Quand on découvre une station de ski pour la première fois, nos repères habituels restent dans la voiture. On cherche à comparer avec des endroits déjà visités, on remarque le nombre de pistes, les remontées, la disposition du chalet… Pour ma part, j’avais déjà « vu » ces pistes, il y a deux ans, lorsque je suis passée devant alors que je prenais place dans un autobus qui m’emmenait à l’Auberge de Montagne des Chic-Chocs. Je me souviens de ma réflexion: « Hein! Si on a le temps au retour, je veux aller là! » Ce n’est finalement qu’aujourd’hui que j’ai pu skier cette « petite » station, qui offre tout de même 203 mètres de dénivelé.

À notre arrivée, le stationnement compte à peine une vingtaine de voitures. Le chalet semble se réchauffer tranquillement, tout va au rythme du « ça sera prêt quand ce sera prêt ». Ici, on ne se presse ni stresse pas…

On prend place dans le t-bar, et j’évalue les pistes de part et d’autre de la remontée. On aura de quoi s’amuser dans la neige fraiche, ça ne fait pas de doute!

Aujourd’hui, aucune visibilité au loin: l’air est chargé de petits cristaux de neige et malgré le ciel bleu, les Chic-Chocs demeurent invisibles. Qu’à cela ne tienne: on est pas là pour admirer le paysage, mais bien pour skier! La lumière est très belle et les virages s’enchainent facilement sur les pistes damées.

Les 9 pistes et variantes de descente de la station sont faciles à parcourir. J’ai tendance à skier de manière « méthodique » en partant d’un côté jusqu’à l’autre de la montagne mais mes comparses de glisse se laissent plutôt guider par la neige, répondant aux appels de la poudreuse à tracer.

Comme l’ouverture de la station est très récente, certains endroits n’ont pas été damés de la saison et le fond est « près » des spatules, ce qui rend la navigation un peu ardue (comprendre: tourner devient accessoire!). Les conditions sont belles dans les sous-bois mais on perd rapidement de la vitesse… Ceci dit, on ne va pas s’en plaindre, c’est une belle manière pour la skieuse junior de se re-familiariser avec le contrôle entre les arbres sans paniquer.

Notre passage à Cap Chat sera donc gravé dans notre mémoire pour le plaisir de la découverte, la joie de glisser sur de la neige naturelle, l’accueil des habitués de l’endroit et la satisfaction d’avoir skié un petit secret, protégé, couvé, et sous-estimé de l’extérieur: n’allez pas croire que la montagne est petite, juste parce que vos oreilles et vos yeux n’en ont pas entendu parler souvent!

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Geneviève Larivière
Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.