Faites-vous partie de ceux qui ne skient jamais seuls? Si tel est le cas, je vous invite à essayer le ski en solitaire. Vous vivrez alors une expérience différente qui vaut la peine d’être vécue au moins une fois. Vous n’êtes pas convaincus? Lisez ce qui suit!

Bien que skier seul puisse être le résultat d’une suite d’invitations refusées ou de désistements, il faut y aller avec une attitude positive. Après tout, cela n’est pas honteux ni gênant et ça peut être le présage d’une superbe rencontre avec d’autres skieurs ou… avec vous-même!

Une grande liberté

Le fait de ne pas être accompagné permet de choisir son rythme. Nul besoin d’attendre après des skieurs plus lents ou plus rapides que nous! Pour les uns : moins de stress et de pression, pour les autres : moins d’attente au bas des pistes. Si vos partenaires habituels privilégient un type de terrain en particulier, voilà le temps de sortir de votre routine. Vous avez envie de descendre votre piste préférée cinq fois de suite? Aucun problème! Prendre une pause aux quatre minutes pour contempler le paysage? Avec plaisir! Une photo avec ça?

Une occasion d’améliorer votre ski

Il peut s’agir d’un moment parfait afin de prendre le temps de travailler une facette de votre ski que vous désirez améliorer. Après tout, plusieurs exercices de ski doivent être exécutés à une vitesse plus lente pour être efficaces. Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas en profiter pour prendre un cours de ski? Pour ma part, les sorties en solo m’ont permis d’apprivoiser les sous-bois à mon rythme. Je connais peu de skieurs qui auraient accepté de m’accompagner pendant que je descendais encore et encore le haut de la 8, Cathédrale, au Massif du Sud!

Prendre un peu de recul

Les remontées seuls (ou avec des gens peu loquaces!) donnent l’occasion de se reposer, de réfléchir et parfois même de prendre un peu de recul sur sa vie. Si comme moi l’air pur vous aide à mieux penser, vous apprécierez ces remontées. Il y naitra peut-être de bonnes idées, une décision éclairée ou même un nouveau projet!

C’est également l’occasion d’observer la nature qui nous entoure : les arbres, les animaux, les sculptures naturelles de glace, le ciel bleu, la forme des montagnes au loin. Lorsque l’achalandage est plus faible, on peut écouter attentivement et entendre les bruits que font la remontée, le vent et les skieurs qui passent en dessous.

Mais ce que je préfère par dessus tout, c’est observer les gens. Lorsque je regarde un skieur passer, je m’amuse parfois à essayer de deviner de quel genre de personne il s’agit : un sportif? un professionnel? un père de famille? un artiste écolo? Toutes ces réponses? Hé bien quoi, on a tous quelques habitudes étranges…

Des rencontres fortuites

Que ce soit au chalet ou dans la remontée mécanique, il arrive que l’on fasse des rencontres qui mènent à une intéressante conversation et parfois même quelques descentes partagées. Je me souviens avoir rencontré un télémarkeur à Stoneham qui m’aies raconté, les yeux brillants, l’origine de son sport. Également une mère de famille qui me parlait de son plaisir à skier avec ses enfants. À plusieurs reprises j’ai croisé des gens que j’ai connu dans d’autres contextes : une ancienne collègues de travail, un ex beau-frère et la serveuse d’un restaurant où j’allais souvent.

Certains trouvent même l’amour sur les pentes de ski! J’aurais d’ailleurs un concept d’émission à suggérer à V-télé. Ça pourrait s’appeler : l’amour est dans le remonte-pentes!

L’autre côté de la médaille

Soyons honnête, il n’y pas que des avantages à skier seul. Le principal inconvénient à mon avis est que cela puisse donner l’occasion d’écouter un peu trop son corps. Un peu froid? Légère fatigue? Et hop, on écourte notre journée car il n’y a personne pour nous motiver à faire encore 1 ou 2 descentes dont nous serions tout-à-fait capables. Et puis lorsqu’il n’y a personne à nos côtés pour nous pousser à dépasser nos limites, on est plus prudents, parfois même trop!

La fréquentation des sous-bois peu achalandés ou des secteurs hors-pistes en solo représente un plus grand risque en cas d’accident. Dans certains secteurs, cela est même interdit. Personne ne voudrait se blesser et perdre conscience dans le milieu de la forêt sans que quelqu’un puisse lui porter secours.

En conclusion de cet éloge au ski en solitaire, je tiens à préciser que malgré le grand plaisir que j’éprouve à skier seul plusieurs fois par hiver, il n’y a rien comme skier en bonne compagnie! L’être humain est une bibitte sociale, c’est dans nos gênes! On aime tous être bien entourés et avoir du plaisir en gang. Cela dit, ne dédaignez pas une sortie en solitaire une fois de temps en temps, vous pourrez certainement en tirer une grande satisfaction!

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Nicolas Dussault
Musicien professionnel et enseignant, Nicolas est passé d'un mode de vie sédentaire à actif il y a quelques années déjà. En plus de pratiquer le vélo, la randonnée et le ski alpin, il aime observer et analyser ce qui l'entoure. Ses conclusions ne sonneront pas faux à vos oreilles car Nicolas voit juste!