Les lendemains de tempêtes donnent généralement d’excellentes conditions de damé quand cette neige naturelle refait un manteau mou en surface des pistes. Aujourd’hui, à Val Saint-Côme, il était pleinement permis de profiter de ce genre de conditions. Une météo à peine sous le point de congélation toute la nuit n’a pas figé la neige tombée hier. Le résultat, par contre, était excellent: neige damée molle juste assez compactée pour que les skis de carving, même les moins aiguisés, mordent dans cette base comme un couteau dans du beurre! Ce genre de conditions a cependant tendance à se dégrader rapidement lors d’une journée d’achalandage moyen à élevé. Ce n’était justement pas le cas aujourd’hui à la station: tout au plus 200-300 skieurs s’étaient déplacés. Mon père qui m’accompagnait est du type « lève-tôt » donc nous étions parmi les premiers skieurs à s’élancer sur les pistes dès 9h.

Mon père qui s’amuse dans le Gollé pour se réchauffer

La station a damé au cours de la nuit presque toutes les pistes du versant principal, à l’exception du haut de l’Avalanche, renommé cette année le « Pitch ». Le choix était donc intéressant et varié tant dans le registre des pistes intermédiaires qu’expertes. Une piste souvent peu empruntée et bien amusante est le Point de Mire qui se divise en deux entre la piste du même nom et la Compétition, plus large avec des vallons. Voir photo de couverture (haut du Point de Mire) et mon père qui s’y amuse pleinement dans ce corduroy:

Il était vraiment permis d’y aller à fond de train avec une position de carving des plus agressives: la base tenait à perfection. Cela pouvait même surprendre certains skieurs habitués à déraper un peu qui voyaient leurs skis renfoncer.

Ici, la Geneviève Simard, une de mes préférées depuis mon enfance sans aucune glace évidemment.

Les meilleures conditions de damé étaient définitivement en matinée parce que le mercure a dépassé légèrement le point de congélation vers midi, ce qui a rendu cette neige assez lourde et collante. Skier les pistes damées à partir de ce moment avec des skis raide devenait un peu raboteux.

J’ai jasé un peu avec le personnel de la station pour savoir l’état de la situation sur les projets de la nouvelle chaise débrayable devant être installée l’été prochain. La station remplacera vraisemblablement la chaise triple pour une 6-places débrayable qui amènera les skieurs de la base au sommet du versant du Mille Pieds sans débarcadère de mi-montagne au sommet de l’actuelle chaise triple. La station prévoit d’ailleurs modifier la topographie actuelle des sommets des deux versants, soit dynamiter une partie du sommet de la chaise triple et de niveler la piste Échangeur. Ce travail est déjà débuté afin que les skieurs puissent emprunter cette piste jusqu’au sommet du versant principal actuel.

Vous pouvez voir déjà que l’angle de la piste Échangeur a été réduit suite au nivellement entrepris l’été dernier.

Sur la gauche de cette photo, remarquez aussi qu’une piste débutante en serpentin sera aménagée à cet endroit pour rejoindre l’Autoroute. Il sera donc possible de skier l’entièreté du dénivelé de la station en empruntant qu’une seule remontée. La station semble vouloir garder les télésièges quadruple débrayable du versant principal et le quadruple fixe du Mille Pieds actuels pour les opérer les fins de semaines et journées de grande affluence.

Qui dit lendemain de tempête dit aussi qu’il faut prospecter les restants de la veille côté lignes non-tracées. Mon premier constat fort agréable: la piste d’entraînement de bosses, la Alexandre Bilodeau, était ouverte au grand public. Il est toujours agréable de la skier au printemps comme je l’ai souvent fait mais en hiver, c’est une première dans ce type de conditions.

La Alexandre Bilodeau, Les quadriceps ont apprécié.

Les sous-bois 342, Caps et Coulée ont été grandement élargis depuis l’an dernier (au moins 3-4 fois plus larges), ce qui répartit les skieurs sur un plus grand domaine skiable en ski de forêt et conserve l’état des pistes en meilleur état. Les principaux passages n’étant plus autant grattés qu’avant.

Avec une passe plus technique où il y a même une falaise à sauter, ce sous-bois mérite son titre double-losange pleinement

Ici le haut du sous-bois 342

Avec une passe plus technique où il y a même une falaise à sauter, ce sous-bois mérite son titre double-losange pleinement

lus bas, le sous-bois est si large que je dois prendre une photo panoramique.

Comme précédemment mentionné, même constat du côté des sous-bois Caps et Coulée qui en fait, sont maintenant deux sous-bois distincts, contrairement à l’an dernier où le sous-bois les Caps n’était qu’une passe plus technique du sous-bois la Coulée. Encore une fois ici, c’est large et vaste

Les arbres sont quand même serrés dans ces sous-bois donc il faut de bons réflexes!

Seul bémol: les arbres au sol dans ces sous-bois empêchent certains passages, mais la neige d’hier semble commencer à enfouir le tout.

Franchement, bravo à la station d’avoir développé ce secteur au cours des dernières années. Ce sont de très beaux sous-bois!

Ma journée s’est finie avec un autre sous-bois souvent moins fréquenté: Les cèdres, où la couverture y était parfaite.

Bref, une journée en deux temps où j’aurai fait 25 descentes de qualité, tant pour profiter des meilleures conditions de corduroy théoriquement possibles que des sous-bois où on pouvait se laisser aller sans trop de retenue.

Bon ski!

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En ski, Julien est un adepte de la doctrine « avoir le bon outil pour faire la bonne job »; il est donc l'heureux propriétaire d'une quincaillerie assez élaborée de paires de ski. Il ne sort jamais sans traîner au moins deux paires de skis, histoire de viser toujours le ski parfait pour toute condition donnée, y compris les imprévus!