Notre météorologue avait vu juste. En voyant ses prédictions sur la carte de Zone.ski, la région de Stoneham semblait épargnée par cette belle tempête hivernale. Il ne s’était pas trompé. Ce matin, alors que la rive-sud de Québec était sous la neige, à mon arrivée à la station, il y avait à peine 5 cm de neige fraîche au sol.
Secteur des 40
J’ai stationné dans le secteur des 40 afin de profiter des pistes expertes qui n’avaient pas été travaillée. J’étais déçu de la petite quantité de neige, mais je n’étais surtout pas déçu des conditions de glisse. La première descente était sur une belle surface douce et on arrivait à y faire des premières traces. C’était la première fois que je stationnais dans ce secteur et je risque d’adopter l’endroit. Quelques pas et on est au télésiège. Ça fait des lunes que je skie le secteur et je ne connaissais pas non plus l’existence d’un chalet refuge au même endroit.
Un peu d’histoire
L’avant-midi est passé en coup de vent. Nous avons dévalé La Bomba, piste nommée en l’honneur d’Alberto Tomba dont le surnom est « Tomba La Bomba ». Ce skieur italien prolifique était venu participer à une Coupe du Monde de ski qui se tenait dans la piste 46 et avait gagné ce slalom le 5 décembre 1993, à quelques mois des Olympiques d’hiver de Lillehammer. J’avais d’ailleurs eu la chance de couvrir la course pour mon employeur. Des rumeurs ont circulé sur son passage à Stoneham et plusieurs auraient été témoins d’une soirée bien arrosée la veille de cette grande victoire. Il n’en fallait pas plus pour que la station nomme cette piste double noire en l’honneur de « La Bomba ». Revenons à cette piste qui était très belle en début de matinée.
Loin de la cohue
J’étais en compagnie de mon ami Marcel et nous avons skié les pistes ouvertes du secteur. Après la Bomba, c’est la Marquis qui semblait avoir été peu visitée. Cette piste, laissée en bosses, a été nommée en l’honneur d’un autre athlète Olympique, Philippe Marquis. Des signes avertissant des possibilités d’endroits à découvert étaient en place avant de s’y aventurer. Marcel y est allé, derrière un patrouilleur, et j’ai suivi. En effet, la surface de neige était mince et peu de skieurs y étaient passés. Malgré tout, c’était skiable. La Dubé était bien, mais la plus belle, selon moi, était La Grande Virée, une piste bleue qui avait été damée pendant la nuit et qui était recouverte d’un doux duvet. Aucune attente à la remontée du secteur. Je n’ai pas visité les deux autres versants, mais en quittant, le stationnement était à peine à moitié rempli devant le chalet principal.
Neige réparatrice
À défaut d’avoir reçu une grosse bordée, Stoneham a été bien servie par cette neige qui a adouci la surface et rendu la glisse très agréable. Le temps doux des prochains jours va certainement aider à ramollir les surfaces et la neige fraîche à recouvrir les endroits plus fermes. Plusieurs adeptes de randonnée alpine ont choisi de monter le sommet en utilisant les peaux d’ascension. J’ai beaucoup d’admiration pour eux.
Si vous le pouvez, profitez des jours de semaine pour aller skier. Nous avons quitté un peu avant midi et comme il n’y a pas de restauration à la station, nous sommes arrêtés chez Pascal Le Boulanger pour y ramasser un délicieux sandwich. Ça semble être l’endroit de prédilection des habitués de Stoneham. J’y ai d’ailleurs rencontré le patron de ma boutique de ski favorite, Performance Bégin, qui m’a rappelé de faire « tuner » mes skis avant que le froid de février s’amène. Voilà une très bonne suggestion.