Alors que je me préparais à ma première visite au Mont-Orford, j’ai compris que cette station de ski avait des allures de crème glacée napolitaine. C’est en y skiant que j’ai pleinement réalisé que chacune des trois montagnes avait une saveur bien à elle. Accompagné et guidé par ma collègue Geneviève de zone.ski, j’ai eu le plaisir de découvrir un endroit à la fois charmant et historique assez loin de l’image de montagne d’experts que je m’en faisais.

Trois montagnes, trois saveurs !

Allons-y de gauche à droite sur la carte des pistes. D’abord, il y a le Mont-Giroux, ses deux versants et ses multiples personnalités. Geneviève, télémarks aux pieds, m’y a entraîné dans le secteur des Légendes. Mon niveau de ski n’ayant rien de légendaire et pas plus que les conditions du moment, j’y ai trouvé de longs sous-bois d’une bonne intensité que je devine fort agréables suite à une bordée fraîche. J’en ai bien un peu arraché, il n’en demeure pas moins que je n’ai pu que constater le charme des lieux. Pour le reste, on retrouve sur cette première montagne un champ de bosses, quelques pistes larges et damées de divers niveaux ainsi que la piste familiale de la station. C’est un terrain de jeu parfait pour un skieur ou planchiste moyen ou avancé en quête de défis occasionnels ou de descentes typées slalom.

Le Mont-Orford, situé au centre et desservi notamment par une remontée mécanique hybride, fait en quelque sorte office de plat de résistance. On y retrouve parmi les plus beaux panoramas que j’aies eu la chance de contempler dans la quinzaine de montagnes visitées dans ma vie. Montagne de caractère reconnue pour ses sous-bois pas-piqués-des-vers tels la Porc-Épic ou l’Écureuil, sa partie centrale convient bien aux skieurs recherchant des sensations fortes. Les pistes de contournement situées aux extrémités sont, quant à elles, beaucoup plus douces.

En terminant : il y a le mont Alfred-Desrochers, mon chouchou ! Ceux qui me connaissent le savent, je suis un skieur contemplatif qui apprécie les ambiance sereines, voire un peu à l’ancienne. Cette partie du domaine skiable l’est, ancienne, puisqu’elle fut inaugurée il y a 81 ans. Le vieux télésiège double qui le desservait vient tout juste d’être remplacé par un quadruple fixe plus moderne. On dit de ce premier qu’il se distinguait par son aspect silencieux. Je vous dirais de ce deuxième qu’il n’est pas trop bruyant non plus. N’y ayant skié que brièvement, je me promets lors d’une prochaine visite d’y explorer en profondeur les quatre pistes faciles/intermédiaires et quelques peu sauvages qui s’y trouvent.


Une piste particulière et unique

La piste la 4 km m’a littéralement conquis! Offrant une superbe vue sur Magog et la station Owl’s Head, cette piste à faible inclinaison est caractérisée par son étroitesse ainsi que ses grands virages. Je l’ai trouvée particulièrement indiquée pour s’échauffer en début de journée ou pour se reposer les jambes entre deux grosses descentes. Elle offre au début un certain défi en raison de sa faible largeur obligeant un contrôle de la vitesse par de petits rayons ainsi que la présence de quelques falaises en sa bordure. C’est le genre de piste que j’aime peu importe les conditions de neige et ce même si elle est glacée. Et la vue… je n’en reviens pas encore, wow !

Pour conclure, j’ai découvert une station de ski très diversifiée ayant tout pour plaire aux différents types de skieurs et planchistes. Avec ses trois montagnes distinctes, ses parcs à neige, ses pistes et sous-bois variés, son dénivelé appréciable, ses nombreuses remontées, son grand chalet et sa touche historique, le Mont-Orford a sans doute peu à envier aux Tremblants et Sainte-Anne de ce monde !



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Musicien professionnel et enseignant, Nicolas est passé d'un mode de vie sédentaire à actif il y a quelques années déjà. En plus de pratiquer le vélo, la randonnée et le ski alpin, il aime observer et analyser ce qui l'entoure. Ses conclusions ne sonneront pas faux à vos oreilles car Nicolas voit juste!