Un début de saison plus que raisonnable
C’est un petit matin calme et ensoleillé. Il fait moins vingt degrés… On a vu pire; on a souhaité mieux. Dès 8:15 je suis campé dans la file d’attente à la billetterie. Pas trop de monde à mes côtés. Mon passeport vaccinal est prêt, ma carte d’identité l’est aussi. À cela s’ajoute mon billet journalier de chroniqueur en format PDF. La totale numérique. Si la pile de mon cellulaire meurt, ma journée de ski la rejoint dans l’outre-tombe! Mon tour finit par arriver et quand l’affaire est réglée je file vers la remontée, impatient d’en découdre avec les pistes de Mont-Blanc. Je ne suis pas déçu. La neige fabriquée est excellente et rapide. À chacune de mes remontées la file à l’unique remonte-pente s’allonge, sans toutefois jamais défier ma patience. Le feeling général en est un d’excitation; la fébrilité se voit et s’entend. On se réchauffe comme on peut!
Prévoir ses sorties
Cet hiver encore, il faut bien prévoir ses sorties de glisse. Alors qu’il y a à peine deux ans on pouvait juste se réveiller et filer vers la station de son choix, cette saison requiert un peu plus de planification. Cependant, le tout est facilement gérable pour peu qu’on se souvienne de quelques détails (qui n’en sont pas!). D’abord, acheter son billet en ligne avant sa visite semble être une mesure généralisée. Il est sans doute possible de le faire le jour-même de sa visite, mais les billets mis en vente au quotidien sont en quantités limitées. Par ailleurs, la panoplie des mesures sanitaires perdure. Alors, preuve vaccinale, masques et pièces d’identité sont obligatoires. De plus, bien que les salles communes soient accessibles pour se changer et se réchauffer (et pour aller au p’tit coin), il est interdit d’y laisser sacs d’équipement et boîtes à lunch. Tout ça se gère sans grand stress. Un bon conseil: arriver tôt vous assure de stationner près du chalet. Il devient plus simple de faire la navette entre l’habillage et le remisage des sacs dans l’auto, et le contraire en fin de journée. Ici, au Mont Blanc, les salles intérieures sont respectueuses des mesures sanitaires en vigueur. À l’entrée de la cafétéria, l’ado qui vérifie passeports vaccinaux et cartes d’identité fait bien son travail: courtoisie et sourire sont manifestes et sincères.
Du vrai ski malgré tout
La neige fabriquée a ses inconvénients. Elle se glace rapidement. Elle est dure. Elle est parfois brunâtre ou jaunâtre. Avant d’être damée, elle demeure pratiquement inutilisable pour la glisse. Durant sa vaporisation, elle n’est pas agréable à recevoir en pleine face. Mais, oh! elle a ses avantages qui surpassent les inconvénients. Essentiellement, on skie! Aujourd’hui en est l’exemple parfait. Sans fabrication de neige on serait encore dans notre salon en train de pleurer. Il y a deux jours à peine, il pleuvait comme dans le temps de Noé. Ce matin, la station nous offre une glisse de grande qualité avec une variété de pistes qui reflète la vocation familiale de Mont-Blanc, tout en offrant du terrain pentu et franchement rapide (surtout une fois la surface bien polie…). Donc, quiconque sait lire entre les lignes comprendra qu’arriver tôt et monter sur des skis/planches bien affûtés est garant d’une sortie optimale. En passant, je n’hésite pas à faire affûter mes skis à toutes les 12-15 sorties environ. La dépense en vaut la peine.
Du nouveau à l’horizon
La station a récemment été rachetée par le groupe Forman, dirigé par Steve Fortier. Un plan de développement sera bientôt dévoilé. D’aucuns se réjouissent que la station soit demeurée entre des mains québécoises. La transaction inclue de nombreux terrains et domaines de la région. Groupe Forman rassure sa clientèle en affirmant que l’esprit et l’âme de la famille Mont-Blanc telle que nous la connaissons demeure. Pour le moment, ce changement de propriétaire n’est pas encore visible sur le terrain. Par ailleurs cette journée d’ouverture est à la hauteur de ce qu’on attend d’un début de saison avec, en prime, une DJ qui combine musique et animation. Je me suis presque mis à aimer la pop techno pendant quelques instants. Ça n’a pas duré! (OK, en privé je l’avoue: j’aime ça).