Le mont Vidéo est situé à Barraute, un village qui est compris à l’intérieur d’un triangle formé par les agglomérations de Val-d’Or, Amos et Senneterre. La station permet donc de desservir ces localités, celles de leurs environs, ainsi qu’une partie des gens qui habitent la ville de La Sarre.

Pendant quelques années, cette station a formé un partenariat avec l’organisme Chantiers Jeunesse. En échange de leur hébergement et de leur formation, des jeunes bénévoles sont venus y effectuer divers aménagements, dont des sentiers, un belvédère, la glissade sur tubes, ainsi que quelques pistes en sous-bois. 

D’entrée de jeu, Kary Fiset, directrice de la station en 2011, nous a expliqué que de s’occuper d’une station en région n’était pas toujours de tout repos. Il faut faire preuve de patience, ténacité et il faut planifier avec des budgets parfois très serrés.

Les années 1980 ont été marquées par un achalandage accru de la station, à ce moment elle opérait deux versants. Les années qui ont suivi ont été marquées par un achalandage en diminution et une rationalisation nécessaire des opérations. Par exemple, un versant secondaire comportant une arbalète a été inutilisé durant quelques années. Par la suite, en 2001, le chalet a été victime d’un incendie, la station s’est donc retrouvée dans une situation très précaire. Avec cette conjoncture, il y a eu un questionnement, à ce moment, quant à la viabilité de la maintenir en opération.

Les gens ne se sont pas laissé abattre et un plan de développement a été mis sur pied afin de donner un second souffle au mont Vidéo. La station a misé sur une diversification des activités tant hivernales qu’estivales. Des pentes pour glissades sur tubes ont été aménagées sur l’ancien versant et l’arbalète remise en état. Le chalet a été rénové. Il y a eu la création d’un camp de vacances, ainsi que d’une auberge de jeunesse. Du gazon sera installé afin d’améliorer le coup d’œil en été autour du chalet. La remontée principale, un télésiège quadruple de marque Doppelmayr, est rigoureusement entretenue, selon les normes d’entretien du cahier de charge du Québec. 

Ce qui aide au maintien de la station est une bonne implication de la part de la population, du personnel, des diverses instances locales ainsi que des entreprises commanditaires. Beaucoup de travail, souvent acharné, a été nécessaire pour y parvenir. Malgré tout, cette station est toujours aussi vivante même si parfois, il est nécessaire de «couper les cennes en quatre ». En 2011, le mont Vidéo a célébré ses 50 ans d’existence… de quoi donner une leçon à d’autres!

Lorsqu’il est question du domaine skiable, la fierté est palpable: l’organisation du dynamitage et du réaménagement de deux pistes afin de mieux répondre aux besoins d’une clientèle de skieurs intermédiaires est une réussite. Il était nécessaire de très bien planifier le tout car cette décision survenait au moment où la situation financière de la station était précaire.

De plus, à l’échelle provinciale, le mont Vidéo a un taux de fréquentation plutôt élevé, puisque 10 % de la population totale de la région desservie pratique le ski ou la planche à neige. Cette popularité est en lien avec l’organisation d’activités sociales permettant au mont Vidéo de développer ce sentiment d’appartenance et lui procurer une bonne visibilité. Il peut s’agir de divers d’événements festifs, de l’ambiance au bar, de l’aménagement d’un salon pour les motoneigistes ou d’une compétition de motoneige.

Naturellement, les gens de la région ont développé l’habitude de profiter de la nature qui y est présente en abondance. Il y a peu de redoux dans cette région, ce qui permet d’obtenir des conditions de glisse excellentes et sans glace, même si parfois la neige naturelle se fait rare. Dans ce cas, la neige fabriquée est utilisée pour pallier à ce manque lorsqu’il survient. 

Parmi les derniers projets, un véritable village alpin a été aménagé au pied de pentes offrant une diversité de chalets pour de groupes ou des familles de différentes tailles. Grâce à cela, on donc venir de plus loin, pour plus longtemps!

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En bon géographe, Dominique a toujours les pieds sur terre -sauf lorsqu'il skie! Véritable mine d'informations factuelles et historiques, ils partage son savoir quotidiennement grâce à son métier d'enseignant, ainsi que sur notre forum.