Voyant les prévisions météo pour la fin de semaine carrément déprimantes pour le sud du Québec et évidemment toujours en recherche des meilleures conditions possibles, dans un rayon de 5h de route de Montréal, les choix étaient limités cette fin de semaine. Qu’à cela ne tienne, il fallait regarder un peu plus au nord pour en profiter et la région du Saguenay, plus spécialement le Valinouët, situé dans les monts Valins, était toute désignée avec cette tempête qui ici, tombe en neige au lieu de pluie comme au sud du Québec. D’entrée de jeu, il faut spécifier qu’ici, les conditions n’ont rien à voir avec ce à quoi elles ressemblent celles au sud. La neige est abondante et la station qui est 100% neige naturelle offre presque l’entièreté de son domaine skiable aux adeptes des sports de glisse.

La base naturelle ici est simplement plus du double de ce que j’ai vu dans les Hautes-Laurentides et ça, c’est avec ce que j’ai mesuré plus tôt cette semaine, avant les 80mm de pluie qui se sont abattus aujourd’hui sur cette région! Ici, le bâton de 135cm est presque carrément enfoui: une base de plus de 120cm mesurée dans le haut du sous-bois Yéti, ma première descente de la journée:

Les conditions aujourd’hui étaient de neige un peu croûtée par une fine couche de verglas avec un «glaçage» de 5-8cm de neige fraîche. La croûte de verglas était, heureusement, assez mince pour aucunement nous déranger dans nos mouvements. Il s’agit donc de ma première vraie journée de poudreuse de la saison 2019-20! La couverture était simplement parfaite et on pouvait y aller à notre rythme sans avoir peur d’accrocher quoi que ce soit sur cette base molle de neige légère. Voir Maxime dans le sous-bois Yéti ici:

Éric en action dans le sous-bois « La Fontaine »:

Ce n’est pas compliqué, c’est ce genre de conditions dont n’importe quel skieur du sud du Québec rêve depuis des semaines! Votre humble Zoneskieur en action ici:

Je connaissais le Valinouët pour des pistes expertes certes mais peu de terrain extrême, à part des pistes comme la Gagnon, que j’ai skié lors de mon dernier passage à cette montagne en 2016. Étant donné les conditions, il était évidemment possible d’emprunter les lignes les plus agressives. Voir photo de couverture et celle-ci avec Éric en action:

La station offre maintenant des sous-bois bien plus extrêmes qu’avant: les sous-bois « sans-nom » et « La Machette ». Après cet avertissement à prendre au sérieux, d’entrée de jeu, vous devrez sauter un cliff de 4-5m de haut, comparable en terme de difficulté à ce que j’ai vu dans certaines entrées de bols à « à vos risques et périls » de Whistler Blackcomb! Vous aurez été averti:

Le premier cliff en question que nous avons évidemment fait avec une vue impressionnante en perspective du haut avant de le sauter:

La ligne du centre était un peu plus facile:

Vu dans son ensemble c’est très impressionnant:

Il s’agit ici probablement de l’un des passages les plus techniquement difficiles de toutes les pistes que j’ai skiées au Québec!

Une fois sauté, les quelques skieurs qui n’auront simplement pas rebroussé le chemin auront droit au secret le mieux gardé de la journée: un sous-bois enchaînant plusieurs petits cliffs de moindre hauteur mais fort amusants:

L’atterrissage fait simplement « pouf » et les conditions nous offrent toute la marge de manœuvre pour faire ce genre de terrain extrême.

Ah oui, il existe une entrée non-officielle plus bas dans la piste Gagnon pour accéder au sous-bois «Machette» après le premier cliff si vous pensez ne pas ressortir de ce passage en un seul morceau…

Dans un autre ordre d’idées, il s’agissait de la première fois que je pouvais skier le versant Nord-Ouest. Ici, le sous-bois «Bras-Louis» avec Maxime en action:

Ce versant offre d’excellentes pistes à bosses comme « la Façade » et votre humble zoneskieur en action:

Ces pistes sont certes moins extrêmes que certaines rencontrées sur le versant principal mais vu la qualité de la neige, il était vraiment permis d’y aller à fond de train.

Une journée de poudreuse qui en fera certainement rêver plusieurs qui ont vu cette pluie tomber toute la journée! Admirez le décor hivernal une dernière fois au haut du télésiège triple:

Les quelques heures de route en valent la peine… Définitivement!

Bon ski!

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En ski, Julien est un adepte de la doctrine « avoir le bon outil pour faire la bonne job »; il est donc l'heureux propriétaire d'une quincaillerie assez élaborée de paires de ski. Il ne sort jamais sans traîner au moins deux paires de skis, histoire de viser toujours le ski parfait pour toute condition donnée, y compris les imprévus!