Lorsque l’on parle de l’Écosse, on pense naturellement au scotch, au monstre du Loch Ness, aux kilts (et à la tradition…), aux moutons, aux pubs, aux châteaux et plus récemment au dernier James Bond – Skyfall. On peut faire du ski en Écosse? Oui! Même mon ami et grand connaisseur du ski Roger Laroche l’ignorait. Je dois l’admettre, moi aussi. J’ai découvert l’existence de ces stations dans le cadre de mon travail de consultant/conférencier et de mes études. J’ai pu visiter ces stations tant à l’automne (2012) qu’en hiver (2013). J’ai donc regroupé pour vous en deux articles mes divers commentaires, et vous présente ici le premier texte. Bonne découverte!
La Ville d’Édimbourg
Ma première découverte est la ville d’Édimbourg avec sa vieille ville et sa nouvelle ville. Il faut s’entendre que la notion de vieille et nouvelle ville n’est pas la même qu’ici. La nouvelle ville a été construite entre 1767 et 1890 et la vieille ville date de bien avant!
Je sais qu’il est question de voyage de ski, mais en activité parallèle, prenez juste le temps pour faire à pied le «Royal Mile» qui part du Château d’Édimbourg au «Palace of Holyroodhouse» (la résidence de la Reine lors de ses passages en Écosse) et la montée au sommet «Arthur’s Seat» (aucun lien avec le Roi Arthur ou les Chevaliers de la table ronde). Cela vaut la peine de découvrir l’histoire de cette ville qui a beaucoup de liens avec la culture française. On dit que quand les Écossais avaient des problèmes avec les Anglais, ils appelaient les Français en renfort et vis-versa.
Fait cocasse: même en Écosse le bilinguisme dans l’affichage existe – anglais et… gaélique (écossais).
Parlons ski, maintenant!
À ma grande surprise, j’ai découvert en Écosse l’existence de cinq stations de ski, de plusieurs facilités de ski sur surface artificielle (« dry slope ») et d’un centre de ski intérieur (« ski dome »). Pour en savoir plus sur les sites de ski en Écosse et en Angleterre. À l’exception de Snow Factor, situé à Glasgow, les cinq autres stations se trouvent au nord tant d’Edimbourg que de Glasgow, dans les «Highlands» à plus de 120 km au nord. La boucle que j’ai faite en février/mars 2013 compte 605 km. On m’a dit que j’ai été chanceux de pouvoir visiter les six endroits, en huit jours, sans être pris dans une tempête de neige, donc sans aucune route fermée.
Premier constat, à ma sortie d’avion à Edinburgh, parti des Cantons-de-l’Est dans la neige, il fait près de 10°C, on se croirait au printemps. Comme je suis à plus de 100 km de la première station, je me dis que cela risque de changer puisqu’elles sont, en moyenne, à plus 400 m d’altitude et je suis au 55ième parallèle. Comme de fait, à mi-chemin, les sommets des montagnes sont enneigées.
La première station, mon premier arrêt, est la station Glenshee. Deuxième constat, pas d’arbre! Cela fait plusieurs kilomètres que je roule et que je suis au-dessus de la ligne des arbres. Elle se situe à environ 400 m d’altitude. La base de la station de Glenshee se situe à 650 m au-dessus du niveau de la mer. Bien au-dessus du sommet de la majorité des stations québécoises… et dire que l’on est seulement au pied du domaine skiable! En effet, la station offre un dénivelé skiable de plus de 400m, 40 km de pistes, 2 000 âcres skiables, le tout réparti sur cinq sommets – si bien qu’on surnomme cette station « La 3 vallées d’Écosse ». Le meilleur endroit pour apprécier la station est d’être au sommet de Carn Aosda duquel on peut voir les quatre autres sommets dont le Glas Maos à plus de cinq kilomètres (on m’a dit).
Tant pour Glenshee que pour les autres stations écossaises, le domaine skiable des desservi par presqu’exclusivement par des remontée terrestres. Ici, pas de super quadruple débrayable haute vitesse.
Je n’ai pas été chanceux, la région connaissait un redoux important et la dernière chute de neige importante datait de plusieurs jours. Cela s’approchait nos conditions de ski de ski de printemps, dur le matin et mou en après-midi. De très belles descentes dans toutes les pistes que j’ai faites. De belles surfaces, bien travaillées mécaniquement. On m’a dit que quelques jours après mon départ d’Écosse, ils avaient eu d’importantes chutes de neige… Par contre, les points de vue au sommet de chacune des montagnes sur la région étaient superbes.
On y retrouve à la station tous les services auxquels les skieurs peuvent avoir besoin – boutique, cafétérias, école et location.
Situé dans le Parc national de Cairngorm, The Lech est la plus petite des stations écossaises en terme de dénivellation (188 m). La route qui nous y mène culmine à plus de 775 m d’altitude. On dit même qu’à une certaine époque, la route était fermée huit mois par année.
Elle se compare avantageusement à bien des stations familiales de l’est du Canada, avec ses deux versants, ses nombreuses remontées et une grande offre de services aux skieurs et planchistes. Elle est la seule à offrir des glissades sur tube pour les non-skieurs.
Malgré l’absence de chute de neige récente, le ski était très agréable de même que l’ambiance du chalet très familial. Pour compléter le portrait, dites-vous que j’y ai rencontré un écossais qui initiait deux sud-africains au ski alpin!
Ce qui m’amène à un autre constat (le troisième) : Rappelez-vous que vous êtes en Angleterre et que le brouillard fait partie de leur quotidien même en montagne. Au Canada, on ferme les stations par grand froid; les stations de ski se voient obligées de fermer à cause de la visibilité nulle. Comme vous le constatez, sur la photo, il manque le sommet de l’autre versant.
Situé dans le parc national du même nom, CairnGorm est une des plus importante stations écossaises compte tenu de ses installations et de son domaine skiable. Une particularité de cette station est son funiculaire qui nous mène au sommet de la station, en plus de ses nombreuses remontées terrestres. Ce qui est le plus intéressant de cette montagne est la longueur et la variété de ses pistes.
En tant que nord-américain, la présence de la zone d’apprentissage au sommet de la montagne est une surprise, mais cela se comprend, c’est le seul endroit possible pour cette activité. Comme dans les autres stations, les conditions de ski sont belles et les pistes bien entretenues malgré un manque de neige et un redoux. Pour ce qui en est des services – boutique, cafétérias, école et location, on les retrouve dans deux immenses chalets, un à la base et l’autre au sommet. Si vous êtes dans la région en saison ou hors-saison, il est possible de prendre le funiculaire et d’observer la région du chalet. De plus, en saison estivale, de nombreuses pistes de randonnée s’offrent à vous.
Dans le prochain article, je vous parlerai des stations de Nevis Range, de Glencoe et de Snow Factor; je vous donnerai également quelques conseils pour mieux planifier votre déplacement!