Une saison toute en nuances… de gris

On se demande bien comment on fera pour s’en sortir. On dirait que ça augmente tous les jours. Il y a des pour; il y a des contre. On peut se cacher le visage derrière les mains ou sous un masque. Quoi qu’il en soit, cette saison continue de grisonner à un rythme monotone. Le blanc, le vrai, celui venu du ciel, fait défaut. On peut qualifier la neige au sol de blanche, mais la vérité c’est que ce blanc est en train de devenir la 51e nuance du célèbre roman. Mais gare à quiconque essaierait de médire. Les opérateurs d’enneigement et de dameuses veillent sur notre destinée. La neige, toute fabriquée fut-elle, est au rendez-vous. Il faut juste savoir comment s’y prendre afin de s’éloigner du gris et retrouver le blanc en nous. Tel un disque brisé qui rejoue les mêmes notes encore et encore, permettez-moi de répéter ces mots: skis affûtés et bonne technique sauveront la donne.

Retourner à l’école

Puisque la saison nous défie et nous nargue, aussi bien en profiter pour retourner sur les bancs d’école. De ski! À la mi-décembre, je me suis mis à visionner des vidéos éducatives sur le ski. Une, puis une autre et encore plein d’autres. Entre le français et l’anglais (en serbe sous-titré en hébreu, ça m’a déplu…), il y une infinité de leçons disponibles sur le web. Je ne m’en prive pas. Cependant, s’auto-enseigner le ski a ses limites. Le principal écueil: l’absence de feedback. J’ai beau me positionner et me contorsionner devant le miroir de mon salon, je n’arrive pas à me donner la rétroaction qui m’aidera vraiment. Pourtant, la solution est simple: prendre des leçons en personne avec un instructeur certifié à Sommet Morin Heights. Les instructeurs sont disponibles tous les jours, et pour tous les calibres de skieurs et planchistes. Je le constate à chaque visite sur les pentes, tous les calibres veut vraiment dire tous les calibres! Pour un skieur qui a l’impression de plafonner, il ne suffira que de quelques leçons pour aspirer à des cieux plus élevés.

Les mal aimées

Chaque station de ski a ses secteurs et ses pistes méconnus, mal aimés ou tout simplement incompris! À l’opposé, toutes les stations ont leur lot de pistes trop fréquentées. Ce sont celles dont la surface se dégrade le plus vite. Ce sont aussi celles qui sont le moins accueillantes pour la skieuse ou le planchiste qui veut travailler sa technique librement, sans entrave. Habituellement, les pistes qui se trouvent devant le chalet ou juxtaposées à une remontée centrale sont les plus fréquentées. Plusieurs diront, les moins fréquentables. Idem pour les pistes qui se trouvent tout prêt du débarcadère. Observer la carte des pistes fera ressortir les moins fréquentées: https://www.sommets.com/fr/montagne-de-ski/sommet-morin-heights/montagne/ Il s’agit souvent de celles qui ne se qualifient pas pour le vocable de boulevard. Plutôt, des avenues et des allées au cachet secret! Sur le versant Soleil de SMH, j’adore la Normandin. Elle demeure belle longtemps.

Et tutti quanti

Sommet Morin Heights est une destination classique des Laurentides. Elle est ici depuis toujours, en quelque sorte. Alors que la municipalité remonte aux années 1850, c’est vers 1920 que le train a permis aux premiers skieurs de venir se mesurer à des pistes enneigées. On y venait pour le week-end. La station telle qu’elle est aujourd’hui est née en 1981. Ce que la montagne n’a pas en élévation, elle le compense avec la variété de son terrain et ses trois collines face-à-face, en hémicycle. La raquette, le ski de fond, le fat bike et la randonnée alpine y sont maîtres. De nombreux sentiers accommodent tous les amateurs de neige, peu importe ce qui leur pend au bout des pieds. L’organisation générale de la station est optimale même en ces temps qui défient la simplicité.

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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.