[NDLR: Cet article a été rédigé en janvier 2020 mais les informations et faits qu’il relate sont toujours d’actualité]

À un peu plus de 30 minutes de voiture du centre-ville de Vancouver se trouve la station de ski de Cypress Mountain, située dans les montagnes du « North Shore ». C’est le plus important centre de ski à proximité de la ville de Vancouver, offrant un dénivelé skiable d’environ 525 mètres. On y a tenu entre autres les compétitions de ski de bosses lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2010. 

Dès ma journée de travail au centre-ville de Vancouver terminée, je prends ma voiture et je file en direction de Cypress Mountain pour une soirée de ski sous les projecteurs. Ma voiture n’est pas munie de pneus d’hiver mais je n’ai aucun problème à parcourir les 30 kilomètres qui me séparent de la base du centre de ski, tout de même située à environ 900 mètres d’altitude. À titre de comparaison, un trajet semblable en termes de temps, de distances et d’altitudes serait de partir du village de Petite-Rivière Saint-François et de remonter par la rue Principale et la route 138 jusqu’au sommet du Massif de Charlevoix. 

J’ai rarement parcouru une si courte distance me faisant passer de deux mondes tellement opposés et différents… au départ, un centre-ville, une température de 9°C, des espaces verts, etc., et à l’arrivée, une station de ski en pleine montagne et une température de 0°C. C’est impressionnant!

Vue de la zone appelée « Mid-Mountain » du secteur « Mt. Strachan », à partir de la piste « Panorama » sur « Black Mountain ». Apparent grâce aux lumières, remarquez le brouillard venant du Pacifique qui couvre la partie supérieure de ce secteur.

La montagne offre du terrain très varié réparti sur deux secteurs principaux, « Black Mountain » et « Mt. Strachan » qui se font face l’un et l’autre. Le chalet principal est bien situé, juste au milieu, au pied de ces deux secteurs.

Le “Main lodge” de la station

Pour le ski de soirée, le territoire skiable est évidemment un peu plus limité, en fonction du nombre de pistes éclairées. Les pistes plus faciles se retrouvent dans le secteur de « Black Mountain » (pistes « Panorama » et « Windjammer ») tandis que les plus difficiles dans le secteur de « Mt. Strachan » (pistes « T-33 » et « Horizon »).

Secteur « Mt. Strachan ». Du débarcadère du télésiège quadruple « Lions Express », il suffit d’une toute petite descente pour rejoindre la base du télésiège double « Sky Chair » pour continuer la montée vers le point culminant de la station.
Secteur « Mt. Strachan ». L’embarquement du télésiège double « Sky Chair ».
Dernier segment de la piste « T-33 », qui retourne à la base de « Sky Chair ».

Il y avait beaucoup de skieurs à la station en ce mercredi soir de janvier… le stationnement se remplissait de voitures à un bon rythme dès mon arrivée et j’ai même été obligé de me stationner relativement loin du chalet, vis-à-vis la piste « Alexandre Bilodeau’s Gold ». Heureusement, en fin de soirée, le retour à la voiture fut effectué presqu’entièrement avec les skis, en descendant une petite piste de type « ski out » qui longe la bordure ouest du stationnement. 

Dès ma première descente, j’ai vite compris que la température douce de l’après-midi, combinée avec l’affluence des skieurs de la journée et avec la baisse subite des températures sous le point de congélation, allaient être des facteurs qui allaient rendre les pistes très difficiles à skier ce soir. Celles du secteur de « Black Mountain », incluant même les pistes « vertes » telles que la « Panorama » et la « Windjammer »  étaient pénibles à skier : surfaces dures, glacées, balles de golf, etc. bref la totale! Il faut donc comprendre que même en janvier, l’altitude de la station n’est pas toujours suffisante pour garantir des conditions hivernales constantes sur les pistes. (On en avait eu un aperçu lors des Olympiques…)

Secteur « Mt. Strachan ». Départ de la piste « T-33 » à partir du plus haut point de la station, soit à 1440 mètres d’altitude.

Dans le secteur de « Mt. Strachan », plus précisément dans la zone de la remontée « Sky Chair », les conditions étaient meilleures, probablement à cause de l’altitude plus élevée de ce sommet (1440 mètres) et du fait que le flot de skieurs y est réduit puisqu’il n’est desservi que par un télésiège double fixe.

Secteur « Mt. Strachan ». Vue amont sur la piste T-33

Au sommet, il est étonnant de constater que les conditions météorologiques peuvent changer en seulement quelques secondes. Imaginez passer d’un ciel complètement dégagé à un épais brouillard, et ce en moins de temps qu’il ne le faut pour sortir sa caméra de sa poche de manteau… les photos attendront! 

De ce sommet, j’ai préféré la piste intermédiaire et très sinueuse « T-33 ». Chaque courbe décrite par la piste « T-33 » est une raison de plus pour prendre une pause et admirer les magnifiques et nombreux points de vue sur les lumières de la ville de Vancouver, juste à nos pieds. 

Secteur « Mt. Strachan ». Vue aval sur la piste « T-33 » et les lumières de Vancouver au loin.

Je ne pourrais dire si j’ai joué de malchance en cette soirée, mais j’ai trouvé qu’il y avait un trop grand nombre de skieurs répartis sur un nombre limité de pistes éclairées. Le problème était surtout apparent sur les pistes faciles dans le secteur de « Black Mountain ». En revanche, les points de vue sont magnifiques sur la ville de Vancouver et ces panoramas à eux seuls méritent la visite en soirée. Cependant, pour éviter de mauvaises surprises et les chutes de température en soirée, je vous recommande une visite de jour. Non seulement vous aurez accès à la totalité du domaine skiable, mais en plus vous aurez droit à une vue majestueuse supplémentaire… celle sur l’océan Pacifique (« Howe Sound »).

Vue du sommet « Black Mountain », à partir de la piste « Horizon ».

En conclusion, les skieurs de la région de Vancouver ont tout de même beaucoup de chance de pouvoir skier une station de cette taille en soirée, même si pour eux, c’est une « petite » station. L’endroit est également prisé pour ses sentiers de ski de fond (classique et pas de patin), qu’on imagine assez techniques et exigeants!

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Skieur autodidacte depuis le début des années 80, il slalome les stations en solo, entre amis ou en famille en quête de pur plaisir. Amateur de premières traces, il est habituellement sur les pistes de bonne heure pour savourer les meilleures descentes de la journée : "Rien ne sert de courir; il faut partir à point!"