Si l’on fait des recherches sur Internet sur les stations de ski qui ont existé à la Baie James dans les années 1970 et 1980, on trouve bien peu d’information. Il est vrai que la Baie James était alors un immense chantier de construction, et que le ski était seulement une activité parmi beaucoup d’autres, afin de distraire les employés et leurs familles. Comme l’hiver les journées sont courtes et beaucoup travaillaient le jour, toutes les stations offraient du ski de soirée.

J’ai trouvé un peu d’information dans des anciennes listes des stations de ski du Québec, mais mon information vient surtout de mes recherches il y a quelques années basées sur les numéros disponibles du petit magazine mensuel ‘en Grande’. Celui-ci était distribué à la Baie James et parlait des activités des personnes qui y travaillaient, ainsi que de l’évolution des travaux de construction. Il faudra excuser la qualité des photos, la grande majorité provenant de ce magazine. Les recherches ont été faites à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Il y a eu 4 stations de ski, soit le Mont-Tayaout à Radisson, le Centre de ski Sakami à LG 3, le Centre de ski du Mont Stéphane à LG 4 et le Mont Atikut à Caniapiscau. La photo principale montre d’une façon générale l’emplacement de ces stations. Un fait bien peu connu est que M. Pierre Dulude, co-fondateur avec son frère Marcel de la station Ski Saint-Bruno, a été très impliqué dans la construction de trois des quatre stations de ski à la Baie James, soit celles à LG 3, LG 4 et Caniapiscau. Il a fait ce travail en collaboration avec un de ses amis, Yvon Delisle, ingénieur en mécanique. Ces informations viennent du livre ‘Pierre Dulude, Ma vie à Saint-Bruno’.

Oui, il fait parfois très froid en hiver dans cette grande région du Québec, mais comme le montre cette caricature, même ici, il peut pleuvoir.

Comme aujourd’hui, plusieurs skieurs et skieuses aimaient l’après-ski. Il faut cependant savoir que les femmes ne représentaient que 10 % des employés. Comme on voulait éviter les problèmes, on avait créé dans différents chantiers des clubs avec un règlement un peu spécial et qui devait être respecté. Un homme ne pouvait rentrer dans le club que s’il était accompagné d’une femme, et quand une femme quittait, un homme devait quitter avec elle. J’ai vu à Caniapiscau bien des hommes qui espéraient pouvoir rentrer dans un tel club, et qui étaient très gentils avec les dames afin de se faire inviter.

Le club Fémina à LG 2 en est un exemple.

Cet article fait partie de la section sur les stations de ski du Québec qui sont aujourd’hui fermées. Comme la grande difficulté d’un tel travail est de trouver des photos et de l’information sur ces stations, si vous détenez des perles concernant une station oubliée ou fermée et que vous souhaitez les partager avec l’auteur, vous êtes invité à communiquer avec lui par courriel afin de lui permettre d’ajouter de l’information à un dossier existant, ou d’inclure une autre station à cette section à l’adresse suivante: stations.fermees.qc@gmail.com

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Skieur depuis plus de 50 ans, il a toujours aimé découvrir de nouvelles stations, ayant skié dans plus de 100 stations au Québec, dans l’Ouest canadien et en Nouvelle-Angleterre. Aujourd’hui, il préfère descendre en ligne de pente les pistes damées, mais il ne dira pas non à un peu de poudreuse!