Ma dernière visite à la station remonte à deux semaines. L’absence presque totale de neige naturelle m’avait frappé et déçu. Sommet Olympia avait fait des pieds et des mains, et surtout de la neige, afin de nous offrir un minimum de pistes. Cependant, depuis trois jours, l’espoir d’une tempête hivernale digne de ce nom nous avait tous requinqués. Les attentes étaient élevées.

Ça avait tellement bien commencé

Les prévisions météo avaient visé juste: de 30 à 40 centimètres de neige. Mais aussi, température au dessus de zéro et pluie. Tout s’est avéré exact. Malheureusement! Alors qu’hier durant la tempête je skiais dans une station voisine remplie à craquer de skieurs et de planchistes (les écoles étaient fermées à cause de la tempête) dans une neige détrempée, épaisse, non damée et très lourde, aujourd’hui ma visite à Sommet Olympia s’avère un passage dans un univers parallèle. Certes, beaucoup de neige il y a eu. Cependant, le passage du thermomètre dans sa partie négative s’est faite de telle sorte que les équipes de damage ont dû opérer durant une fenêtre où la neige n’a pas eu le temps de se décharger de suffisamment d’humidité. Résultat: les surfaces sont très dures. Blâmer la station serait malhonnête. Les opérateurs n’en sont plus à un miracle près, mais leur connexion divine avec l’Olympe a ses limites!

Mais, hey, on skie quand même!

Et c’est là, la beauté de la chose. Les plus aguerris arrivent tôt et conservent leurs skis bien affûtés. La variété de pistes offertes est somme toute intéressante et permet à ceux qui le souhaitent de travailler leur technique de prise de carres. En matinée une seule remontée est ouverte, mais cela ne cause aucun inconvénient sauf le fait d’être confiné à une seule des deux collines de la station. Les pistes de niveau intermédiaire tirent sur le noir tôt en journée dû à la neige très rapide. Nous en profitons pour faire travailler nos cuisses intensément, et pour arborer une attitude plus offensive (agressive?!) que d’habitude. Cette posture guerrière rapporte gros, car malgré le bruit des carres sur la surface, celles-ci mordent et résistent aux dérapages. Après trois heures de glisse technique et vigoureuse, nous déclarons forfait, heureux d’avoir défié un hiver qui se fout de nous!

Une nouvelle remontée

Située exactement au même endroit que celle qu’elle remplace, la nouvelle remontée porte le nom du dieu Grec célèbre pour ses multiples talents et pouvoirs, Apollon. Il est entre autres réputé pour sa grande beauté masculine. Mais c’est sans doute davantage les missions spatiales de la NASA que la remontée honore. On pense à vitesse et altitude. J’aurais souhaité pouvoir faire l’essai de la nouvelle installation, cependant elle est demeurée fermée aux visiteurs, mais tout de même en opération, toute la matinée. À en juger par le va-et-vient des patrouilleurs sur les pistes desservies par l’Apollo, il semble que ces derniers effectuent du travail de balisage de pistes. Avec son bâtiment tout neuf à la base et ses poulies et roues bien rutilantes, cette remontée quadruple avec tapis d’embarquement remplace une chaise triple vieillissante. En opération depuis le 16 décembre, l’inauguration officielle a eu lieu le 6 janvier dernier. Les 100 premiers utilisateurs ont reçu chacun une tuque exclusive avec le logo de la remontée.

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Patrick Teasdale
Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.