Les sports de glisse ont sans contredit gagné en popularité l’hiver passé, avec des bons et des mauvais côtés. Les bons d’abord : les Québécois se sont réappropriés l’hiver et ses plaisirs, ce qui a permis à l’industrie du ski de survivre à la tempête Covid-19, favorisant par ricochet le tourisme local. Et les mauvais? Restrictions obligent, il a fallu planifier davantage nos sorties plusieurs jours d’avance, une nouvelle habitude qui nous faisait jongler avec l’incertitude de la météo. De plus, l’achalandage dans les stations de ski était considérable, un aspect auquel les adeptes n’avaient généralement pas été confrontés au cours des dernières années.
Si ces « mauvais côtés » ont été une surprise pour les habitués, le sachant on peut maintenant élaborer des petites stratégies pour y pallier dans le contexte où l’on s’enligne pour un autre hiver sous le signe de la pandémie, quoique un peu moins restrictif que la saison précédente, puisque les stations de ski pourront opérer à 100% de leur capacité.
Reste à savoir si la clientèle qui a redécouvert les plaisirs du ski et de la planche à neige sera au rendez-vous cet hiver avec autant d’assiduité. Il est encore trop tôt pour le dire, mais dans tous les cas, Zone.Ski vous offre ici quelques petits conseils pour vous faire esquiver les désagréments de l’hiver passé et profiter à plein des pistes dans les prochains mois.
S’adapter plutôt que planifier
Plusieurs d’entre nous sommes habitués à ne pas se casser la tête; on regarde la météo la veille et hop!, on décide à quelle station on skie le lendemain : Tremblant, Sutton, Mont Sainte-Anne, Massif de Charlevoix, etc… Les grosses stations ont toujours la cote! Bien que cela ait été encore possible l’hiver passé, surtout la semaine, il fut plus difficile durant les weekends de se laisser guider par une telle spontanéité. Le résultat? On réserve plusieurs jours d’avance, la météo joue de ses caprices et finalement on se dit : « Avoir su, j’aurais skié hier. » Ou encore : « La neige est toute tombée dans une autre région, c’est là que j’aurais dû skier! »
Il ne faut pas s’y méprendre : une mauvaise journée de ski est toujours mieux qu’une bonne journée au bureau. Mais quand on travaille, on veut optimiser nos fins de semaine de ski. Comment faire, donc, pour conserver cette spontanéité, éviter les foules et s’adapter à la météo? Le défi semble impossible à relever, et pourtant! Même si la réservation sera encore nécessaire partout, plusieurs petites et moyennes stations peu achalandées, réparties dans toutes les régions, vous attendent avec des conditions de rêve. C’est donc le temps de sortir des sentiers battus!
Sortir des sentiers battus… en station!
Bien sûr, c’est toujours tentant de se diriger vers les grosses stations un lendemain de tempête ou lors d’une belle journée de fin de semaine ensoleillée, mais dites-vous que ce magnétisme opère pour bien des skieurs. On l’a d’ailleurs vu l’hiver passé, avec les interminables files d’attente. Pourtant, certaines stations peut-être moins pimpantes – mais tout aussi plaisantes – ont conservé une belle sérénité tout au long de la saison blanche. Reste à savoir qu’est-ce qu’on veut dire lors d’un souper entre chums : « J’ai skié au Massif de Charlevoix, il y avait pas mal de monde, mais la vue est bien belle. » Ou bien : « J’ai skié au Mont Avalanche et j’ai fait de la poudreuse toute la journée! »
Voici quelques stations, certaines assez près des centres urbains, pour sortir des sentiers battus la fin de semaine :
- Mont Avalanche, Belle Neige et Vallée Bleue dans les Laurentides
- Mont Chilly en Outaouais
- Owl’s Head en Estrie
- Mont Apic au Centre-du-Québec
- Mont Adstock dans Chaudière-Appalaches
- Mont Grand-Fonds dans Charlevoix
- Mont Lac-Vert au Lac-Saint-Jean
- Mont Saint-Mathieu au Bas-Saint-Laurent
- Val d’Irène en Gaspésie
Ski de rando et ski de semaine
Évidemment, si vous avez la chance de skier la semaine, ou à tout le moins de vous permettre quelques « skinusites », ça serait un euphémisme que de dire de ne pas en profiter au maximum!
Personnellement, l’hiver passé, j’ai opté pour une stratégie mixte de ski en station la semaine et de ski de randonnée alpine la fin de semaine. Durant les jours de semaines, atteint de skinusites et de grippes alpines, j’ai pu quelques fois passer de la chaise de télétravail au télésiège (clin d’œil ici à la géniale pub du Mont Orford) pour profiter des stations de ski peu achalandées. Mais comme plusieurs, je dois majoritairement me rabattre sur les fins de semaine pour assouvir ma passion pour le ski alpin. Puisque je n’apprécie pas les foules ni l’attente, j’ai plutôt décidé de dédier mes fins de semaines au ski de randonnée alpine, découvrant une autre facette des domaines skiables au Québec et de nouveaux endroits pour skier.
Grâce aux efforts de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME), de la Sépaq et de plusieurs stations de ski, il est désormais possible de se sauver de l’achalandage aux remontées mécaniques la fin de semaine en choisissant l’ascension « à l’huile de muscles », et ce, avec moins de contraintes de réservation. À titre d’exemple, au cours des dernières saisons, les stations de Gleason, Stoneham, Orford, Bromont, Mont Orignal, Mont Adstock, Mont SUTTON et bien d’autres ont ajouté des sentiers réservés à l’ascension. À noter que les activités de glisse en pratique libre (ski de randonnée) n’exigeront pas la vérification du passeport vaccinal. Cependant, si vous continuez votre journée dans une station de ski en opération, vous devrez le présenter. Vérifiez les conditions de visite, les carte des pistes, et découvrez votre montagne préférée sous un autre angle!
La carte des secteurs de randonnée alpine au Québec est disponible sur le site web de la FQME.