Quand on planifie un séjour qui nécessite hébergement et long déplacement, il faut accepter de jouer à la roulette (de la nationalité de votre choix) pour la météo: on peut tomber sur des journées glorieuses autant qu’on peut se retrouver dans un front de brouillard et de pluie. Fort heureusement, les participants de notre groupe ont tous été très pieux: lampions allumés (au DEL, pour assurer une longévité face au vent!), chapelets et lunettes de ski accrochés sur la corde à linge, le tout a grandement payé. Nous avons eu droit à deux jours de ski sous le soleil et dans des températures avoisinant le point de congélation, si bien que selon les heures et les versants, les conditions étaient hivernales ou printanières.

La vue qui s’offre à nous à partir du sommet vers le versant principal.
Sous-bois Chum’s Law, très exposé au soleil en après-midi.

Savoir apprécier Val d’Irène

Ici, pas de portillon RFID. Pas de télésiège débrayable, pas de chalet luxueux au sommet. Pas de parking VIP payant, pas de navettes pour se stationner dans un code régional différent. Juste une montagne de ski qui offre son profil à qui veut bien la dévaler, jeune ou vieux, en planche, en ski ou en télémark, et un chalet confortable avec tous les services. Des pistes variées et surtout, surtout, de la neige naturelle. Cette année, cet or blanc est présent dans tout le Québec, mais les stations qui peuvent se targuer d’offrir 100% de leur domaine skiable sur neige naturelle sont en très petit nombre et Val d’Irène en fait partie. 

Une portion entre la Katimavik et la Crème 35 sur le versant Diamants Blancs.
Neige hivernale et sèche dans la descente de la Katimavik.

Ici, cette année, on n’entend pas les carres gratter des surfaces durcies. Outre la musique entendue au pied des pistes près du chalet, le son le plus fréquemment entendu est « Yahouuu! », dans plusieurs langues. Ça, c’est de la musique aux oreilles des ski bums venus autant de Montréal que de Halifax. Notre petit groupe s’est régalé de toutes les descentes que nos jambes nous ont permis, d’un côté et de l’autre de la montagne. 

En matinée, les sous-bois un peu raboteux nous signifient qu’il nous faudra un peu de patience avant que la neige ne se transforme.

Versant Nord: les Diamants Blancs

Rares sont ceux qui peuvent résister à l’appel des pistes extrêmes du versant Nord, récemment baptisé « Diamants Blancs ». Le niveau de difficulté de ces pistes varie de un à trois diamants, d’où le nom du versant. L’incontournable Katimavik fait le bonheur de tous les skieurs, qu’ils soient craintifs ou chevronnés. En fin de semaine, les conditions étaient hivernales jusqu’au tiers inférieur, où la neige partiellement transformée rendait le dernier droit vers la navette plus « collant ».

Voilà qu’on retrouve le sourire après des virages dans une neige sèche et hivernale.
Le son de cette photo: “Yahoouu!”

Si vous ne savez pas comment aborder votre visite des Diamants Blancs, sachez que tout le côté « gauche » (en descendant) peut vous faire tomber dans une piste familiale au besoin. À partir de la piste Crème 35 vers le côté droit (toujours en descendant), l’inclinaison du premier tiers se fait plus prononcée et les cassures sont plus marquées. N’oubliez pas de vous procurer votre billet de retour pour la base car aucune remontée mécanique ne vous ramènera au sommet à partir du pied de ce versant.

La navette nous amène de la base des Diamants Blancs jusqu’au chalet du versant principal. Recommencez à volonté… jusqu’à 14h30, heure de la dernière navette.
Les passages sont vendus au coût de 4$ l’unité à l’autobus. Prévoyez votre coup et achetez des cartes de passages multiples pour économiser!
Courte contemplation du domaine skiable des Diamants Blancs dans l’attente de la navette.
Les sous-bois du versant principal sont au nombre de quatre dans cette station mais la largeur permet de varier les lignes de descente et de répéter le tout sans se lasser.
En descente dans la Division 32 en après-midi: conditions printanières.

47e Aqua-Neige

La station matapédienne accueillera sa traditionnelle traversée du lac Picalo du 11 au 13 avril prochain. Cette compétition attire skieurs et spectateurs de partout en province et pour cause: le lac Picalo mesure 65 mètres de long! La programmation et les bracelets pour assister à l’événement sont disponibles en ligne.

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Geneviève Larivière
Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.