Avant de faire près de 8 heures de route en quête de neige, il faut se poser quelques questions comme les suivantes :
- Est-ce que les conditions de neige mériteront l’effort ?
- Est-ce que la montagne visitée sera intéressante ?
La réponse à ces deux interrogations, lors de ma visite du Mont Miller aujourd’hui, a été un gros oui !
Ce n’est pas un secret, il y a un manque flagrant de neige naturelle au sud du Québec en ce moment. Ceci n’est pas une surprise. C’est régulièrement la norme pendant les vacances de Noël dans ma région : l’Estrie. Chaque année, c’est lors de cette période des fêtes que je fais mes plus grosses découvertes dans le monde du ski. Heureusement pour terminer 2019, j’ai finalement eu l’occasion de dénicher un secret toujours bien gardé loin dans le nord-est du Québec en Gaspésie : le Mont Miller.
Malgré le temps de déplacement nécessaire pour s’y rendre, l’accès à la station est parmi les plus simples qu’il peut exister. Il suffit d’un virage à gauche sur la route principale et voilà, la station est là ! La montagne fait littéralement partie du village de Murdochville. On peut traverser la rue pour aller au dépanneur entre les descentes si nécessaire. Le chalet rustique nous rappelle ce que les gens venant au Mont Miller recherchent : simplement le ski !
Parlant du ski, c’est ici que vous trouverez des descentes de grande qualité sur une neige qui vous rappellera vos voyages dans l’ouest, ou peut-être même encore mieux. Il est tombé une dizaine de centimètres pendant la nuit pour rendre les conditions magnifiques. Il n’y a pas de canon pour la fabrication ici et s’il existe une plaque de glace, je ne l’ai pas vu.
Le domaine skiable est servi par un T-bar. Ceci a pour effet de laisser des traces fraîches plus longtemps. Vers midi, je faisais encore des descentes dans la neige vierge. De plus, si on répète la même piste, chaque chemin est différent en raison des nombreuses chutes et sous-bois qui se divisent plusieurs fois.
Une quinzaine de minutes de marche au sommet de la montagne vous amènera au paradis de la poudreuse. Des pistes abruptes comme le Mur et la 60 degrés sauront plaire tout skieur expert en recherche de défi et neige profonde.
La station bénéficierait d’un nettoyage d’été de ces pistes. Par contre, la végétation dépassant la neige sera probablement couverte lors des prochaines tempêtes; ce qui ne devrait pas trop tarder.
Il y aussi des pistes damées, la majorité des débutantes et intermédiaires sont travaillées mécaniquement.
Dans notre ère à fabrication de neige, développement immobilier au bas des pentes et de remontées à haute vitesse, c’est réconfortant de savoir qu’il existe encore des stations qui captent l’essence de ce que devrait être le ski. Le Mont Miller est certainement une de ces stations.
Une remontée, un chalet et un palpitant domaine skiable pleinement couvert de neige, a-t-on vraiment besoin de plus ?