L’avenir appartient à ceux qui (ne) se lèvent (pas) tôt

Le ski de printemps est arrivé mesdames et messieurs! Plusieurs en ont probablement déjà profité ou même lu des chroniques sur le sujet, mais il s’agit de ma première chronique de ski de printemps et j’en suis plutôt très excité! En effet, cette année, le ski de printemps est arrivé plutôt tard si je me fie à mes chroniques de printemps des années précédentes, mais à voir la quantité de neige restante surtout dans la région de Québec, je courrais en profiter si j’étais vous!

Il n’en est pas moins que les prochains jours seront de magnifiques journées pour profiter des rayons de soleil, de conditions de neige (encore) incroyables selon moi, mais attention car celles-ci sont changeantes, très, très rapidement. Certains disent même que les journées de printemps se déroulent en deux temps.

Avoir “La Combe” à soit tout seul le matin, ça n’a pas de prix.

Le fond des pistes était plutôt dur en début de journée, même glacé je dirais par endroit, mais vers 11:00 c’est à ce moment que le soleil a chassé les nuages et est venu ramollir la base des pistes pour mon plus grand bonheur. Attention cependant, les pistes dont les arbres cachent les bordures peuvent donner de drôles de surprises (slush et glace) comme j’en ai malheureusement été la victime d’ailleurs.

Où touver le meilleur ski?

Le Massif est une montagne tellement vaste, qui peut se vanter d’avoir le plus haut dénivelé skiable à l’Est des Rocheuses, et avec ses 53 pistes, il peut parfois être un casse-tête de tenter de planifier sa journée en fonction de la météo, des conditions et de l’achalandage sur la montagne. Laissez-moi vous sauver quelques maux de têtes si vous planifiez venir à la montagne prochainement.

La Desjardins offre tout de même une superbe vue sur l’île aux Coudres en se rendant au Camp Boule

On peut commencer sa journée sur le versant principal, en dessous de la télécabine, car c’est là qu’on y retrouvera les pistes les mieux travaillées en début de journée. Attention cependant, à notre arrivée ce matin à 9:30, le trafic était assez dense et il fallait se faufiler pour pouvoir faire ses virages. Deux descentes plus tard et toute la foule s’était dispersée. Je ne recommande pas le Camp Boule en début de journée, étant un des secteurs les plus ventés de la montagne, le fond y était dur comme du béton. D’autant plus que l’ouverture progressive des pistes ne nous permettait que de skier la Bouchard, la Simard et la Desjardins. On fait le tour assez rapidement. Définitivement, pour les amoureux de neige printanière, on retrouvait la meilleure slush au Maillard. Par contre, les pistes les plus exposées au soleil comme la 42 et la Charlevoix n’avaient pas bonne mine, raison pour laquelle d’ailleurs la Charlevoix est demeurée fermée toute la journée.

La 42 est malheureusement hors fonction pour la fin de la saison

Au final, nous nous sommes retrouvés à skier en grande majorité le Maillard, d’autant plus que l’attente au télésiège y était à peu près nulle, et avons terminé notre journée au Camp Boule alors les pistes comme la Tremblay, la Fortin et la Dominique Maltais ont été ouvertes en début d’après-midi. Quel soulagement car la journée n’a commencé qu’avec 16 pistes sur 53, pour terminer avec 43 pistes au grand total.

Des bosses, une vue, encore des bosses, encore une vue.
Un aussi beau ciel sans aucun nuage est un cadeau des dieux
La Fénomène, habituellement très bien enneigée, présentait quelques endroits à découvert.
Il fallait se faufiler à la fin de la 42 pour viser les plaques de neige. Ça rajoute un peu de piquant!

Quelques conseils de ski de printemps

Le ski de printemps est, pour certain, le plus beau temps de la saison et avec raison ; températures plus chaudes, soleil habituellement très présent et qui se couche plus tard permettant d’allonger les heures de fermetures des stations, terrains skiables habituellement ouverts en totalité ou presque et est-ce que j’ai mentionné, températures plus chaudes? Ces facteurs font que la neige change énormément pendant la journée et il est important d’adapter son ski en conséquence. Je dis son ski pour la technique, mais adapter ses skis est tout aussi important. Laissez-moi préciser.

Je commence habituellement la journée avec des skis de pistes, plutôt de “carving”, car la couche de neige a tendance à geler pendant la nuit avant que le soleil ne fasse son oeuvre. Vers l’heure du midi, quand le soleil est à son zénith et que la neige change de texture, je sors les skis de poudreuse, plus larges et avec habituellement une cambrure plus relevée et progressive aux extrémités. Cela aide énormément pour mieux absorber et skier les textures de neige changeantes, surtout les accumulations de neige de printemps. En fin de journée comme ça, c’est pas le moment de se tordre un genou, même si la saison tire à sa fin.

Soyez créatif dans vos tenues. Il fait chaud après tout, on peut sortir son plus beau (ou son plus laid) parka et pourquoi pas skier avec ses lunettes soleil. Le froid de l’hiver est derrière nous et on le vent chaud est une thérapie incroyable contre le blues de l’hiver.

Quoi faire d’autre au Massif?

Si vous êtes dans le coin et voulez profiter pleinement de votre expérience, il y a beaucoup d’animation au pied de la montagne avec de la musique, comptoir à tire sur neige, bar extérieur et bien plus. La particularité du Massif étant qu’on se stationne en haut de la montagne permet d’avoir de l’animation au sommet également, mais c’est vraiment à la base de la montagne qu’on peut avoir son meilleur après-ski et la température la plus chaude sur la montagne, car l’altitude y est pour beaucoup au Massif.

Si vous en avez le temps, la descente de luge est vraiment une expérience incroyable que je vous recommande, surtout avec le beau temps. Vous aurez beaucoup plus de temps pour admirer la vue.

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Félix LeBlanc
Félix est un passionné du ski, de la technologie et de l'art visuel. Curieux de nature, il se garde bien informé sur tout ce qui touche de près ou de loin ses passions et tout comme Ron Fournier, adore "donner son deux cents" à ses lecteurs. Chasseur de tempêtes pour tracer les plus beaux sous-bois de la province, sa maxime dans la vie est celle-ci : "Ta pire journée de ski est toujours meilleure qu'une journée ordinaire au travail".