Ce n’était pas une résolution du Nouvel An, mais bien un petit cadeau de moi à moi! J’avais une très bonne intention en m’équipant d’un splitboard, juste à temps pour les Fêtes, étant en vacances entre Noël et le Jour de l’an. Ma non-connaissance sur le sujet et la météo en ont décidé autrement mais j’ai enfin pu tester mon équipement! Je vous raconte mes défis et mes constats.

L’équipement et son importance

Avant de commander, j’ai fait le tour de plusieurs vidéos YouTube pour acquérir des connaissances. Je voulais créer mon kit sans réellement savoir tout ce qu’il fallait savoir… Mais dans ma tête, parfait, j’étais prête ! Il ne me restait qu’à commander tous les items suivants : le splitboard, les fixations spéciales, les peaux d’ascension, des bâtons pliables et un sac pour ski de randonnée.

D’abord, la première décision à prendre: la taille de la planche. Le choix recommandé par les fabricants et techniciens concernant le splitboard est de sélectionner une planche peu plus longue que notre choix habituel, car on espère rider un peu plus de poudreuse durant nos sorties qui seront idéalement en hors-piste, ce qui inclut donc des descentes dans un domaine skiable non-accessible en télésiège.

Pour les peaux, Rossignol offrait des peaux d’ascension pré-coupées parfaites pour la longueur de mon splitboard alors je n’ai pas eu à me casser la tête à savoir les couper ou installer les attaches aux extrémités.

Par contre ce n’est pas tout… Prenez en note que parfois les fixations peuvent venir sans le “kit de pucks”. Étant donné mes expériences antérieures d’achats de fixation pour planche à neige, pour lesquelles j’ai toujours eu plusieurs sortes de roulettes pour installer celles-ci sur ma planche, j’ai pensé que par défaut le “kit de pucks” allait venir avec la fixation et je n’ai pas fait attention du tout. Je dis alors un gros merci au Groupe Rossignol qui, malgré mon erreur, m’ont fait parvenir très rapidement les pièces qu’il me manquait pour me permettre de boucler la boucle !

L’autre petit défi que j’ai vécu pour le choix de mon équipement est relié à ma taille: je suis petite! J’ai donc des petits pieds… dans les choix de grandeurs pour la fixation que j’avais choisi, il n’y avait pas de Small, et les informations disponibles dans la fiche technique des fixations ne me permettaient pas d’être certaine à 100% que la taille allait convenir. J’étais dans l’inconnu, sans savoir si j’allais avoir un fit parfait. Si vous avez envie de faire confiance à l’intelligence artificielle pour savoir si une botte d’une grandeur donnée est compatible avec une fixation spécifique, j’ai testé pour vous… Selon Copilot (l’outil conversationnel de Microsoft), toutes les grandeurs et les sortes de bottes étaient compatibles avec la fixation de grandeur Médium alors je vous dirais de ne pas lui faire confiance pour le moment! Par contre, lorsque j’ai demandé la même chose à ChatGPT (OpenAI), il était capable de me répondre que ça allait fonctionner pour ma marque de bottes de grandeur 7 pour femme, car il a trouvé le nombre de centimètres que la fixation acceptait et il savait aussi les cm pour la longueur de ma botte.

Joie, le tout fonctionne maintenant à merveille!

La bonne préparation

Vous cherchez quoi mettre dans votre sac de randonnée ? Voici quelques détails que j’ai rassemblés. En fonction de la température, vous allez peut-être vous mettre une veste légère puisque le cardio nous permet de suer notre vie en ascension. Il vous faudra tout le nécessaire pour faire votre descente : casque, gants plus chauds, lunettes de ski, doudoune plus chaude, etc. Pour votre sécurité, surtout en secteur hors-piste, n’oubliez pas votre cellulaire même si parfois la couverture du réseau n’est pas garantie, une gourde d’eau (isolée!), et comme on ne sait jamais combien de temps peut durer une sortie, prévoyez aussi une lampe, une couverture de sûreté et une pelle pliable ! (Pour d’autres conseils sur les préparatifs et la sécurité reliée au ski de randonnée, je vous invite à lire cet article de mon collègue: “La randonnée alpine en toute sécurité“.)

Ça monte !

Enfin, j’étais prête pour la montée ! Loin de me douter que ça monte autant, après 420 mètres, j’ai dû prendre une pause pour me recentrer l’esprit. Au Valinouët, j’ai fait l’ascension à flanc de montagne et la grimpe est impressionnante mais c’est tellement valorisant par la suite de s’être rendu jusqu’au sommet à l’aide de notre propre jus de jambes! Le paysage après la tempête était d’une beauté hors du commun. C’est comme être dans un sous-bois, mais en montée. J’ai eu un léger stress lorsque je suis tombée face à une descente un peu plus abrupte, car je ne savais pas comment les skis allaient réagir avec les peaux en descente. Deux bons samaritains m’ont aidé à prendre confiance en moi face à cette petite descente à skis, car je n’ai jamais fait de ski de ma vie !

Où est passé mon sens de l’orientation?

Je l’ai dit d’emblée, je débute dans la randonnée alpine. Alors outre la découverte du matériel, je découvre aussi… l’ascension. Fait cocasse: en étudiant les cartes de sentiers d’ascension, j’avais prévu aboutir dans le versant Nord-Ouest du Valinouët, mais je me suis retrouvé complètement désorientée face au zigzag que le sentier fait par-ci-par-là, et la forêt autour de moi ne me permettait pas de me repérer! Je ne reconnaissais rien autour de moi, malgré ma connaissance énorme de cette montagne, alors que j’avais justement choisi de faire ma première expérience au Valinouët par sentiment de sécurité. Force est de constater que je me suis trompé de chemin quelque part, car j’ai fini sur le versant principal!

Enfin au sommet

Quelle satisfaction lorsque j’ai franchi les derniers mètres qui me séparaient du sommet! Je ne pouvais pas réaliser que plusieurs skieurs de randonnée sont capables de faire plusieurs ascensions dans la même journée. J’étais exténuée, mais le changement que ce sport m’a apporté était ce que je recherchais. Il me restait encore la transformation de mon splitboard des “skis d’ascension” en planche à neige, cette étape m’avait beaucoup inquiété dans les jours précédents. Même à mains nues dans mon salon, je n’arrivais pas à changer mes fixations de place sans devoir m’appuyer fortement sur quelque chose de dur. Heureusement, tout s’est bien terminé, car avec la force que me permettaient mes mitaines et le fond de neige durci, j’ai pu les glisser plus facilement que dans mon salon… sans rayer mon plancher! Les gestes pour pivoter les pièces et imbriquer les mécanismes deviendront plus naturels pour moi au fur et à mesure de mon utilisation. Pas mal pour une première, quand même!

Moi qui adore passer du temps en forêt en général, l’hiver, c’était encore plus magnifique ! Je vous conseille de vous lancer dans l’aventure si vous hésitez encore. C’est une expérience des plus valorisantes !

Voici mon tracé d’ascension (à gauche) puis de descente.

Le sentier d’ascension croise aussi des sentiers de raquette. Je vous recommande de bien regarder la carte de tous les sentiers disponible sur le site du Valinouët pour mieux vous orienter avant d’entreprendre votre aventure! Et pour ceux qui se demandent, j’ai fait seulement 3 descentes en piste (avec le télésiège) après ma seule ascension… je n’avais plus de jambes pour continuer plus longtemps!

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Julie Tremblay
Hyperactive avec un côté sportif développé. Julie fait du vélo de montagne, des courses à obstacles ainsi que de la planche à neige depuis son jeune âge. Lorsqu'elle glisse, ce qu'elle adore le plus c'est la poudreuse, les bords de piste et les sous-bois bien aménagés. Elle est toujours à la recherche d'un défi qui puisse la faire grandir !