Konnichiwa amis skieurs! Un voyage de ski c’est le privilège de vivre des émotions et des moments exceptionnels.  Au Japon, il n’y a rien de plus vrai. Pour mon récit de voyage, je ne pourrai évidemment pas faire abstraction de tout ce qui fait le Japon, je me permettrai donc de déborder un peu du sujet principal qui est le ski. Pour vous mettre en contexte, comme dans toutes destinations ski, vous avez le choix du forfait clé en main ou bien du voyage sur mesure créé par vous. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients. Pour ma part, le « sur mesure » fut mon choix. Quelques raisons personnelles me guidèrent vers cette avenue, mais surtout, je voulais vivre l’expérience d’un gars seul sillonnant l’empire du soleil levant. Ce reportage se divise en quatre grandes sections: la première, contenant des informations générales sur le Japon, servira à mettre la table. Les suivantes toucheront essentiellement des stations que j’ai visitées: Sapporo-Teine, Rusutsu resort et Niseko United. Je me réserve tout de même le droit à l’erreur, donc je vous suggère de contre-vérifier mes dires si vous y allez par vos propre moyens.

Informations pratiques

Vols : Aucun direct de Montréal et les vols les plus courts pour Sapporo New-Chitose sont d’environ 23 heures deux escales incluses.
Prix du billet d’avion : Si vous trouvez en bas de 1000$, n’hésitez pas. À partir de 1100$ semble être la norme.
Fuseau horaire : 14 heures d’avance sur nous.
Langue parlée : Japonais et anglais dans les régions touristiques. Le français est très rare, alors si vous ne parlez pas un mot anglais et que logiquement votre japonais est pire, je vous souhaite bonne chance!
Devise : Le Yen est la seule devise utilisée. Dans le passé, le Japon avait la réputation d’être dispendieux en raison de cette devise. L’économie n’est plus celle du temps où tout était « made in Japan » alors le Yen s’achète à un meilleur prix. 100 Yen nous coûte ces jours-ci environ 1,11$ avec un coût de la vie similaire.
Visa : Pour les séjours de moins de 90 jours dans le pays, aucun visa n’est requis pour les citoyens canadiens.

Température : cet élément du voyage est particulièrement important et peut réellement bouleverser tous vos plans. Ne vous fiez pas au ciel bleu du matin: en quelques minutes, la situation peut changer et vous vous retrouverez dans un épais nuage. Il serait utopique de croire que les mètres de neige ne tombent que dans la nuit du lundi au mardi… Si le vent n’est pas un facteur important à considérer, sachez qu’en général, il fait doux à la base et que plus vous montez, plus le froid s’installe, mais c’est tout de même raisonnable. En comparaison au Québec, où je finis toujours par avoir froid aux pieds, ça ne m’est jamais arrivé tout au long de mon séjour au Japon.

Location de véhicule : Permis international obligatoire, vous pouvez vous procurer ce document dans les centres de services CAA.  Il est possible de réserver votre véhicule en ligne. Les plus populaires: Toyota rent-a-car et Nippon rent-a-car. Tous les véhicules sont munis de pneus d’hiver (en Hokkaido). Les routes sont souvent glacées, mais le déneigement est incroyablement efficace. Pour les meilleurs prix, rendez vous sur le site web de Japan Online Car Rental. Ce site vous offrira de meilleurs prix que si vous réservez directement sur ceux des compagnies mentionnées ci-haut. Il est à noter qu’après une seule gorgée de bière, il est déjà trop tard pour vous questionner sur la limite d’alcool permise: tolérance zéro.

L’anecdote touristique incontournable

Si vous avez peur des problèmes de communication en cas de pépin, rassurez-vous: les japonais sont accueillants et feront tout pour vous aider! Petite anecdote: le lendemain d’une arrivée tardive  à Sapporo, je me dirige vers la première destination ski, Sapporo-Teine. À bord de ma petite voiture louée, je décide d’affronter les routes enneigées japonaises, position conducteur à droite et dans la voie de gauche. Évidemment, le transport en commun aurait pu m’y amener sans tous les tracas, mais bon, je n’aurais pas pu dire « Dude, j’ai conduit au Japon !! » .

Une fois arrivé dans la région de Teine, la voix douce du GPS commençait à se faire un nouvel ennemi (moi!). Voici le topo: le GPS se bute à une route fermée l’hiver, ne connaît pas d’autre chemin pour s’y rendre, il n’y a évidemment aucun wifi disponible, c’est tempête dehors donc visibilité nulle, et mon japonais se résume au premier mot en haut de page. Je me suis arrêté pour demander mon chemin et en quelques secondes, au moins une dizaine de japonais tentaient de m’aider alors qu’aucun ne parlait anglais! Un homme, accompagné d’un collègue, décide d’abandonner le projet de m’expliquer et me fait signe de le suivre. Quinze minutes plus tard, je suis sur le bon chemin et je laisse derrière les deux hommes toujours à l’extérieur de leur véhicule dans la tempête, me saluant et me souriant avec une joie désarmante. En moins de 18 heures, le peuple japonais m’avait conquis.

Hébergement

Spécialement pour Niseko United, plusieurs options sont disponibles, de l’hôtel conventionnel nord-américain aux pensions en passant par les hôtels plus traditionnels japonais, les chalets et autres auberges de jeunesse. De préférence, réservez votre séjour environ 90 jours avant le début de la saison et ce, pour tous les types d’hébergement mais particulièrement pour les hôtels conventionnels. Si vous êtes à la dernière minute, il vous en coûtera autour de 600$ la nuit près de la montagne. À partir du mois de mars, les prix chutent.

Les sites web spécialisés en réservation d’hôtel seront vos alliés lors de vos recherches, j’ai privilégié Kayak.com. Les pensions n’y sont pas toutes, mais en faisant des recherches plus approfondies vous trouverez des sites web locaux offrant plusieurs options. Pour ma part, ayant réservé mon hébergement en janvier, j’ai dû vivre avec la mobilité pour ne pas payer un prix ahurissant. À tous les jours, je changeais d’endroit, donc l’avantage pour vous, c’est que j’en ai vu des hôtels! Les informations précises se trouveront dans chacun des articles, par destination.

Mes coups de coeur

Honnêtement, vous devez mettre cette destination dans votre liste de choses à voir. Évidemment, la distance est un facteur à considérer pour nous qui habitons l’est canadien. Si vous avez un 10 jours à accorder à un voyage de ski, alors là, vous devenez un sérieux candidat. De plus, en raison de la faiblesse du Yen, les astres sont alignés et vous n’avez plus aucun argument. Vous pouvez choisir d’autres stations de ski que celles que j’ai choisies, mais Niseko est définitivement un incontournable: aller au Japon sans skier Niseko serait comme ne pas visiter Broadway à New-York! Je vous recommande de visiter Japan Ski and Snowboard comme point de départ de votre planification, c’est un site très complet (en anglais!) qui vous aide à aiguiller vos recherches et qui donne beaucoup d’informations qui m’ont été très utiles!

Comme vous le constaterez dans mes articles, je me suis fait la vie dure pour mon voyage. J’ai vécu mon lot d’anecdotes et d’expériences alors mon objectif fut atteint. Le plus simple, si vous n’avez pas ce besoin de vivre un peu extrême, c’est évidemment un groupe organisé. Vous vivrez tout de même une des plus belles expériences de votre vie.

Dernière petite chose: je ne suis pas payé pour vous écrire ceci. Je ne fais que partager mon périple ski et ce, avec le temps que cela implique. Du plus profond de mon cœur, je souhaite à tous de skier le Japon ou si vous n’êtes pas un amateur de glisse, du moins de visiter le pays. Nous avons beaucoup à apprendre de ce peuple.  Pour ma part, j’ai poursuivi mon chemin vers Kyoto, Nara et Tokyo. Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas. Je tenterai de vous répondre au meilleur de mes connaissances. Sinon, il n’est pas au courant, mais il y a toujours Jean-Luc Brassard qui pourra vous aider ! Peut-être aurons-nous un jour le plaisir de skier ensemble les pentes de l’empire du soleil levant, car j’y retournerai à la première occasion. Sayonara !

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David Plamondon
Travailleur à temps plein, étudiant à temps partiel, skieur l’hiver, cycliste l’été, mais surtout, chercheur de bonheur et d’accomplissement par la réalisation de soi!