Sans dire que cette sortie était prévue de longue date, elle était dans nos intentions depuis que notre vaillant directeur du Guide en station a entrepris sa tournée dans les états de la Nouvelle-Angleterre. Ayant déjà skié à Burke, j’ai hérité du mandat informel de guider Jacques dans cette station au profil plutôt particulier!

À notre arrivée vers 9h30, le chalet est presque vide. Normal, on est en semaine, après tous les congés majeurs! On se dit donc que les pistes seront en bon état. Après avoir emprunté le Sherburne Express, nous voilà assis dans le Mid-Burke Express, en direction du sommet. Le petit écriteau « Ce télésiège ne dessert pas de terrain débutant » me fait sourire doucement: je sais à quoi m’attendre!

Nous allons quadriller la montagne d’ouest en est, en commençant par la Upper (puis Lower) Willoughby. Tel qu’anticipé, la neige mord sous les skis et le damage est parfait, le faible achalandage nous donne tout l’espace possible et nous savons que les conditions ne changeront pas au fil de la journée!

La météo, prétendument ensoleillée, est demeurée résolument blanche: le ciel voilé nous aura donné un décor plutôt grisounet toute la journée, malgré les faibles éclaircies. Après avoir parcouru plus de la moitié de la montagne, je laisse Jacques découvrir la Deer Run pendant que je m’élance dans le sous-bois Sasquatch, suivi du Dixiland. Le fond n’est pas mince, mais les passages et virages plus fréquentés montrent des bouts de souches et de roc. Le scénario est identique du côté de la Jungle, dont la dernière « marche » avant la sortie vers le reste du domaine skiable demande plusieurs virages soigneusement calculés. Mieux valait se concentrer sur les pistes damées, qui sont une valeur sure à Burke!

Même si les dernières chutes de neige ont permis à la station de récupérer ses sous-bois, on se doute bien que le couvert neigeux n’est pas à son maximum pour la saison. Ceci étant dit, l’hiver a ignoré l’équinoxe et on a eu droit à une neige aucunement transformée tout au long de la journée. Les pistes bénéficiant de neige fabriquée offrent une glisse très uniforme mais celles laissées au naturel n’ont rien de honteux: le East Bowl avec ses petits virages sinueux était tout aussi agréable à descendre que la Carriage Road ou le Big Dipper.

Ce qui est dommage de Burke, c’est qu’on en fait « rapidement » le tour. Le domaine skiable expert est vaste mais les pistes de niveau inférieur se font plutôt rares et très courtes, toutes concentrées dans le secteur du chalet principal. Cette montagne est donc idéale pour les skieurs de l’Académie; ce qui constitue l’autre bémol pour les skieurs touristes: à plusieurs reprises on se fait surprendre par une fusée qui parcourt les pistes et intersections à toute vitesse, hors des tracés de slalom où d’autres groupes s’entrainent. On en devient un peu parano, personne ne veut d’une collision à haute vitesse!

On a terminé la journée en milieu d’après-midi, voyant que le ciel ne s’éclaircirait pas davantage: le dénivelé étant quand même non négligeable, nos jambes n’étaient pas tristes de déclarer la fin de la partie! Ce fut tout de même une belle occasion pour moi de renouer avec cette station vermontoise!

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Adepte de plusieurs sports de glisse, Geneviève sépare son temps entre le plein-air, le tourisme, la production de contenu écrit et les photos de chats. En station, vous la retrouverez dans un sous-bois, occupée à contempler le paysage entre deux virages.