Partir vite du travail

Avec ce soleil qui aveugle et cet air chaud à se promener en chandail, quitter la job le plus tôt possible devient une priorité. Direction Mont-Rigaud. Ça fait déjà deux mois que j’exécute ce rituel hebdomadaire de fin d’après-midi. En semaine, la station montérégienne est ultra tranquille. Aujourd’hui, nous sommes un peu plus nombreux qu’à l’accoutumée. Sans surprise. Je fais ma première descente en pleine gloire à 15:00. Sous ma veste en Goretex, une seule épaisseur suffit. Sur les goggles, la lentille foncée. Sous les skis, ça colle; la station n’a pas de grosse inclinaison. J’avais oublié l’effet de succion causé par l’eau dans la neige. Je m’en remets vite.

L'école sur les pistes, peut-être...
L’école buissonnière sur les pistes?!
Une station idéale pour les enfants.
Un endroit idéal pour les familles.
Une petite balade à pied au dessus de la falaise s'impose.
Une petite balade à pied au dessus de la falaise s’impose. Attention: ce n’est pas un endroit pour les enfants non supervisés. La marche est haute et totalement verticale!
Qui dit mieux?!
C’est pas la belle vie, ça?!

En pleine montagne

Malgré sa modestie, la station de ski est sise en milieu alpin véritable. De gros pins bordent les pistes, alors que des rochers verticaux forment un contrefort massif et plutôt impressionnant du côté est. Ce caractère alpin est unique dans la région et il crée une impression de force tranquille dans une montagne qui ne serait autrement qu’un accident topographique. Le dénivelé est assez modeste et l’inclinaison jamais prononcée. Tout cela est compensé par un environnement naturel magnifique qui domine la vallée de l’Outaouais. La piste La Falaise serpente cette muraille rocheuse que les grimpeurs courtisent l’été. On peut accéder au sommet de ladite falaise à pied. Attention, la chute ne pardonnerait pas. Par ailleurs, la station est toujours aussi efficacement gérée et organisée.

Du haut de la falaise, la vue est imprenable: la vallée de l'Outaouais.
La vue est magnifique. Attention de ne pas glisser et chuter.
En bas, les pistes se faufilent derrière les pins centenaires. En haut, solitude assurée!
Une fois le sol bien recouvert de neige, plusieurs sections entre les pistes deviennent accessibles à la descente.
Les sous-bois existent au Mont-Rigaud, mais ils sont de calibre junior.

Toute bonne chose a une fin

Ce temps printannier fait rire et sourire. C’est bon! Après trois semaines de ski durant lesquelles les carres devaient être bien affûtées, aujourd’hui marque un changement: la neige colle, l’affûtage est facultatif et la boue domine dans le stationnement! Quand le soleil et les nuages commencent à jouer du coude vers 16:00, il est indéniable que ce sont ces derniers qui remporteront la joute. Le ciel devient progressivement plus opaque pour ne laisser filtrer qu’un disque solaire jaunâtre et timide. La neige devient plus froide, donc plus rapide, sans surfaces dures toutefois. Et mes skis larges redeviennent glissants! Dans le snowpark, les amateurs s’en donnent à coeur joie maintenant que la glisse permet d’avancer au lieu de coller au sol. D’ailleurs, ce terrain de jeu, déménagé dans une nouvelle piste cet hiver, est fort bien conçu et il est localisé dans un environnement un peu reclus; ce qui ne doit pas déplaire aux ados. Cependant, malgré cette journée parfaite et avec ce temps radieux, on anticipe déjà la fin de la saison; profitez au maximum des jours qui restent.

À l’intérieur, c’est vide. Tout le monde est dehors, alors que le foyer brûle sa solitude.
Ah, on avait oublié cette scène boueuse…
Le snowpark attire son lot d’amateurs dans un secteur un peu l’écart des curieux.
La piste à bosses est devenue modeste sous le soleil.
À l’instar de cette journée qui s’évanouit, la saison laisse paraître sa fin.
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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.