Jouer dehors

Avec ses 305 mètres de dénivelé, Ski Garceau fait bonne figure dans le secteur des Laurentides et de Lanaudière. Ses 37 pistes ouvrent autant des horizons d’aventure que des promesses de descentes calmes et détendues. À cet égard, la piste La Route serpente sur presque deux kilomètres pour qui veut flairer le renard, écouter les mésanges ou simplement regarder l’horizon à la vitesse d’avant l’internet. Peu importe la raison de leur visite, le skieur et son amie la planchiste trouveront ici satisfaction lorsque vient le temps de jouer dehors et de s’amuser. Le domaine est vaste et il permet une exploration digne des plus grandes stations du Québec. De plus, l’orientation des pistes face au soleil a tout pour plaire, surtout quand le froid refuse de relâcher son étreinte.

L’école buissonnière

En semaine, on trouve à Ski Garceau une très grande variété de skieurs, planchistes et télémarkeurs. C’est à se demander qui travaille, qui étudie! Un coup d’oeil rapide des visiteurs à la seule remontée ouverte en semaine, et l’on constate que l’écart générationnel va de l’arrière-grand-père à la petite fille. Je trouve que cet écart de plus de 75 ans entre les plus vieux et les plus jeunes est réjouissant. Lors d’un passage d’exploration dans un des sous-bois, je fais la rencontre d’un groupe de jeunes ados sympathiques et enjoués. Pas bruyants ni effrayants, ces jeunes embarquent vite dans ma jasette. L’émulation est reine: si l’une saute par-dessus ce petit cliff, les autres devront aussi y aller! Les deux sous-bois que nous faisons ensemble sont superbes! La couverture neigeuse n’est pas encore parfaite, mais on descend sans (trop) laisser de marques sous nos skis. Absente de l’école aujourd’hui, la belle gang s’amuse. Et moi avec eux. Il n’y a pas que sur les bancs d’école qu’on apprend.

Une destination qui vaut le déplacement

Par la variété de ses pistes et grâce au tracé de celles-ci, Ski Garceau permet à toute la famille (vraiment toute: de 4 à 80 ans!) d’y trouver son compte. Chacune de mes visites me le confirme. Le secteur est abondamment neigeux, bien que peu épargné par le vent et le froid. Cela est compensé par l’orientation sud-est qui est très agréable. La vue sur le lac Archambault et l’horizon montagneux au-delà de celui-ci, crée ce sentiment que l’on éprouve devant les grands espaces. La station réussit à créer un environnement qui contraste chaleureusement avec la sensation de vastitude (toute relative; on n’est pas dans l’Himalaya quand même!) qui s’offre à nos yeux. Dans le chalet, tout est en simplicité afin d’offrir un accueil convivial. Au sous-sol du chalet (boutique, location et service à la clientèle), le plafond bas et les espaces un peu confinés donnent encore plus l’impression d’être chez-soi. La cafétéria, quant à elle, accueille les affamés et les fatigués dans un cadre d’occupation à 50%. Comme partout ailleurs. On peut y manger son propre lunch ou l’acheter au comptoir. Il est possible de laisser ses sacs à l’intérieur, mais l’espace de rangement est limité. Située un peu en dehors du populaire couloir des basses Laurentides, Ski Garceau récompense favorablement quiconque prolonge sa route pour échapper aux foules des autres destinations plus près de Montréal.

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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.