Redécouvrir Stoneham : cela peut paraître étrange, surtout pour une des stations de ski parmi les plus connues du Québec. Mais dans mon cas, c’est réellement une redécouverte puisque cela fait près de dix ans que je n’ai pas mis les skis dans cette station de la région de Québec. Je ne saurais trouver la raison… surtout que Stoneham était ma station de prédilection à l’adolescence. Et ce qui est étrange, c’est qu’elle est restée la même tout en ayant changé!

Mon collègue et ami Michel Longpré, qui est un habitué de la montagne, m’a bien aidé à redécouvrir Stoneham et, surtout, il sait me guider vers des petits bijoux boisés.

Les mêmes belles pistes damées…

Côté pistes damées, je dirais que peu de choses ont changé depuis ma dernière visite. Les trois montagnes sur lesquelles se répartissent les pistes ont chacune une morphologie bien différente, ce qui donne un caractère diversifié à la station. C’est quelque chose que je n’avais pas remarqué a priori, mais qui me saute aux yeux maintenant.

Le secteur du télésiège quadruple (qui était desservi par un double et deux arbalètes lors de ma dernière visite) offre quelques belles pistes damées avec plusieurs cassures, bien inclinées et qui ravissent les skieurs intermédiaires et experts.

Du côté du télésiège quadruple avec les bulles, la morphologie de la montagne est différente : une longue section peu inclinée au départ permet d’aligner de grands virages en carving avant d’arriver à une partie inclinée, un genre de mur où la piste Les Cantons se subdivise en plusieurs options de pistes à losange.

Et enfin, le fameux secteur des 40 présente des pistes un peu à l’inverse de la montagne voisine avec laquelle il connecte, c’est-à-dire une bonne inclinaison au départ pour se terminer sur une longe section peu inclinée à la fin.

…et des pistes à bosses

Pour ce qui est des pistes à bosses, la diversité est également au rendez-vous. Je me rappelle m’être amusé énormément dans mon jeune temps un peu partout sur la montagne à faire de la bosse. Elles sont réparties sur les trois versants et, encore une fois, leur caractère propre permet de bien s’amuser, peu importe où l’on se trouve sur la montagne.

Deux pistes à bosses sont apparues depuis la dernière fois que je suis venu ici : Le Monstre et la Zipper. Pour le reste, j’ai renoué avec les classiques : La Bossue, La Stoneham, La Tewkesbury et La Marquis.

Parlant de bosses, il est plaisant de voir l’équipe de compétition de ski acrobatique s’entraîner dans la section inclinée de la Blondeau.

Des nouveaux sous-bois

Là où Stoneham a vraiment développé son offre, c’est sur le plan des sous-bois. Je suis agréablement surpris de voir toutes les nouvelles options qui permettent d’arpenter la montagne en skiant dans les boisés. Disons que c’est assez simple : je me souviens du sous-bois Les Merisiers, qui est ouvert depuis longtemps, et de mes descentes illégales d’adolescent rebelle dans des petits couloirs à travers la forêt qui sont aujourd’hui devenus les sous-bois officiels La Sapinière et La Chute.

J’apprécie vraiment découvrir La Pic-Bois et L’Urubu, sillonner tranquillement entre les arbres du Wapiti et de L’Orignal, qui semblent conserver la neige molle plus longtemps qu’ailleurs. Et m’amuser dans La JP-Auclair, un sous-bois avec une section inclinée technique qui rend bien hommage à l’athlète qui a inspiré son nom.

Il est vrai que je redécouvre Stoneham lors d’une journée parfaite : peu d’achalandage (c’est en semaine), une température clémente, une petite accumulation de neige durant la nuit et des conditions de glisse qui restent belles jusqu’à mon départ. Bref, il n’y a plus aucune raison pour que j’attende encore aussi longtemps pour revisiter Stoneham!

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Son intérêt pour la nature et le grand air se décline en deux principales activités : le ski alpin (sa grande passion) et la randonnée en montagne. Rédacteur professionnel dans la vie de tous les jours, et prenant un malin plaisir à photographier les paysages d’hiver et les skieurs lorsqu'il pratique son sport de prédilection, Pierre aime écrire sur le ski et partager ses expériences, photos à l’appui.