« Par monts et par vaux » « à en perdre le Nord », voilà ce que bien des gens risquent lorsque vient le moment de s’y retrouver dans les différents termes géographiques caractérisant un environnement montagnard. Futile sujet pour certains d’entre vous; cependant après la lecture de ce lexique, vous serez à même de constater que vous utilisez quotidiennement des termes très spécifiques à la géomorphologie (« étude des formes de la terre »). Des noms de pistes de stations aux appellations de routes en passant par les formes observables, la dénomination des éléments d’un paysage de montagne est plus accessible que l’on pense…
Dans un ordre que l’on veut logique, voici les définitions qui nous intéressent. Chaque terme est associé à une image tirée du paysage québécois. En espérant que ce lexique vous sera utile !
Mont ou son équivalent montagne : il s’agit du support sur lequel nous nous appuyons afin de le dévaler avec plaisir. Selon Yves Lacoste : « Ensemble géographique d’au moins une dizaine de kilomètres de longueur ou de diamètre (…) qui se dresse au dessus de plaines plus ou moins proches ». Un autre auteur ajoute : « un relief proéminent, d’une certaine élévation par rapport au niveau de la mer ». Chaine de montagnes : composée d’une suite de ces dernières disposées de façon linéaire. Le massif montagneux comporte un agencement qui sera plus dense et plus serré entre les sommets. La montagne se distingue de la colline car sa dénivellation totale dépasse 500 mètres d’altitude. Sommet : se définit comme le point culminant d’une montagne ou d’une colline. Base : endroit le plus bas en altitude où cesse la pente de la montagne proprement dite. Dénivellation : différence d’altitude que l’on calcule entre le sommet et la base. Colline : reconnue par une dénivellation de plus basse amplitude et des pentes plus douces. Butte : se caractérise véritablement par des pentes et des dénivellations faibles, ainsi que par son isolement. Pente : inclinaison plus ou moins forte d’un plan ou d’un terrain. Abrupt : endroit où l’inclinaison est particulièrement importante. Ne pas confondre avec falaise, terme généralement utilisé pour décrire un abrupt qui est situé en surplomb du littoral, par exemple, la mer ou l’océan. Escarpement : versant rocheux très incliné que l’on surnomme aussi mur. Glacis : pente plus douce, composée de matériaux plus tendres, que l’on retrouve à la base des montagnes. Côte : ce terme est à utiliser avec précaution car il renvoie à plusieurs définitions spécifiques. Les ouvrages généraux comme le dictionnaire Larousse le définissent comme une « Pente d’une colline ». Quant à eux, les ouvrages spécialisés parle plutôt d’un « rebord de plateau formé par une couche dure inclinée qui protège une couche tendre ». Les auteurs la définissent aussi comme : « la zone de relief (…) dominant l’estran et située au dessus du niveau de la mer ». Yves Lacoste souligne que l’utilisation de la désignation maritime, pour ce terme, est plus récente. Versant : aussi « façade d’une montagne », se caractérise par une pente où l’on y retrouve un sens d’écoulement des eaux qui est unique et rectiligne. Il se distingue de la coulée où l’on observe, en son centre, une convergence de l’écoulement des eaux. Crête : ligne de séparation de deux versants du sommet de la montagne, aussi ligne de faîte. Ne pas confondre avec l’arête qui est une ligne de séparation entre deux versants qui n’est pas située nécessairement au sommet. Pain de sucre : portion conique d’une colline ou d’une montagne qui épouse de fortes pentes. Ligne de pente : permet de décrire la direction que prend l’inclinaison d’un versant. Plus spécifiquement, il sera question de ligne de niveau au moment où cette pente est parfaitement horizontale ou alignée par rapport à l’horizon. Devers : indique qu’il y a une différence de niveau entre les deux côtés de la ligne de pente. Plus concrètement, une piste aura tendance à pencher d’un côté ou d’un autre. Rupture de pente : aussi « cassure », c’est l’endroit où l’inclinaison d’une pente change. Ubac : désigne un versant franc nord d’une montagne ou d’une colline, privilégié par les skieurs en quête de conditions hivernales tardives. Adret : contraire de l’ubac, il désigne le versant sud, préféré des skieurs de printemps.