Ce qui caractérise le Mont Castor en tout premier lieu, c’est sa proximité à la ville de Matane: une petite promenade de cinq kilomètres tout au plus vous permettra de vous rendre à la station. Par la suite, face à la montagne, vous constaterez que la station se sépare en deux vallons que l’on peut skier avec une coulée en son centre qui scinde le domaine skiable en deux. Mais quand on regarde le tout de plus près, on constate que chaque vallon est desservi pour un téléski simple débrayable.
Ce genre de remontée mécanique permet d’atteindre le sommet en peu de temps sans trop souffrir du froid car les skieurs restent actifs tout au long de la montée, tout en étant à l’abri du vent. De plus, ce type de remontée terrestre permet à la station de réduire ses coûts d’opération car les téléskis sont moins onéreux qu’un télésiège. Une fois au sommet, les skieurs ont accès à un domaine skiable très varié: on retrouve absolument de tout, pistes douces, abruptes, étroites, plus larges, des sous-bois, etc., sans oublier le ski de soirée.
Le centre de ski dessert majoritairement les citoyens de la ville de Matane. Cependant, son administration est indépendante. Comme ils le disent eux-mêmes, ils demeurent une station supramunicipale, ceci ne les empêchant pas de conserver des liens partenariaux avec la ville de Matane, surtout lorsque vient le temps de réaliser des investissements majeurs.
Le réseau diversifié de sous-bois offerts constitue leur première grande fierté: ces pistes boisées sont très prisées auprès de ceux qui fréquentent la station. À ces dernières viennent s’ajouter des pistes à pentes fortes telles la Zoom et la Zoomette qui sont très appréciées des skieurs avancés. De plus, il ne faut pas oublier l’événement Boader cross et Big air, ayant lieu à la fin mars et qui fait courir les foules sur une scène régionale. La station possède également des infrastructures fort appréciables et procède à divers aménagements en montagne ici et là, tel la construction de terrasses.
Le plus grand défi de cette station, sans grande surprise, demeure l’aspect financier. L’administration doit faire preuve de rigueur, lorsqu’il vient le temps de donner les grandes orientations à son budget. Chaque dollar doit être judicieusement utilisé, dans un contexte d’une gestion serrée. Les revenus peuvent fluctuer au gré des conditions climatiques et les dépenses sont toujours au rendez-vous, sans compter les imprévus. Il faut aussi faire preuve d’originalité et de dynamisme afin de conserver l’intérêt de la population à l’égard du centre de ski. Dans un contexte de décroissance démographique, il est important de donner la piqure à e nouveaux skieurs.
Cependant, la situation future n’est pas sombre pour la station. En prenant des choix éclairés, la station est là pour rester. L’optimisation des ressources mobilisées permet d’assurer sa pérennité. Le mont Castor demeure populaire auprès de la population, grâce aux différentes activités offertes, les cours de ski et de planche y sont pour beaucoup. De plus, la glissade sur tubes demeure très populaire auprès des jeunes familles.
En finale, il faut mentionner que le mont Castor a développé une entente avec un autre centre de ski qui leur permet d’aller chercher des clients provenant d’une autre localité. En effet, avec la passe de saison de Val d’Irène, il est possible de faire de ski de soirée au mont Castor. Avec une passe du mont Castor, il est possible d’aller finir la saison à Val d’Irène, qui enregistre une saison plus longue et ferme après le mont Castor. Tous les moyens sont bons afin de voir à la bonne marche de son centre de ski.
Remerciements à Jérôme Landry, le directeur général du Mont Castor, pour nous avoir accordé cette entrevue.