Comment faire mentir une image? En trouvant la prise de vue la plus hivernale qui soit, alors que le printemps se manifeste avec vigueur à Sutton! Le thermomètre monte jusqu’à 20 degrés et les beaux visages à peine sortis de l’hiver deviennent plus rouges à chaque descente.
Bien qu’il reste encore des tonnes de neige, la saison des bourgeons est inexorablement à nos portes. Ainsi, que la photo ne vous trompe pas: de la neige, il y en a beaucoup. Malgré une offre de pistes restreinte avec seulement deux remontées en opération, Sutton nous propose une glisse de printemps dont on se souvient longtemps.
Certaines parties des sous-bois deviennent inaccessibles. Elles sont toutefois peu nombreuses dans cet état. Pour qui sait naviguer serré, il y a encore des défis à débusquer entre les arbres.
Andy et Eric ne se sont pas faits prier; le chant des oiseaux et le son des ruisseaux naissants, jumelés à la perspective de fuir le travail une journée en semaine, les a vite convaincus de m’accompagner.
Ce n’est plus le temps de mettre une bûche dans le foyer. L’écran solaire et les shorts sont même plutôt de rigueur.
Après la pause du lunch, je ne sais plus si je dois chausser des sandales ou remonter sur mes skis! Les skis ont raison de mes questions existentielles. Sauf que tout devient de plus en plus lourd et collant. D’ailleurs, je ne me prive pas de plusieurs chutes épiques dans des pistes pentues. De la grosse granuleuse rentre par mes zippers ouverts. Cependant, le plaisir est toujours de la partie. Jusqu’à ce que mes cuisses crient au meurtre.
Alors que nos jambes peinent à nous soutenir après une parfaite journée de glisse printanière, c’est la terrasse du bar Tucker qui vient à la rescousse. Étrangement, il y a plus de visiteurs ici qu’en piste… La saison est définitivement en fin de course, mais celle-ci est loin d’être terminée. Il y a encore de quoi rassasier les plus nostalgiques d’une saison de ski mémorable. À votre santé, camarades lecteurs!
