Il y a de ces journées de skis! Ce matin, en compagnie du papaternel et de trois autres amis, je prends la direction de la Station du Mont Gleason dans le centre du Québec. Puisqu’hier Mère Nature avait saupoudré quelques centimètres de nouvelle neige sur plusieurs régions, nous ne nous doutions pas qu’à la station Éole avait tout soufflé.
Dès notre arrivée, nous remarquons que la nouvelle remontée n’est pas en opération. Plusieurs équipes de travailleurs sont à l’oeuvre. Je questionne donc la gentille dame de l’accueil pour apprendre que des travaux sur le câble sont en cours, et que la remontée ne sera pas en opération aujourd’hui. Seules les remontées Laurent Lemaire, et la chaise double sont en fonction. C’est en entrant dans le chalet que j’aperçois une affiche qui mentionne que ce sont des travaux d’épissure qui sont en cours. Le nouveau câble de la remontée a pris trop d’étirement, il doit être raccourci.
Pour les néophytes, l’épissure est destinée à raccorder les deux extrémités d’un câble pour en faire une boucle sans fin. C’est en réalité le joint du câble ou les torons sont tressés décalés de façon à créer un câble sans fin. Contrairement à ce qu’on peut penser, l’épissure d’un câble de remontée peu atteindre plus d’une trentaine de mètres, et l’opération est entièrement réalisée de façon manuelle. C’est tout un art, et très peu de gens sont autorisés à exécuter cette opération.
C’est donc sous les coups de 9 heures que notre petit groupe se dirige vers la chaise double. Comme nous sommes tous d’excellents rapports qualité/poids, nous créons des paires pas trop larges afin de ne pas être trop coincés.
Fidèles à nos habitudes, nous débutons par une piste familiale, question de se mettre en jambes. C’est lors de cette première descente, dans un tournant de la piste « Gaudreau », que nous sommes happés de plein fouet par Éole. Celui-ci avait bien fait sentir sa présence au sommet, mais c’est en descente qu’il frappe le plus fort. Le papaternel septuagénaire, qui d’ordinaire y va de virages glissés, doit y aller d’un tout droit jusqu’à la base, le souffle éolien le repoussant sans retenue.
En bon stratège, je suggère à mes acolytes de se rendre dans un autre secteur de la montagne pour voir si nous serons toujours vigoureusement soufflés. Nous empruntons donc « La Côte à Georges », bien à l’abri entre les arbres matures, le vent est plutôt faible, mais dès que nous arrivons dans le bas de la « Cascade », nous sommes heurtés de plus belle par cet aquilon puissant venant du nord. Comme me le disait un vieille ami sage, « Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements » Heureusement, notre harde est très bien équipée pour affronter les rafales d’Éole, et celui-ci, bien qu’il ait tenté de nous atteindre toute la journée, n’y parviendra pas.
Notre groupe enfilera les descentes les unes après les autres, nous visiterons toutes les pistes. La surface, bien qu’elle soit balayée par endroits, est très plaisante à skier. Les pistes sont toutes damées, et nos carres adhèrent parfaitement. J’ai pris un malin plaisir à dévaler la « Ling » à moyenne/grande vitesse. Les pitchs, petits vallons, et faux plats offrent des variations de vitesse que j’affectionne particulièrement, je la referai à de nombreuses reprises.
En terminant, la station du Mont Gleason est déjà en prévente des abonnements pour la saison 2020-2021. Le tarif est le même que celui de l’automne 2020, avec la possibilité de skier dès la semaine de relâche scolaire, et ce, jusqu’à la fin de la présente saison. Pour les gens du Centre du Québec qui n’ont toujours pas de d’abonnement saisonnier, et qui voudraient s’en procurer un, cette promotion risque d’être un incitatif fort intéressant.
Bon ski à tous.