Val Saint-Côme est, avec le défunt mont d’Ailleboust, la station où j’ai appris à skier dès l’âge de trois ans. Au fil des ans, le domaine skiable a grandement changé et du début des années 90, alors que la station affichait un total de 17 pistes, elle en offre aujourd’hui 40 en incluant les pistes du centre national d’entraînement de ski acrobatique. Val Saint-Côme offre de quoi combler toutes les attentes des skieurs, qu’il s’agisse de carving à haute vitesse ou de sous-bois ennneigé! Suivez le guide pour découvrir mes préférences!

1) Le versant principal en carving

À Val Saint-Côme, le travail mécanique des pistes est habituellement impeccable et il est très rare d’y trouver de la glace. La station offre sur son versant principal un télésiège quadruple débrayable, le seul de Lanaudière qui, à pleine vitesse, vous emmène en haut du premier sommet en environ quatre minutes. Si l’achalandage est faible, concentrez-vous de ce côté, orienté sud-est, qui sera éclairé par un soleil radieux dès les premières descentes. Vous pourrez y faire d’excellents virages de carving dans la Geneviève Simard (anciennement Grand Prix), une piste relativement constante, un peu sinueuse, qui donne un bon 260m de dénivelé sans faux-plat directement sous le télésiège.

Pour un petit « boost » d’adrénaline une fois réchauffé, dirigez-vous dans le haut de l’Avalanche. Cette partie de la piste est damée quelques fois par semaine en saison et offre une pente très abrupte. Au bas de cette piste, vous pouvez continuer sur l’Avalanche vers la gauche ou vous diriger vers la Compétition vers la droite. À cet endroit, il y avait un gros pin rouge dans le milieu de la piste et depuis que cet arbre n’y est plus, l’angle y a été amoindri, rendant la descente plus facile. L’Avalanche est moins constante que la Geneviève Simard mais beaucoup plus vallonneuse. Anciennement, certaines sections comme le haut et la dernière section du bas y étaient en bosses mais la station a gardé l’habitude de laisser intacte la section du haut au printemps maintenant, étant donné son orientation « franc sud » qui en fait un des premiers secteurs de la montagne à dégeler au printemps.

Si lors de votre visite la première partie de l’Avalanche n’est pas damée, vous pouvez éviter ce segment en empruntant le haut de la Geneviève Simard et la piste « le Coteau ». Les autres pistes avec lesquelles vous pouvez alterner sont le Point de Mire, la Cascades, la Ruelle/Boulevard et la Gollé, avec un petit passage plus à pic dans « le Corridor ». Toutes ces pistes permettent de carver efficacement avec un angle suffisant pour bien accoter ses skis en virage.

2) Le Mille Pieds

En après-midi, le soleil se déplace vers l’ouest et c’est le temps de profiter du versant du « Mille Pieds », alors que la lumière baisse sur le versant principal ou que l’achalandage se fait plus intense. Ce versant, d’un dénivelé d’environ 200m, offre deux pistes principales : la Grande Allée, une piste large vallonneuse avec trois « pitch » un peu plus à pic et l’Audacieuse, une piste experte très constante. Si vous avez des skis de GS, l’angle de l’Audacieuse vous permet même de l’attaquer avec ce genre de skis ! Cependant, l’Audacieuse est souvent fermée pour des entraînements d’équipes de compétition. Si elle est ouverte, profitez-en bien! Le versant ferme normalement vers 16h et est éclairé en raison de son orientation jusqu’à la fermeture, donnant lieux à de magnifiques paysages sur la forêt Ouareau.

3) Dans la neige: les sous-bois

Le deuxième type de journée où vous aurez une excellente journée à Val St-Côme est lors d’une chute de neige. Les pistes à enneigement naturel, bosses et sous-bois y sont moins nombreux mais très intéressants. Il existe les classiques comme la Périlleuse, un sous-bois assez à pic mais fréquemment utilisé. La première partie était un hors-piste mais est devenu avec le temps une piste : cette partie est très étroite et à pic, skieurs débutants, vous êtes avertis ! Il est même possible d’enchaîner avec le « sous-bois » à partir de la Périlleuse, cette piste est un sous-bois de calibre intermédiaire assez large et avec arbres très espacés.

Depuis la saison 2014-15, la station a ajouté un nouveau sous-bois à son éventail de pistes : « La Coulée » avec un petit détour possible pour éviter un cap de roche par « les Caps ». Ce sous-bois de calibre double-losange est assez à pic et offre un bon défi. Il est relativement peu skié, étant donné son entrée peu évidente près des antennes de télécommunication.

Le secret le mieux gardé si vous voulez trouver quelques coins à tracer lors d’une chute de neige est cependant le sous-bois « Les Cèdres ». Ce sous-bois, accessible seulement par le versant du Mille-Pieds et la piste « l’Échangeur » donne sur le bas du versant principal… quand on y pense, il est accessible seulement par deux remontées, ce qui limite un peu les traces dedans lors des tempêtes!

4) La Vasy Mollo

Autre mention honorable : le haut de la « Vasy-mollo » qui longe la « Geneviève Simard ». Ce sous-bois offre une relativement bonne inclinaison et a souvent une bonne quantité de neige. Le bas par contre est utilisé par l’équipe de ski acrobatique et depuis qu’il est enneigé artificiellement, les bosses y sont la plupart du temps très dures. À vérifier par contre, sur les côtés de la piste d’entraînement de bosses, il est souvent possible d’y retrouver une abondance de neige fraîche peu tracée.

5) La cafétéria et le resto-bar

C’est peut-être cliché d’évoquer les qualités alimentaires et désaltérantes comme coup de coeur, mais c’est amplement mérité pour Val Saint-Côme. Les plats préparés à la cafétéria et la bière servie au bar Vazy-Mollo (la Val Saint-Côme, signée l’Alchimiste) se démarquent par leur originalité et leur saveur. N’apportez pas votre lunch, vous le trouverez fade en voyant passer les plateaux sortis de la cafétéria!

Voilà, avec ce guide, vous pourrez probablement un peu plus vous y retrouver dans cette station offrant le deuxième dénivelé skiable du nord de Montréal. Bon ski!

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En ski, Julien est un adepte de la doctrine « avoir le bon outil pour faire la bonne job »; il est donc l'heureux propriétaire d'une quincaillerie assez élaborée de paires de ski. Il ne sort jamais sans traîner au moins deux paires de skis, histoire de viser toujours le ski parfait pour toute condition donnée, y compris les imprévus!