Une journée pédagogique qui se déroule dehors

C’est pédago pour pas mal de monde aujourd’hui. Je l’ai vite appris en voyant le nombre croissant d’enfants sur les pistes. J’adore voir toute cette marmaille jouer sur la neige et chanter des airs de La Traviata en skiant. Pavarotti a de la relève, c’est sûr. Le petit gars qui s’époumonnait en fausses notes derrière sa mère, en filant comme un démon, m’a fait sourire. Tiens, un cadeau pour comprendre le moment: https://www.youtube.com/watch?v=afhAqMeeQJk La joie à l’état pur! C’est précisément le sentiment général qui se dégage de cette journée de ski au Sommet Saint-Sauveur. Car s’ils sont nombreux à dévaler les belles pistes bien damées, et superbement recouvertes de neige légère, le buzz sur la montagne en est un de fête. Quand il n’y a pas d’école, tout va!

Sonne le carillon, regarde le photographe et file le bonheur!
Les adeptes du SnoPrk ne sont pas en reste.
La note n’est pas tout à fait juste, mais l’émotion passe bien: Libiamo ne’ lieti calici!

Et l’Ontario qui donne congé à ses familles

Notre voisine s’est dotée d’une bonne idée en créant la Journée de la famille. En effet, c’est jour férié pour les Ontariens qui sont passablement nombreux ici aujourd’hui. Ils ont bien choisi: tant la destination que la température ou la qualité de la neige, tout concoure à faire de ce 15 février un moment festif en famille. Il y a beaucoup de skieurs, pourtant les attentes aux remontées sont raisonnables. Des employés dirigent le flot de circulation et regroupent les skieurs seuls en paires afin de minimiser les pertes de temps dûes aux chaises vides aux trois quarts. Donc, tout est bien huilé et le temps en descente est maximisé. De plus, le nombre de pistes et de versants (en incluant Sommet Avila) favorise la distribution des skieurs et planchistes sur le domaine skiable. En évitant la remontée centrale, il est possible de remonter avec à peine quelques minutes d’attente à chaque fois. C’est d’ailleurs du côté de Sommet Avila que je skie ma plus belle neige, sur L’Express Est. Wow!

Le soleil demeure timide, mais le temps doux nous permet de s’en passer.
Au débarcadère de la Côte 71, les petits regroupements sont fréquents. Pas d’inquiétude.
Une passion transmise de père en fils.

Des deux côtés de la montagne

Longtemps, Sommet Saint-Sauveur a traîné la réputation d’être une destination de show-offs. J’ai toujours cru que c’était incorrect et totalement injustifié. Je crois bien que tous les skieurs savent en effet qu’il s’agit bel et bien d’une destination pour tous. Que l’on soit débutant ou expert, télémarkeur ou planchiste, tous y trouvent leur compte. C’est grâce au nombre, à la variété et à la qualité de son enneigement que la montagne a établi sa solide réputation. Moi qui voyage beaucoup entre les stations de ski pour m’acquitter de ma tâche de chroniqueur, je trouve toujours au Sommet Saint-Sau (pour les habitués) de quoi satisfaire mes ardeurs. À mon avis, mon plaisir sans cesse renouvelé tient au fait que je me promène partout sur la montagne, d’un bout à l’autre du domaine skiable. C’est mon recto-verso, ma façon de voir les deux pôles du domaine: Saint-Sauveur, à proprement parler, et le versant Avila. Il s’agit véritablement d’une double destination extrêmement populaire pour les 7 à 77 ans (il serait plus juste de parler des 3 à 88 ans). Au fait, la nuit prochaine et toute la journée de demain verront s’accumuler une bonne quantité de flocons moelleux et légers. Si vous sentez une petite toux au fond de la gorge (aussi imaginaire fut-elle), ce sera le temps de prétexter une skinusite!

La vallée est superbe!
C’est avec les fesses bien au chaud que j’ai emprunté la sextuple Sommet Express. Oui, la chaise est chauffante!
Mon coup de coeur de la journée: ma rencontre avec ce sympathique couple de retraités au contact facile et généreux. Je vous salue, les valentins!
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Patrick Teasdale aime beaucoup jouer dehors. Télémarkeur depuis longtemps, il explore maintenant les possibilités du ski de randonnée alpine. Il troque volontiers sa pagaie groenlandaise ou ses skis pour une tasse d'excellent thé vert japonais. Un brin poète et idéaliste, il ne demande qu'à être émerveillé par une trouée de lumière, un chant d'oiseau ou une lame de neige. Il aime soigner ses chroniques et ses photos.