Comme je le disais dans mon premier texte, j’ai découvert les stations de ski écossaises dans le cadre de mon travail de consultant/conférencier et de mes études. Ce fut une découverte totale car cette partie de la culture de l’Écosse n’avait pas traversé l’océan jusqu’à mes oreilles. Voici donc le second et dernier texte sur le sujet, en espérant que ça vous inspirera pour le choix de votre prochaine destination de voyage!

Nevis Range Mountain Resort

Nevis Range est la seule station que je n’ai pas skié, ce n’est pas parce qu’il ne faisait pas beau, mais parce que… il y avait trop de vent! Ce qui m’amène à un autre constat : pourquoi si peu de télésièges ou de télécabines? D’une part, le vent de l’Atlantique Nord et les vallées des Highland créent des corridors de vent qui atteignent jusqu’à 90 km/h et d’autre part, l’absence d’arbres feraient en sorte que les télésièges et les télécabines seraient toujours arrêtés!

En effet la télécabine qui nous amène de la vallée (à environ 100 m au-dessus du niveau de la mer) à la base du domaine skiable (à 655 m d’altitude) état immobilisée ce matin-là, pour cause de forts vents. Seul des militaires et quelques membres du personnel ont été capables de se rendre tôt le matin. Je n’ai pas su comment ils étaient redescendus… En été, la montagne est reconnue pour ses nombreux parcours de vélo de montagne.

Glencoe Mountain Resort

Comme vous l’avez vu précédemment, le brouillard est un élément commun des résidents du Royaume-Uni. Sur la photo (altitude 305m), le brouillard cache la base du domaine skiable à 650m et le sommet à 1108m. Tout comme à Nevis range, lorsque vous êtes au chalet au pied de la montagne, vous n’êtes pas encore près des pistes. Un télésiège double vous amène au domaine skiable et de là, des remontées terrestres desservent les différentes pistes. Je peux vous dire que skier dans le brouillard et un peu de vent est toute une expérience! Aucun repère visuel sauf le bout de vos skis. Le seul repère est le son des autres skieurs et planchistes qui sont à proximité. Comme je n’ai skié que des bouts de piste, il n’est difficile d’avoir une opinion sur la station. Par contre, je ne peux qu’imaginer skieur du sommet à la base lors que les conditions sont réunis (plus de 800m).

Snow Factor

Pour beaucoup de skieurs et de planchistes et moi le premier en tant que nord-américain, l’idée de skier à l’intérieur est un «concept» bizarre. Du ski ou de la planche, cela se fait à l’extérieur, point à la ligne. Mais, quand on vous offre la possibilité d’en faire à Glasgow, cela ne se refuse pas. La première impression lorsque l’on arrive près des installations, on se croirait dans ou près d’un centre commercial sur le boulevard Tascherau (Brossard) ou le boulevard Saint-Martin (Laval).  Dans ce cas-ci,  on y trouve un cinéma, des arcades de jeux, des restaurants, des allées de quilles et autres et, évidemment, la piste de ski intérieur. Une fois dans la «station» proprement dite, on retrouve tous les services d’une station de ski traditionnelle incluant, en plus, la location de vêtement de ski et des douches. Avec une température journalière maximale moyenne de +12 C, je doute que plusieurs aient des vêtements d’hiver appropriés.

Les statistiques : 40 m de vertical, 200 m de long, système de neige fabriquée, deux pistes, quatre remontées. Snow factor est ouvert 364 jours par année de 10 h à 22 h.

Deuxième impression, une fois sur le bord de la piste, on se croirait dans un aréna en termes de température (-4 C) et d’«atmosphère». Au pied de LA piste principale, aucune comparaison possible avec une piste extérieure. Allez, hop! L’arbalète jusqu’au sommet.

Au sommet, sans surprise, rien pour écrire à sa mère! Une piste droite, sans obstacle majeur, quelques sauts et quelques rails. Une descente, deux descentes, trois descentes, de courtes descentes agréables sur une surface de neige fabriquée de qualité et bien damée. Dans ce contexte, il en faut pas s’étonner que la billetterie offre des forfaits à l’heure. Il faut également mentionner qu’avec un environnement contrôlé, la fabrication de la neige (des canons dans le plafond) et le damage (un PistenBully 100) sont relativement simples.

Je me permets un encart à propos du scotch!

Difficile d’être en Écosse et de ne pas goûter à un des nombreux scotchs disponibles. «Single malt», «blend», 5 ans, 10 15 ans, le choix est vaste! Vous trouverez dans toutes les régions des distilleries offrant des dégustations. Cela vous permettra de mieux choisir celui que vous préférez. Évidemment, tous les pubs ont leur propre sélection de scotchs qui sont les meilleurs, selon le patron, dans la région. N’hésitez pas à demander conseil au patron!

À savoir avant de partir

Apportez votre équipement, si possible, cela rendra votre expérience plus agréable, même si toutes stations offrent un service location d’équipement. Une suggestion, faites aiguiser vos skis avant votre départ. On se sait pas quel type de surface vous allez rencontrer.

Vos points de chute pour ce voyage de ski seront Édimbourg ou Glasgow. Il n’y a pas de vols directs vers l’Écosse. Vous devrez transiter via Amsterdam, Londres ou Paris selon le transporteur que vous choisirez. À titre d’information, le billet (aller/retour) se vend à partir de 859 $ TTI (en date du 7 décembre pour le début février); moins cher qu’un billet, sans escale, vers Genève (Alpes) mais plus cher que vers Vancouver (Whistler Blackcomb) ou Denver (Vail).

Compte tenu que la première station se trouve à 90 minutes au nord d’Édinbourg ou de Glasgow, la location de voiture est nécessaire. À l’aéroport vous trouverez toutes les grande bannières de compagnie de location, à vous de choisir votre voiture. Magasinez, cela vaut à peine. Je vous suggère de louer une voiture automatique car la conduite à droite vous demandera toute votre attention.

Le concept de ski-in/ski out n’existe pas dans les stations écossaises. La majorité d’entre-elles sont situées dans les parcs nationaux. Les grandes bannières hôtelières y sont également absentes. Par contre, il y a une multitude d’établissements d’hébergement indépendants de très grande qualité et de toutes tailles. Ma préférence va aux B&B (bed and breakfast) qui sont situés dans une des municipalités environnantes (à quelques kilomètres des stations), ne serait-ce que pour rencontrer les «locaux», d’autres skieurs ou se faire indiquer les restaurants, les pubs et les endroits à visiter hors des circuits touristiques.  Pour profiter au maximum de votre expérience, choisissez de préférence un pub. La bouffe n’est pas compliquée mais elle est bonne surtout avec une bonne bière locale!

Bon à savoir: comme chez nous, la relâche scolaire existe en Écosse, elle se situe en février et elle dure deux semaines! Deux sites sont incontournables dans la préparation de votre voyage de ski soit : http://international.visitscotland.com/fr/ et ski.visitscotland.com

Est-ce que je vais retourner faire du ski? OUI, pas dans un cadre du travail mais pour le plaisir de skier… de manger et boire du scotch (après le ski, on s’entend)!

L’expérience de ski est très différente qui nous est offerte par les stations qui nous sollicitent ici. De grands domaines skiables, une atmosphère sympathique, relaxe, sans stress. Trouver un équivalent dans le nord-est américain, je n’en connais pas. Peut-être Sutton pour son ambiance. En terminant, pour Lonely Planet, l’Écosse fait partie des trois premières destinations à visiter en 2014, mais le ski demeure un secret bien gardé!

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Consultant et enseignant en récréotourisme, Sylvain est un skieur qui analyse tout des stations qu'il visite, du dessin des pistes jusqu'à l'orientation du chalet en passant par le choix des matériaux et le service offert. Sa passion pour le développement des entreprises touristiques l'a poussé à entreprendre un doctorat... entre deux descentes en ski!