Bien insouciant est celui qui ignore le pouvoir du flocon de neige. Ces millions de cristaux glacés se révèlent sous diverses formes lumineuses. Qui a dit qu’une oasis devait être composée d’une plage ? C’est pourtant une des premières images qui nous vient en tête. À peine à une heure de Saguenay, il y a bien une zone fertile. Le paysage n’y est pas brisé par des perches à fabrication de neige. Le terrain est 100% vrai, sans artifice, telle une île offrant un désert blanc.
Voguer sur cette neige douce nous laisse une sensation de liberté. Plus souvent qu’autrement, le silence est brisé par nos propres virages et non ceux des autres, car l’achalandage y est très modéré.
Biaisés sont les habitués du coin. Lorsqu’on parle de durci ici, on fait référence à des conditions plus qu’acceptables à bien d’autres endroits. Glacé ? Il faut vraiment se forcer.
Sous-bois La Gauthier
Skier à travers les arbres devient de plus en plus populaire au Québec et les stations s’efforcent de créer des passages boisés.
Un de ceux très intéressant entre la piste # 15 et # 16. Il y avait énormément d’espace à cet endroit et la station a eu la très bonne idée d’y ouvrir des brèches il y a des années.
Bien que ce soit classé très difficile, l’espace n’y est pas si étroit et la pente n’est pas très inclinée, sauf à 2 passages. En gros, pour le skier on doit quand même être très bon, mais ce n’est pas hors de portée de tous.
Autres activités que le ski
On va se dire les vraies affaires, si vous ne demeurez pas au Saguenay (ou au Lac !), aller au Valinouët demeure une expédition afin de rejoindre ce havre. Peu importe d’où on part de l’extérieur de la région, l’endroit n’est pas la porte d’à côté jusqu’aux Monts-Valin. Une personne moindrement sensée ne s’y rendra pas que pour y passer une nuit. Il faut voir la destination comme une escapade de 48 à 72 heures.
Le ski de fond y est gratuit, tracé sur 8 km. L’endroit est également magnifique pour la raquette. La fameuse « Vallée des fantômes » est bien présente tout autour de la station. Il y a plusieurs sentiers accessibles directement à partir du village alpin ou encore via la remontée, voilà un 13$ bien investi. Ici on met nos raquettes pour les vraies raisons. Bien que le sentier puisse paraître bien tapé, il suffit de mettre le pied à l’extérieur de celui-ci sans le bon équipement pour enfoncer d’un 30 cm rapidement, voire 60. C’est une expérience originale, mais mieux vaut avoir ses raquettes !
Les chanceux demeurant dans la région pourraient être également tentés d’opter pour un abonnement annuel de 200$ donnant accès illimité aux glissades en tube, ski haute-route et remontée-raquettes.
Dans un monde où la confiance s’amenuise, combien de stations s’en remettent à la bienveillance de mère nature ? Dans les Monts-Valin (haute altitude à près de 1000 mètres), l’espoir est constamment renouvelé. Les jours meilleurs existent toujours. Une escapade annuelle s’impose. Notre état émotionnel s’y laisse influencer facilement par les précipitations venues du ciel, ce n’est pas un mirage.