Enfin!

Oui, enfin! Il était temps que l’on sorte de notre torpeur grise et que l’on se glisse dans la douceur de la vraie neige. Oh pas des dizaines de centimètres, mais juste ce qu’il faut pour nous faire oublier notre masque. Virer et mettre à carre sans produire le terrible son de l’acier qui se bat contre une surface durcie, c’est ce que j’appelle du progrès neigeux! Il est tombé autour d’une dizaine de centimètres durant la nuit, et la réjouissance est grande. Bien qu’il y ait passablement de visiteurs, les conditions demeurent bonnes (avec éventuellement des plaques durcies) assez longtemps. Les files d’attente sont modérées et ça tourne rondement aux remontées. Le temps est doux, sans vent qui vaille la peine qu’on en parle. Le soleil se démasque vers la fin de l’avant-midi. Je ferme les yeux et je laisse sa chaleur m’envahir le visage. Aujourd’hui, c’est le plus beau jour de ski de ma saison. Je vais m’en souvenir. Autour de 11 heures, mes vis tibiales commencent à faire mal. Maudite affaire! Cependant, aujourd’hui je ne les laisse pas dicter mon horaire; je continue à skier.

Aux remontées, l’attente va de quelques secondes à quelques minutes.
En planche à neige…
…en télémark…
…même à ski, tout le monde est accepté!
Le soleil finit par se démasquer.

Journée pour toute la famille

Les familles sont nombreuses sur les pistes et dans le stationnement (habillage style COVID oblige). Et pour cause, la période des vacances des Fêtes se termine dans 48 heures. Même si elle n’est pas en pleine opération, Mont-Blanc offre une excellente variété de pistes qui couvrent tous les niveaux de glisse. Sur le sommet Nord, seulement trois pistes sont à disposition; une déception pour plusieurs. La patience est encore de rigueur. Ça viendra. Côté billetterie, j’ai pu constater hier soir que des billets journaliers étaient encore disponibles en ligne. Par ailleurs, on oublie souvent que le début des saisons de glisse sont majoritairement dûs à la science et à la technique. En effet, sans enneigement artificiel on ne skierait pas encore cet hiver… Et que dire des BR (les dameuses) qui permettent d’étaler la neige fabriquée et de conserver les pistes en bon état? Alors, oui la technologie s’est imposée afin de prolonger les saisons de glisse: canons à neige, dameuses, portails électroniques RF, réservation en ligne, etc. Ainsi donc, profitant de cette manne techno et naturelle, ceux et celles qui pourront skier demain (dimanche) seront bienheureux!

De la marmaille au repos. “À quelle heure on mange?”
Rendez-vous au sommet: par chance que la zone de débarquement de la remontée centrale est grande.
Les parents skient sur un versant, les enfants sur un autre.
Au yâb’ les enfants! Andy s’en donne à coeur joie pendant que fiston est quelque part d’autre sur la montagne.

Ski hors-piste: patience dans l’azur

Au Québec présentement, les conditions pour une glisse sécuritaire hors station sont marginales, voire non existantes. Depuis plusieurs semaines, je rencontre en station un grand nombre de skieurs de rando alpine qui font l’ascension en peaux dans les sentiers ainsi prévus sans toutefois pouvoir skier dans le domaine naturel. L’accès sur les pistes est autorisé pour la descente par bon nombre de stations, pourvu que vous ayez payé votre droit d’accès. Il serait fort dommage de mettre en péril ce privilège (en attendant de la neige en abondance) en omettant de payer son billet. D’ailleurs, les droits demandés sont habituellement minimes. P.S: Merci pour le sous-titre, Hubert Reeves!

Remontée en peaux: même avec le domaine hors-piste encore impraticable, il vaut la peine de payer quelques dollars pour avoir accès aux pistes lors de la descente.
À l’ouverture, on peut tracer dans quelques espaces vierges. C’est de courte durée!
Oh, oubli de balisage? Ce tuyau à découvert n’est pas la meilleure trouvaille du jour…
La cantine mobile sent bon!
Frank et Daphné, inséparables. En autant qu’il n’y ait pas d’autres ados pour éloigner la fille de son père!
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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.