«Chaque fois que je viens au Massif du Sud, ça me rappelle que j’oublie toujours comment c’est beau!» C’est la phrase que je lance à mon ami et collègue de Zone.Ski, Michel Longpré, alors que nous embarquons dans le télésiège après notre première descente.

Des conditions (presque) toujours belles

Notre première descente se fait dans Le Chevreuil (la 11), une piste damée, inclinée et qui revêt une certaine forme de ludisme avec ses cassures et ses nombreux tournants. Les conditions de glisse sont parfaites, avec une neige poudreuse damée sur un fond qui mord bien, sans glace. Notre seconde descente se fait dans La Promenade (la 16), une intermédiaire qui sillonne le côté gauche de la montagne lorsqu’on descend. Même conditions de glisse, même plaisir à skier cette belle neige en enlignant les virages soyeux.

Dans la piste La Promenade, avec vue sur la vallée du Saint-Laurent et, au loin, de Mont Sainte-Anne.

En fait, ce n’est pas une surprise d’avoir de si belles conditions au Massif du Sud. C’est la norme! Chaque fois que je viens, que ce soit quelques jours après une tempête ou encore après un épisode de mauvaise température, je retrouve des pistes travaillées à la perfection, presque jamais de glace et surtout, pas grattées par le passage des skieurs. Il faut dire que le faible achalandage que connaît généralement la station, la remontée en télésiège tranquille et la bonne dispersion des skieurs sur la montagne sont trois éléments faisant que les pistes ne sont jamais sur-achalandées.

Un paysage toujours beau (du moins, quand on peut le voir…)

Parlant de la remontée tranquille en télésiège… Certains diront que le quadruple du Massif du Sud est lent. Pour ma part, je préfère dire que c’est une balade qui dure une petite éternité dans un cadre naturel magnifique, entre les sapins enneigés et les courbes formant un généreux massif montagneux au pied duquel s’étendent les valons de la vallée jusqu’au fleuve Saint-Laurent. C’est définitivement un de mes moments de contemplation parmi les plus appréciés en station de ski au Québec.

Du télésiège, les points de vue sont magnifiques.

Je crois qu’en skiant au Massif du Sud, il faut se placer dans un autre état d’esprit. On vient ici pour la qualité et non la quantité. Le ski fast food, à coup de télésiège débrayable et de gondole de luxe, permet peut-être d’enligner le double de descentes en un avant-midi, mais à quel prix? Des pistes achalandées, grattées, glacées…

Quand je décide de skier au Massif du Sud, je sais que j’y passerai la journée, de l’ouverture à la fermeture, et que chacune de mes descentes sera de qualité. Et puis, après avoir passé la journée dans les sous-bois bien enneigés, entre-coupés de quelques pistes damées, je sais que mes jambes auront assez travaillé pour mériter le repos d’après-ski au bar le Sous-bois (quand la situation sanitaire le permettra).

Des sous-bois (presque) toujours beaux

Parlant de sous-bois, mais pas du bar, les habitués du Massif du Sud savent déjà où je m’en vais pour les prochaines lignes : tracer le neige entre les arbres de la quinzaine de boisés répartis sur la montagne.

Encore une fois, outre quand ils sont fermés par manque de neige ou à cause des aléas climatiques, les sous-bois du Massif du Sud sont toujours beaux, même plusieurs jours après une tempête. S’il n’y a plus de poudreuse à tracer, soyez assurés d’y trouver de la neige malléable avec quelques bosses molles. Outre les raisons mentionnées ci-dessus en lien avec le faible achalandage et la bonne répartition des skieurs sur la montagne, cela est dû au fait que la station est fermée en semaine, ce qui a indéniablement un impact positif sur la qualité de la glisse.

Les choix de descentes boisées sont multiples. Parmi celles que Michel et moi apprécient durant notre journée, mentionnons La Bipolaire, La Merveille et La Cachetière. Même trois jours après la dernière chute de neige, les conditions y sont superbes! Il s’agit de sous-bois avec les arbres bien espacés, des conifères qui accumulent la neige et nous donnent l’impression de skier entre de gros cornets de crème glacée.

Et évidemment, on ne peut passer sous silence la fameuse Surprenante (la 5 pour les intimes), ce mur incliné avec ses cassures, une des pistes à bosses parmi les plus emblématiques du Québec. Encore une fois, les conditions y sont superbes!

Belle neige dans la 5.

Bref, c’est le genre de journée qu’il me faut pour me rappeler de ne jamais oublier : au Massif du Sud, c’est toujours beau… quand les astres sont bien alignés!

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Son intérêt pour la nature et le grand air se décline en deux principales activités : le ski alpin (sa grande passion) et la randonnée en montagne. Rédacteur professionnel dans la vie de tous les jours, et prenant un malin plaisir à photographier les paysages d’hiver et les skieurs lorsqu'il pratique son sport de prédilection, Pierre aime écrire sur le ski et partager ses expériences, photos à l’appui.