne alors on s’est dit qu’on allait se concentrer à skier toutes les combinaisons des Piments pour profiter au maximum de la belle journée. Étant ma première fois sur place, je dois vous avouer que j’ai vraiment pas été déçu mais je dois impérativement y retourner bientôt pour explorer les 3 Dames.

Une fine poudre blanche tombait du ciel

Les sentiers d’ascension sont super efficaces et très bien marqués. On n’a qu’à suivre les pancartes dispersées un peu partout sur le domaine et les rubans attachés aux arbres. Leur code de couleur est bien simple : un ruban sur un arbre signifie un sentier d’ascension et un double ruban sur un arbre (principalement aux sommets) signifie le début d’une piste. La montée prend de 30 à 45 minutes dépendant de son rythme et est vraiment très facile; pas de switch-backs ou encore de faux plats interminables. On peut aussi admirer le magnifique paysage hivernal qui nous entoure pour faire passer le temps.

Le fun de l’endroit n’est cependant pas dans la montée mais bien dans la descente! Comme mentionné précédemment, les Piments ont les Piments doux et les Piments forts. Assez facile de faire le lien que le secteur fort comprend les pistes un peu abruptes alors que le doux est plus de niveaux débutant-intermédiaire. Fait intéressant à mentionner, alors que l’on a croisé une demi douzaine de voitures dans le stationnement, on est parvenu à faire les premières traces dans toutes nos descentes aux piments. Comme quoi des fois il faut aller droit au plus simple pour trouver ce que l’on cherche.

La qualité des sous-bois est vraiment incroyable. L’association en charge du projet a fait un effort considérable dans le défrichage et ça paraît : les bois sont bien dégagés, pas de souche ou d’arbres tombés sous la couche de neige et tous les bois mènent inévitablement au skin-track au pied de la montagne qui, comme tout le reste, est elle aussi très bien balisée. Malgré une petite croûte sous l’épaisse couche de neige (reliquat du verglas de la semaine dernière) on y retrouve présentement un bon 35 à 40 cm de neige ultra-légère. Ne vous y méprenez pas cependant, on ne sent la sent presque pas et elle contribue à renforcer le fond des pistes.  On a appris par la suite qu’on retrouve le double de neige sur le sommet des 3 Dames. Pas de misère à le croire du tout. Raison de plus pour moi d’y retourner.

Je vais terminer cet article avec un point très important à mentionner : le droit d’accès. 

Beaucoup de personnes ne comprennent pas l’importance de payer son droit d’accès lorsqu’on va skier un secteur hors-piste au Québec. Certains se disent “Pourquoi payer alors que c’est moi et mes jambes qui montent jusqu’en haut” ou encore “Personne pour vérifier à l’entrée du site; je me pousse“. Le fait est qu’aménager un secteur hors-piste est moins coûteux mais n’est pas moins gratuit que d’emménager un secteur de ski alpin. On n’a qu’à penser aux assurances, entretien, défrichage et location du terrain qui vous permet de vous y éclater. Une petite contribution de 12$ (22$ si on n’a pas son adhésion FQME) est bien peu comparé à ce que l’ensemble de l’opération coûte réellement. Ce n’est pas pour être moralisateur, mais si on veut voir ce genre de secteurs survivre et prospérer au Québec, il en va de la contribution de chacun.

Pour finir je vous conseille fortement d’aller faire un tour à Hereford après la prochaine bordée, autant pour son terrain incroyable que pour la facilité d’accès des lieux.

Un merci tout spécial à David et aux organisateurs de Circuit Frontières qui ont pu mettre en place tout ce beau terrain accessible.

Pour plus de photos de la journée : https://www.flickr.com/photos/felixleblanc/

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Félix est un passionné du ski, de la technologie et de l'art visuel. Curieux de nature, il se garde bien informé sur tout ce qui touche de près ou de loin ses passions et tout comme Ron Fournier, adore "donner son deux cents" à ses lecteurs. Chasseur de tempêtes pour tracer les plus beaux sous-bois de la province, sa maxime dans la vie est celle-ci : "Ta pire journée de ski est toujours meilleure qu'une journée ordinaire au travail".