Recouvrir ses genoux d’une douce neige légère lors d’un virage est une sensation indescriptible. Le moment où on l’y goûte, on en veut encore et encore. L’histoire se répète à Sutton depuis le début de l’hiver. On dirait le jour de la marmotte… et elle est très loin d’avoir vu son ombre ! Les précipitations neigeuses s’enchaînent les unes après les autres à chaque semaine.

Il faut le vivre pour le comprendre

Cadeau de Noël ou tempête de la Saint-Patrick avant le temps ?

Lorsque le mois de mars avance, on espère une dernière bordée. Elle est arrivée à Sutton sans être annoncée. En 36 heures, c’est un autre 17-21 cm reçu grâce au microclimat des montagnes vertes qui n’en finit plus de faire des miracles en 2021. Oui, il y a eu des journées très chaudes, transformant les surfaces, mais pour l’instant, la période hivernale est loin d’avoir dit son dernier mot. Elle se tiraille avec le printemps et semble gagner une partie de la bataille, qui s’annonce longue.

L’Exil en début d’après-midi

On se croirait vraiment à la fin décembre alors que les branches des feuillus sont décorées d’une douceur blanche immaculée. L’ambiance est à la fête, figée dans le temps, incompatible avec le décor en ville sur des routes sèches en asphalte. En montagne, c’est 100% de bonheur blanc.

Aperçu sur l’Alpine et Escapade

C’est à peine imaginable si on n’y met pas les pieds. Probablement que vous croyez à une mise en scène bien orchestrée par une équipe de professionnels haut de gamme. Détrompez-vous, ceci vous appartient également. Si on est à la bonne place au bon moment, il n’est pas difficile de trouver des endroits avec une belle poudreuse à Sutton, même en après-midi.

Le bas de l’Intrépide

Reine incontestée des sous-bois

La montagne offre une panoplie de pistes inimaginables. Rare sont les endroits où l’on peut fabriquer sa descente, ne pas trop savoir où aller, passant d’un arbre à l’autre, sans toutefois se perdre. Chez Sutton, producteur de sous-bois en règle, on n’y skie pas seulement en milieu de saison, on y va à l’année longue.

Le secteur dénommé « Ski de forêt » (pistes 61, 62 et 63 côté sud) est toujours aussi invitant. Il faut travailler un peu pour revenir aux remontées avec quelques coups de patin, mais le jeu en vaut la chandelle, si vos habiletés vous le permettent. La question « Est-ce que je suis dans la piste ? » ne se pose pas, on descend là où on veut faire ses traces, tout simplement.

La Fantaisie

Conseil sur les remontées afin d’optimiser sa journée

La remontée II, celle près du chalet, puisqu’étant le centre névralgique pour l’accès au domaine est très en demande cette année. Il est presque impossible de faire plus de 2 descentes à l’heure avec celle-ci lors de la fin de semaine. On veut bien se reposer après quelques descentes, mais force est d’admettre que poireauter en file n’est pas l’activité la plus intéressante. Voici quelques conseils que même les habitués n’osent pas toujours appliquer.

– Allez chercher votre billet quotidien, puis reprenez l’auto et démarrer votre journée depuis un autre point de départ.
– Il existe 10 stationnements différents, principalement regroupés en 4 secteurs.
– Le P1 donne accès au bas de la montagne depuis le télésiège I, soit le secteur plus facile. À droite du I, il y a une autre remontée, la Io. Elle est ouverte lorsqu’il y a foule et généralement peu utilisée.
– Le P3 est à un jet de pierre de la remontée III. Attention de vérifier qu’elle est bien ouverte, car sinon vous ne serez pas plus avancé et devrez prendre la remontée II.
– Le P5 donne accès au haut de la montagne, donc le secteur plus difficile. Par contre, des skieurs intermédiaires peuvent très bien s’en servir pour faire quelques descentes. Il permet d’aller aussi dans le secteur VII à gauche et donc éviter la foule du matin.

Les stationnements P1, P3 et P5

À 10 h, il est très facile de se stationner tout près de la remontée V, un beau luxe.

Stationnement P5B

Ensuite.. avec seulement quelques centimètres de nouvelle neige, le plaisir est garanti.

Le haut de l’Intrépide
Le bas de la Bou-Bou
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Jean-François Harrington
Skieur de 35 années d’expérience et plus, le Valinouët a littéralement fait son éducation. Bonnes habitudes acquises au jeune âge, ce chasseur de neige bouillonne la veille d’une généreuse bordée. Donnez-lui le choix entre la montagne enneigée ou la plage ensoleillée, il optera pour le dénivelé boisé, vous suggérant au passage de prendre la même décision!