Skieurs et planchistes s’entendent sur un même sujet. L’hiver parfait se situe entre -5 et -15, continuellement rafraîchi de doux flocons aux cristaux parfaitement équilibrés, parsemé de soleil, réchauffant la peau exposée à l’air libre. Située au cœur des montagnes vertes, Mont SUTTON reçoit 4 à 5 mètres de neige par année, bon an mal an grâce à son altitude ainsi qu’un certain microclimat déjà bien connu. La station est loin d’être à l’abri des changements climatiques et la réalité est qu’on navigue entre écarts drastiques plusieurs fois durant la saison. Ceux-ci nous préparent pour le printemps, qui offre la récompense ultime après les journées trop froides. Voici comment en profiter.

Quand y aller

Les belles journées de ski de printemps sont un peu comme celles de poudreuse, il faut jouer à l’analyste prévision météo. Il y a plusieurs stratégies à adopter pour apprécier Sutton lorsqu’il fait chaud. S’il a fait froid durant la nuit précédente (tout près du point de congélation), mieux vaut changer son habitude et skier plus tard dans la journée que tôt. Ceci donnera le temps aux surfaces de ramollir, surtout si le soleil est présent. On la joue relax le matin avec un bon brunch, puis on se dirige pour un après-midi actif. Lorsque les prévisions indiquent une journée à 10 degrés et plus, c’est du bonbon garanti, on ne se trompe pas.

Quoi skier

Le terrain de jeu est tellement varié à Sutton qu’on peut facilement s’adapter selon les conditions. Il faut effectuer une première descente pour comprendre la situation. Si on sent que la neige est trop collante, il ne faut pas hésiter à choisir des pistes plus difficiles qu’à l’habitude. La surface est beaucoup plus lente et nous donne le temps d’effectuer des virages sécuritaires. Les bosses étant molles, elles sont moins dures sur le corps également. Il est étonnant de voir comment une inclinaison prononcée est soudainement plus facilement négociable. Un virage à la fois, on n’est pas pressé, car il fait chaud !

Les sections ombragées quant à elles vont offrir beaucoup plus de vitesse, on les utilise seulement lorsqu’on descend des pentes plus douces, on évitera alors à nos jambes d’être trop taxées en raison de la mauvaise glisse.

Les sous-bois demeurent une option très pertinente. C’est là où l’on poursuit une belle tradition à Sutton, soit créer sa propre descente. Oui, il y aura des obstacles, mais c’est très amusant de les contourner.

Je n’ai pas les vêtements qu’il faut…

Erreur ! On possède tous l’équipement nécessaire pour skier au printemps. Il faut jouer avec les combinaisons. C’est le moment d’utiliser la fonctionnalité « trappe d’aération » du pantalon ou du manteau. Cette option n’est pas disponible ? Les plus téméraires optent pour le sous-vêtement porté tout l’hiver en dessous du pantalon agrémenté d’un short. Ce type de combinaison offre deux avantages : il protège la peau si on fait une chute, il évite aussi de remplir nos bottes de neige lorsqu’on effectue des virages. Évidemment, on oublie les mitaines. Un léger gant de course, de vélo, de ski de fond fait très bien l’affaire. On remplace les lunettes par de légers verres fumés et le jour est joué.

Le mois de mars est LE meilleur mois de la saison de ski. La couverture sur les pistes est généreuse. L’achalandage est minime après la relâche. Sutton étant bien campé au sud du Québec, le soleil est chaud. On peut enfin ne pas se soucier d’avoir froid ! Il suffit d’oser une seule fois pour comprendre le bonheur de ne pas porter les grosses lunettes. On se sent léger.

Profiter des pentes alors que les foules se lancent à d’autres activités hâtives printanières est un moment facile pour jouer à contre-courant. Pourquoi choisir la montagne au lieu de la terrasse en ville ? Parce qu’on peut faire les deux en même temps au Mont SUTTON. Le chalet principal offre un mini belvédère, directement relié au bar le Tucker. L’essayer c’est l’adopter!

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Skieur de 35 années d’expérience et plus, le Valinouët a littéralement fait son éducation. Bonnes habitudes acquises au jeune âge, ce chasseur de neige bouillonne la veille d’une généreuse bordée. Donnez-lui le choix entre la montagne enneigée ou la plage ensoleillée, il optera pour le dénivelé boisé, vous suggérant au passage de prendre la même décision!