Hé oui, tout va bien!

Hier, Noël ressemblait d’avantage au déluge qui a rendu Noé célèbre qu’à la célébration de la naissance d’un messie. On avait plus envie d’une arche que d’un remonte-pente ou d’une crèche. Cependant, je sais par expérience qu’un lendemain de pluie hivernale, aussi biblique soit-elle, apporte souvent des conditions de glisse étonnantes. C’est le cas aujourd’hui au Mont-Rigaud. Il y a certes quelques traces des fortes précipitations d’hier, mais le travail de la dameuse et l’heure à laquelle la température est passée sous zéro ont permis à la station d’offrir deux pistes (les Pepsi et Pente-école) dans des conditions fort respectables. Un mini-ruisseau, gelé en surface seulement, exige des skieurs qu’ils l’enjambent au péril de glisser dans l’eau ou qu’ils marchent simplement dedans. Ça n’a découragé personne!

Cette large rigole bien que gelée en surface laisse de l’eau s’écouler tout au long de la journée.
Au sol, les accumulations naturelles sont timides.
À pied d’oeuvre, les employés fabriquent de la neige et préparent de nouvelles pistes.

100 ans de covitude

Zone.Ski est-elle condamnée à traiter de la COVID pour l’éternité? Non, mais nous le ferons tant et aussi longtemps qu’il sera nécessaire de vous faire part des conditions sanitaires dans les stations de ski. Mont-Rigaud a pris le taureau viral par les cornes. Dès l’arrivée, des employés stratégiquement localisés nous interpellent cordialement afin de nous rappeler les mesures sanitaires. Oui, oui, celles que nous avons apprises par coeur telles des tables de multiplication ou la règle d’accord du participe… La direction, supportée par ses employés, semble avoir pensé au moindre détail afin de garantir le respect des normes. Ne nous faisons pas d’illusions, cette saison de ski ne tient qu’à un fil. Celui-là même que nous pouvons tous contribuer à solidifier. Rien n’est laissé au hasard, et si ces mesures semblent parfois redondantes c’est qu’en effet elles le sont. Cette façon de procéder assure à tous les meilleures conditions possibles de salubrité. En d’autres mots, Rigaud m’a rassuré et m’a donné confiance quant au sérieux et à l’engagement de la direction afin de faire de cette saison un succès tant sanitaire qu’au niveau de la glisse.

Premier pallier sanitaire: L’accueil en personne à l’extérieur, et avec un rappel des règles, devant la seule entrée offerte aux visiteurs.
Deuxième pallier: Avant d’accéder à la billetterie, il faut se laver les mains et répondre aux questions d’une préposée (“Avez-vous été en contact avec …?”, etc.
Troisième pallier: La grande salle n’est accessible que pour se réchauffer en toute distanciation…
… Et pour un bref séjour!
Quatrième pallier: Une seule sortie disponible pour accéder aux pistes.
Cinquième pallier: Les bécosses ont leur propre entrée et sortie (par une porte différente de l’entrée).
Sixième pallier: Au cas où on n’aurait pas bien compris l’enjeu, des panneaux récapitulatifs sont disposés partout à la base.

Quelques conseils

Cette saison de glisse apporte son lot de restrictions, mais aussi de fun. Voici quelques suggestions pour faciliter vos sorties de ski. D’abord, le ski a bel et bien lieu; ne vous privez pas d’y aller. Cependant, afin d’éviter des malentendus ou des déceptions, visitez d’abord le site web de la station que vous souhaitez visiter. Dès votre arrivée dans le stationnement, tâchez de stationner face au soleil si possible. Cela permettra à votre véhicule de laisser entrer le plus de soleil possible pour tempérer un tant soit peu l’intérieur durant les collations ou le lunch. Pendant les pauses ou l’habillement, laissez au moins une fenêtre de votre auto entrouverte afin de réduire les risques que vos vitres ne s’embuent.

Je vous suggère aussi de profiter des prochains jours pas trop froid afin de mettre au point votre routine d’habillement, surtout avec les enfants. Vous pourriez être surpris de la complexité de la tâche quand vient le temps de se vêtir dans le véhicule et de finir d’attacher bottes et manteaux dehors. Il s’agit ici de la situation typique durant laquelle la troisième guerre mondiale familiale menace d’éclater! Une bonne logistique et une planification soignée sauveront des vies! Avant de quitter le véhicule, ou la station en fin de journée, faites un tour de celui-ci en gardant les yeux au sol: y’a-t-il quelque chose qui traîne? Ce matin, j’ai trouvé dans le stationnement trois masques usagés, deux tuques et deux mitaines… Et finalement, ne donnez pas l’occasion au proverbial larron de vous détrousser alors que vous laissez des équipements ou des sacs à la vue sur les sièges. Rangez tout dans le coffre, loin des regards et des mains opportunistes.

Apprendre à se vêtir dans un petit espace.
À qui la mitaine neuve?

Une journée fort agréable

Plusieurs personnes en ont profité pour prendre des leçons privées. C’est en effet le meilleur moment; tout est calme. Zéro attente à la remontée= optimisation du temps passé sur les pistes. La pente-école avec son tapis magique a attiré son lot de visiteurs amusés. Par ailleurs, la guérite électronique fonctionne rondement. Petite station n’égale pas vieille station! Un désagrément, la neige mouillée tombée durant la nuit a gelé sur les assises de la remontée. Conséquence: fesses mouillées. J’ai sorti mon Kucho trop tard.

Le meilleur moment pour prendre une leçon.
Le tapis magique est plus fréquenté que la remontée!
La cafétéria est fermée, mais on peut quand même consommer café, chocolat chaud et queue de castor à l’extérieur.
L’accès par guérite électronique fonctionne bien.
Ouais, les fesses font fondre la neige glacée sur les assises, avec le résultat qu’on devine sur nos fesses.
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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.