Niché au cœur du Val d’Anniviers en Suisse romande se trouve le charmant domaine skiable de St-Luc – Chandolin. Bien loin de l’agitation des stations de ski plus commerciales telles que Zermatt ou Verbier, St-Luc – Chandolin offre une expérience alpine sereine et authentique.  Située dans un environnement de sommets majestueux dont certains atteignent 4000 mètres et plus d’altitude, cette perle cachée séduit les visiteurs dès leur arrivée avec son charme unique. Avec sa beauté naturelle préservée et son ambiance tranquille, autant au village que sur ses pentes, St-Luc – Chandolin promet une aventure hors du commun.

Des pentes douces parfaites pour les débutants aux espaces freeride qui raviront même les skieurs les plus chevronnés, cette station s’adresse à tous les niveaux. Mais au-delà de ses opportunités de ski exceptionnelles, St-Luc – Chandolin offre également une véritable évasion loin du tumulte de la vie moderne, permettant aux visiteurs de renouer avec la nature et avec eux-mêmes. Ici, pas de risque de se retrouver au milieu d’une foule de skieurs… au contraire, même sur les pistes parfaitement entretenues, vous aurez l’impression d’être seul au monde; inutile de skier hors-piste pour ressentir cette sensation.

Nous garons la voiture dans un petit stationnement à environ 350 mètres du funiculaire. Il faut marcher environ 5 à 6 minutes pour atteindre le bâtiment abritant la billetterie et le funiculaire. Il est à noter que nous aurions également pu attendre que le bus nous y emmène plutôt que de marcher. En ce jeudi d’avril, les skieurs se font rares. Avec une capacité de 80 personnes, le funiculaire tarde à se remplir, puis finalement au bout de quelques minutes, il commence son ascension.

Funiculaire qui arrive au terminal de Tignousa.

En quelques minutes à peine, le funiculaire nous transporte de 1700 mètres d’altitude à 2200 mètres, nous amenant au pied des pistes où nous chausserons nos skis pour la première fois. Cet endroit est le cœur névralgique de tout le domaine skiable. On y trouve le restaurant principal de Tignousa, un observatoire, la zone pour les débutants, ainsi que le point de départ de nombreuses randonnées.

Le bâtiment principal de Tignousa propose un restaurant libre service et un service aux tables directement au pied des pistes. Avec ses 31 lits, Tignousa est aussi le camp de base idéal pour héberger les groupes.

Tout proche de l’arrivée du Funiculaire de St-Luc, dans un site renommé pour la pureté et la stabilité de son atmosphère, se dresse l’Observatoire François-Xavier Bagnoud.

Section « Fun Zone » pour les débutants à Tignousa.

Tignousa est un excellent point de départ pour s’orienter et découvrir le domaine skiable. Nous avons la possibilité de commencer la journée dans différentes directions afin d’explorer les pistes. Nous pouvons choisir de rester dans le secteur de St-Luc ou se diriger vers celui de Chandolin.

Plan des pistes et des remontées avec l’indication du niveau de risque d’avalanche.

Nous débutons en montant jusqu’au sommet de la remontée « Col des Ombrintzes ». Culminant à près de 2800 mètres d’altitude, c’est l’un des trois plus hauts sommets de tout le domaine skiable, accessible par remontée mécanique. Il est important de noter que toute la crête, de bout en bout du domaine skiable, est accessible en hors-piste. Plusieurs montées et descentes sont possibles si on y met l’effort. Les pistes balisées ne représentent qu’une fraction minime de l’étendue du domaine skiable de St-Luc – Chandolin.

Vue de la section supérieure de la remontée « Col des Ombrintzes ». Un téléski de près de 500 mètres de dénivelé!

Au sommet de la remontée « Col des Ombrintzes », la vue est majestueuse sur tout le secteur de Chandolin, et plus au nord, de l’autre côté de la vallée du Rhône, on distingue même les piste de la station de Crans-Montana. 

Une descente particulièrement longue débute depuis le sommet de la remontée « Col des Ombrintzes ». Elle démarre par une piste étroite de type « traverse », offrant une multitude de possibilités pour s’aventurer hors-piste. En continuant sur la piste balisée, elle s’enfonce dans un bol ou un cirque avant de s’ouvrir progressivement sur une vallée plus large. Aux trois quarts de la descente, les premiers arbres commencent à se dessiner, signalant l’entrée dans une section de piste de plus en plus boisée (typique du Québec), pour finalement aboutir à la base du secteur Chandolin, près du télésiège « Le Tsapé ».

Début de la descente au sommet de la remontée du « Col des Ombrintzes », en direction du secteur Chandolin.

La piste est sinueuse et étroite, offrant à ceux qui le désirent la possibilité de prendre des raccourcis en mode hors-piste.

La piste s’ouvre dans une plus large vallée.

Descente au coeur du secteur Chandolin.

Les paysages et la végétation changent au fur et à mesure que nous descendons.

Arrivée au télésiège « Le Tsapé », à 1940 mètres, qui est la base principale du secteur Chandolin.

Le télésiège « Le Tsapé », nous ramène en plein cœur du secteur Chandolin. De ce point, nous empruntons une traverse pour continuer à nous diriger vers l’extrémité nord de tout le domaine skiable, vers la remontée « Illhorn » qui nous mènera au sommet du même nom, à 2717 mètres d’altitude.

Sommet du télésiège « Le Tsapé », secteur Chandolin.

Petite traverse du domaine skiable pour nous diriger vers le secteur de la remontée « Illhorn ».

Vue plongeante le long de la remontée « Illhorn », avec la station de Vercorin, juste de l’autre côté de la vallée.

Vue de la remontée « Illhorn » (téléski) et de sa piste adjacente qui permet une des plus belles descentes sportives, sans faux plat, du sommet à la base.

Du sommet de l’Illhorn, la vue du secteur skiable  de Chandolin vers le sud, nous permet même de distinguer la piste damée du « Col des Ombrintzes ».

Sur le chemin du retour vers le secteur St-Luc, nous empruntons un petit itinéraire balisé mais non damé. 

Très apprécié d’avoir quelques chiffres sur ce panneau pour s’avoir à quoi s’attendre avant de s’y aventurer, ou non!

Arrivée l’heure du lunch, notre choix s’arrête sur le restaurant libre service de Tignousa avec ses 450 places qui nous accueille à l’intérieur ou sur sa grande terrasse offrant une vue panoramique sur tout le Val d’Anniviers.

Restaurant libre service de Tignousa.

Terrasse de Tignousa.

Une autre option aurait été la buvette « Tsigère La Cohà », ou nous aurions pu nous laisser tenter par les spécialités de polenta, la délicieuse raclette anniviarde et bien d’autres produits du Valais Suisse.

Notre prochain objectif est de monter jusqu’au sommet de la Bella Tola, à 3025 mètres d’altitude. C’est le point culminant des remontées mécaniques de la station. Pour y arriver, nous devons emprunter deux très longs téléskis, soit le « Pas de Bœuf » (plus de 2 km de longueur!) et le « Bella Tola » (plus de 1 km de longueur). La montée n’est pas de tout repos car le tracé des téléskis suit des pentes raides et les téléskis changent même de direction (des bifurcations à 45 degrés en cours de parcours).

L’embarquement du téléski « Bella Tola »

Les lignes de retour de ces longs téléskis donnent parfois lieu à d’étranges situations, comme celle-ci où les téléskis se retrouvent suspendus à plusieurs dizaines de mètres au dessus du sol. 

J’ai eu la chance de d’observer plusieurs beaux panoramas du haut des sommets de Alpes, mais celui au sommet de la Bella Tola est réellement dans une classe à part!

Dès le début de la descente du haut de la Bella Tola, le panorama grandiose nous oblige à nous arrêter et à prendre le temps d’admirer ces sommets, dont le Weisshorn culminant à 4506 mètres d’altitude. 

Pour conclure la journée, au lieu de redescendre à pied jusqu’à la voiture en empruntant le funiculaire, nous choisissons de prolonger notre descente depuis le sommet de la Bella Tola jusqu’au charmant restaurant du Prilet, situé à environ 1700 mètres d’altitude. Cette descente emblématique à l’extrémité sud de la station nous offre même une vue sur le mystique hôtel Weisshorn, perché sur son promontoire rocheux, loin de tout.

Partout sur le domaine skiable, les pistes balisées sont très bien indiquées. Ici, nous prenons la direction du Prilet.

Une pause, le long de la longue descente jusqu’au Prilet.

Ici presqu’au centre de la photo, l’emplacement de l’Hôtel Weisshorn est aussi spectaculaire que les montagnes du Val d’Anniviers. Il se trouve à flanc de montagne à 2337 mètres d’altitude, entouré de majestueux sommets de plus de 4000 mètres. Le Weisshorn n’est accessible qu’à pied et en hiver aussi avec des peaux de phoque et des raquettes.

À partir de 2100 mètres, la piste s’engouffre dans la forêt.

Arrivée et fin de la piste au Prilet.

Cette descente jusqu’au Prilet est idéale pour terminer une journée de ski car il y a possibilité de s’arrêter au restaurant pour profiter du soleil et de la terrasse. Par la suite, il suffit d’attendre l’autobus qui prend les skieurs et les ramène aux différents stationnements de la station  de St-Luc – Chandolin.

Explorer et skier St-Luc – Chandolin, c’est redécouvrir le plaisir du ski dans la quiétude, savourer le temps pour s’émerveiller devant des panoramas majestueux, mais aussi apprécier les petites merveilles qui peuvent sembler insignifiantes, comme le chant des oiseaux ou le murmure d’un ruisseau lorsque la piste se fraie un chemin à travers la forêt. Même une escapade au spa n’aurait pas réussi à me procurer autant de sérénité.

Quelques observations :

  • L’intégralité du domaine skiable est orientée vers l’est. Seules quelques sections de pistes seront à l’ombre tôt le matin.
  • Les remontées mécaniques principales, celles qui permettent d’accéder aux plus hauts sommets, sont des remontées de surface (téléskis), alors que les télésièges permettent surtout de passer du secteur de Chandolin au secteur de St-Luc et vice versa.
  • Une semaine complète à St-Luc – Chandolin, peut s’avérer un bon choix pour les mordus de « freeride », mais selon moi, la plupart des skieurs voudront profiter du transport gratuit offert par le car postal qui relie St-Luc – Chandolin au domaine de Zinal – Grimentz. Un billet de ski dans le Val d’Anniviers permet de skier toutes les stations de la vallée… aussi bien en profiter et découvrir! Vous avez même accès à la plus petite station de Vercorin.
  • Certains visiteurs opteront pour loger dans le Val d’Anniviers, alors que d’autres (surtout ceux qui ont une voiture) préfèreront loger dans la vallée du Rhône dans des villes telles que Sierre ou Sion. Les deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients. Il n’y a pas de mauvais choix.
  • En station, le français résonne universellement et l’accent suisse romand est reconnaissable… Une preuve indéniable que nous sommes véritablement loin des stations sur-commercialisées, malgré notre proximité avec Zermatt ou Verbier, à quelques kilomètres seulement.

Vue depuis les pentes de St-Luc, la station de Grimentz, toute proche, juste de l’autre côté de la vallée.

Elle aussi, juste de l’autre côté de la vallée, la petite station de Vercorin, accessible avec le même billet de ski.

Lecture complémentaire:

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David Lemieux
Skieur autodidacte depuis le début des années 80, il slalome les stations en solo, entre amis ou en famille en quête de pur plaisir. Amateur de premières traces, il est habituellement sur les pistes de bonne heure pour savourer les meilleures descentes de la journée : "Rien ne sert de courir; il faut partir à point!"